Entre deux échelons

CHAPITRE 8 - Mia

Voilà maintenant un mois aujourd'hui que je suis arrivée dans l'entreprise de mes rêves. Un mois que je vis un bonheur absolu, partir de mon ancien travail à très certainement été la meilleure décision que j'ai pu prendre de toute ma vie. Il y a deux mois, je partais tous les jours au bureau avec la boule en ventre, le stress permanent, je n'arrivais plus à me lever le matin, mais maintenant, tout à changé.
Soudain, mon ordinateur émet la sonnerie qu'une notification vient d'apparaître sur mon téléphone.

"Joyeux moisivaire Mademoiselle Satinelli ! Merci de faire partie de l'équipe ! J'espère que vous vous plaisez au mieux dans l'entreprise"

C'est Arthur.
Notre relation à évolué vers le positif, bien que je n'aie pas vu souvent Arthur depuis que je suis arrivée puisqu'il est parti deux semaines à New York pour le travail, je trouve que nous nous entendons très bien. En tout cas beaucoup mieux que ce fameux Samedi soir. Qui l'eut cru ? En tout cas pas moi ! En plus de notre bonne entente, il à compris que je ne souhaitais pas l'appeler par son prénom - enfin je crois- ni le tutoyer et il n'a pas non plus réutilisé ce surnom débile à mon égard depuis le jour de mon entretien et je l'en remercie pour ça.
Je décide donc de lui répondre à mon tour.

"Merci beaucoup Monsieur Harrigton ! Parfaitement bien ! Juste un petit souci avec un document et je ne sais pas à qui m'adresser."

Arthur va peut-être pouvoir m'aider concernant ce dossier. Le problème que j'ai sur cette paperasse me bloque dans mes recherches depuis que je suis arrivée ce matin alors n'ayant plus d'autres solutions j'espère qu'Arthur pourra m'être utile en me redirigeant vers la bonne personne.
Bien que je suis ici depuis un mois, les bureaux sont assez grands, et je n'ai pas eu l'occasion de parler avec d'autres employés de l'entreprise depuis que je suis ici comme je suis très occupée avec mon boulot, tellement d'ailleurs que j'oublie très souvent de prendre le temps de déjeuner, alors les pauses du midi où je pourrais sortir et sympathiser avec des collègues sont inimaginable pour le moment.

La seconde qui suit l'envoi de mon message j'entends quasiment aussitôt une nouvelle notification d'Arthur qui cette fois me demande d'aller le voir dans son bureau. Je pars donc immédiatement dans son bureau, le dossier en main.

Un étage seulement nous sépare, mais lorsque j'arrive à l'étage des bureaux d'Arthur, c'est comme à chaque fois, estomaqué par la beauté des lieux que je m'y rends.
Les secrétaires de mon patron qui m'accueillent sont toutes aussi magnifiques que l'endroit, je les envie tellement en les voyant dans leurs jolies tailleurs qui épousent leurs corps à la perfection. La blonde qui s'occupe de moi quand j'arrive est celle qui m'a accueilli il y a un mois lorsque je suis venue passer mon entretien.
Arthur se lève immédiatement dès que sa secrétaire lui indique que je suis là.
Mon patron porte un costume qui lui va à merveille, soudain un coup de chaud me parvient et mes joues me brûlent lorsque je sens son bras se déposer en bas de mon dos pour m'indiquer de rentrer.
Je ne veux même pas imaginer ce qui se cache en dessous de sa chemise blanche par peur qu'un filet de bave n'apparaisse sans m'en rendre compte. Bordel ce qu'il est sexy dans cet ensemble!

- Alors Mia, que me vaut ta visite ? Tu as besoin de moi ?
- Je viens vous voir car j'ai un souci avec un des dossiers dont je m'occupe et il m'empêche d'avancer dans mon travail, Virginie n'étant pas là je ne sais pas du tout à qui je dois m'adresser pour résoudre le problème.
Arthur me regarde droit dans les yeux, j'ai l'impression d'être toute petite face à lui à cet instant, il a ses yeux posés sur moi depuis qu'il m'a vu, je les sens, et c'est bien pour ça que je n'arrive pas à le regarder. Arthur m'intimide et c'est désagréable car je n'ai jamais eu peur d'affronter son regard avant d'arriver dans cette entreprise.

- Assieds-toi, je vais regarder ça tout de suite.
Je m'exécute et à ma grande surprise l'une des employées vient m'apporter un café.
J'en profite pour examiner ce bureau gigantesque. L'endroit est plutôt sobre, il n'y a pas énormément de décoration, mais il a une vue incroyable sur Paris, je pense que l'endroit doit-être magnifique la nuit lorsque toutes les lumières illuminent la capitale.

- Et voilà, tout est en ordre désormais ! me dit-il accompagné d'un clin d'oeil
Il n'aura fallu qu'une petite dizaine de minutes pour régler ce souci qui traîne depuis mon arrivée ce matin.

- Merci beaucoup pour votre aide Monsieur Harrigton.
Je me dirige vers la sortie en souriant, mais mon patron me retient en surgissant devant moi.

- Écoutes Mia on doit parler, j'aimerais t'inviter à boire un verre si tu l'acceptes.

Je ne m'attendais pas du tout à cette invitation, je ne sais pas quoi répondre, Arthur est un bel homme et il ne fait qu'être charmant avec moi depuis un mois, mais ce fameu samedi m'a montré à quel point il pouvait être une vraie ordure quand il le voulait.
Je ne réponds pas de suite car je ne sais pas quoi répondre alors il reprend

- Je ne te force pas, mais je pense que ça serait une bonne idée d'accepter cette invitation, ça fait un mois que tu es dans l'entreprise et nous n'avons jamais réellement parler de ce qui s'est passé le jour de notre rencontre.
- Il n'y a rien à dire monsieur, c'est déjà oublié.

Je ne peux pas rester dans cette pièce plus longtemps, son bureau est immense et pourtant à cet instant je me sens comme étouffée par la proximité entre Arthur et moi.
Je décide alors d'ouvrir la porte pour me rediriger à mon bureau mais Arthur pose sa main sur la mienne lorsque j'appuie sur la poignée de porte.

- S'il te plait Mia, réfléchis-y au moins. Si tu acceptes mon invitation, attends moi à 19h devant chez toi je viendrais te chercher.

Et je pars, sans dire un mot, ni même croisé son regard. Je n'aime pas la tournure que prend cette relation de travail. Il n'y a rien à dire ce qui s'est passé ce jour-là reste du passé et je ne lui en veut plus.

De retour à mon bureau je n'arrête pas d'avoir cette conversation - si on peut appeler ça comme ça - qui repasse en boucle dans ma tête, et ça à été le cas jusqu'à 17H30 lorsque j'ai quitté mon travail.

En rentrant à l'appart, je retrouve ma meilleure amie en train de préparer de délicieuses crêpes, elle ne m'a pas entendu rentrer puisqu'elle à trouvée bon de mettre le volume si fort que je suis étonnée qu'elle ne soit pas déjà devenue sourde. Elle à l'air toute joyeuse, bien que Ludmila soit toujours un petit rayon de soleil au quotidien même par temps de pluie, aujourd'hui je la trouve différente.

- T'as fini ton concert Beyoncé ? lui dis-je
A cet instant je vois un objet volé sans arriver à le distinguer et ma meilleure amie crie de frayeur. Il ne m'en fallait pas plus pour lâcher le plus gros rire qui contenait en moi en la voyant ainsi.
Et c'est sous le bruit du fracas vers le soleil que ma meilleure amie me répond :

- Bordel Mia tu m'as fait peur t'es folle ou quoi !

Nos yeux se dirigent vers la poêle accompagnée d'une crêpe - qui avait l'air si délicieuse - en regardant le sol.
Et nos rires se joignent immédiatement quand nos regards se croisent.
Elle est radieuse lorsqu'elle sourit et la voir ainsi me fait rappeler qu'un garçon prénommé Hugo doit certainement être à l'origine de cette bonne humeur, et c'est sans attendre que je lui exige de me raconter comment s'est terminée sa soirée hier.
Ludmila me raconte tout en détails, je suis heureuse d'apprendre qu'Hugo et ma meilleure amie soit aussi proche, elle à enfin ouvert les yeux et rien ne pouvait plus me faire plaisir pour elle car elle mérite tout le bonheur du monde.

- Merci Mia de m'avoir fait prendre conscience qu'Hugo est un chouette type, j'étais tellement obnubilé par mon travail alors que pourtant maintenant que je m'en suis rendu compte, c'était si flagrant qu'il ressentait une attirance pour moi ...

Nous finissons cette conversation en se prenant dans les bras elle et moi.

Il est déjà 18H30 et en terminant notre conversation j'ai eu la merveilleuse idée de dire à ma meilleure amie que mon patron m'a invité à boire un verre ce soir.
Je me retrouve donc assise face à Ludmila qui joue la maquilleuse pour son plus grand plaisir.
Je ne sais pas si aller à ce rendez-vous est une bonne idée, mais je pense que mettre les choses au clair entre nous ne fera pas de mal. Après tout boire un verre avec son patron c'est rien de méchant non ?

19h et mon téléphone sonne. Le stress me monte dans tout le corps, je ne sais pas quoi faire, l'envie de me changer et de rester en pyjama me semble être une bonne option.

NE TE DÉCOURAGE PAS MIA !
NE TE DÉCOURAGE PAS MIA !
NE TE DÉCOURAGE PAS MIA !
NE TE DÉCOURAGE PAS MIA !