Chapitre 1

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PDV de Sakura




......: Hey lève toi crétine, tu te crois dans un château ou quoi ?

Je me redressais brusquement respirant bruyamment par la bouche tentant de retrouver une respiration normale après que Sasori ait vidé le seau d'eau sur ma tête.

J'obéis ne voulant plus être victime de ses sales coups. Il avait fait ça pour le plaisir car j'avais fait toutes mes tâches ménagères la vieille alors je ne voyais pas pourquoi il pourrait me réveiller de cette manière si ce n'était pas par simple  plaisir. Mais bon je ne devais pas me plaindre, je n'en avais pas le droit. J'avais la chance de vivre sous un toit alors que j'étais une orpheline, grand mère Chiyo m'avait trouvé abandonnée au beau milieu du chemin lors de sa promenade, quelque part. Comme j'étais tout bébé, elle avait décidé de m'adopter. Voilà comment je m'étais retrouvée à habiter avec sasori et sa grand mère. Malheureusement grand mère Chiyo avait atteint sa limite et depuis un an maintenant c'est la misère avec sasori.

Je descends du grenier, de ma chambre de princesse comme l'avait nommé sasori qui l'avait emménagé spécialement pour moi après m'être apprêtée et je tombais sur lui et son groupe d'amis. Tous ressemblaient à des gangsters et pourtant c'était toujours avec eux qu'il aimait trainer.

Deidara : sasori, tu ne pourrais pas dire à ta sœur de nous servir à boire ? Avait-il dit après m'avoir remarqué.

Moi : sasori je vais au lycée, m'adressais-je à lui,
priant pour qu'il me laisse m'en aller

Sasori : comment ça au lycée, tu n'as rien à faire ici ?

Moi : J'ai tout nettoyé dans la maison, je t'ai même fait à manger pour aujourd'hui alors s'il te plaît permets moi d'aller au lycée, j'ai déjà manqué deux semaines de cours ! Tentais-je le tout pour le tout serrant dans ma main la lanière de mon sac

Deidara : pourquoi aller au lycée si tu peux passer du temps avec nous. Dit il de son regard pervers. Avoue plutôt que tu voudrais te faire draguer par ces mioches !

Pourquoi pensait-il toujours à ce sujet dégoûtant. Il n'y avait pas que ça qui importait dans la vie. Si j'y allais c'était pour éviter mon cinglé de frère adoptif et eux, ses amis qui ont un air de criminels.

Moi : sasori, le suppliais-je

Sasori : c'est bon, casse toi !

Deidara : quoi tu lui donne ta permission ? Et mon eau alors ?

Sasori : t'as qu'à t'en servir toi-même.

Je souris satisfaite en sortant de la maison.

La route jusqu'à mon lycée était apaisante, je marchais seule certes mais j'aimais bien cette solitude qui me permettait de me retrouver et de me sentir un peu libre.

Arrivée, je rentrais directement dans ma classe sans parler à personne. Lorsque l'on vivait avec un gangster, le point positif est qu'on avait l'air effrayante, à force d'être entouré par eux, on finit par adopter leur comportement et donc personne ne pouvait vous harceler mais le négatif était qu'on avait du mal à se faire des amis. Heureusement, j'avais trouvé une personne qui était un peu comme moi.

.........: Meuf, ça va ? Avais-je sentis un bras sur mon épaule

Moi : salut mate, ça va je crois !

Temari : cool, ça fait un sacré bail, c'est encore ton malade de frère ?

Moi : ouais, j'ai eu de la chance qu'il m'ait laissé venir au cours aujourd'hui.

Temari : je peux t'aider à t'enfuir si tu veux !

Moi : tu es folle ? Tu veux qu'il me tue pour de bon ?

Temari : je voulais aider c'est tout. Leva t'elle les mains en l'air

Moi : je pourrais peut-être essayer le jour où je me sentirais prête à aller en enfer.

On se regarda un instant avant de pouffer de rire. Mate et moi, nous ne parlons jamais du paradis. Nous pensons que nous ne le méritons pas, enfin plus pour moi. Je n'étais pas tant une victime, moi aussi j'ai eu à faire des sales coups à sasori auparavant et je pense que je suis en train de  récolter ce que j'ai semé.

Temari tourna la chaise devant ma table et prend place sur celle-ci en croisant les bras sur ma table.

Temari : n'empêche, je me demande qui entre ton frère et cette peste te tueras en premier. Me dit-elle en me montrant de la tête une direction derrière moi

Je tourne la tête et tombe sur un regard bleu assassin.

Moi : sérieusement je ne sais pas ce que je lui ai fait !

Temari : j'aurai dû en avoir une idée mais je n'en sais pas plus que toi.

Moi : vraiment, souriais-je. Comment c'est possible ? Toi qui sais d'habitude tout sur tout le monde dans cette classe.

Temari : ça m'étonne moi-même.

Encore une fois, on pouffa de rire. Cette fille était juste géniale, un peu garçon manqué mais je l'adorais tellement. Grâce à elle je ne me sentais pas bizarre et exclue.

Prof : que chacun retourne à sa place ! Entendions-nous

L'attention de tout le monde se porta sur le professeur qui venait de faire son entrée et après un clin d'œil, Temari retourna à sa place, derrière, tout derrière. Le cours commença avec le professeur qui me citait mes heures d'absence. J'étais bien désolée mais ça ne sera pas la dernière fois que je serai absente. Je prenais note et faisais des efforts à répondre aux questions que posait le professeur en sentant le regard de Ino sur moi. Un regard que j'ignorais évidemment. Si elle n'avait pas assez de courage pour venir me dire ce qui la dérangeait en me voyant, c'était son problème. J'avais assez de problème chez moi je crois.

À la pause, je me retrouvais seule pour manger. Mate avait disparu et ça m'amusait, ce n'était pas nouveau et je ne lui en voulais pas du tout. De plus j'aimais bien la tranquillité. Lorsqu'on se retrouvait avec comme tuteur un frère tyrannique, le fait d'aimer être seule, tranquille devient immédiatement la première chose que l'on souhaite de tout son cœur. Je me régalais et c'était un pur bonheur, un bonheur que je savais prendrait fin dans la soirée. En portant la cuillère rempli de riz à ma bouche, mon regard tomba sur des yeux ébènes qui semblaient avoir rencontré les miens. Soutenir un regard autre que celui de mon frère m'obsèdait, je ne voulais pas qu'on découvre que j'étais faible alors je jouais toujours les fortes en soutenant le plus longtemps possible des regards. Mais cette fois, cela semblait difficile, le sien était froid et sans appel. J'avais évidemment entendu des rumeurs sur lui, un jeune lycéen qui venait au cours que quand ça lui plaisait et qui avait son propre groupe de bandits à sa disposition, le ténébreux Sasuke Uchiha. Personnellement, j'en avais rien à cirer de sa vie, chacun avait bien le droit de vivre la sienne comme il l'entend alors ce que je voulais c'était de continuer de vivre ma vie toute pourrie sans que quelqu'un vienne l'empirer d'une quelconque manière.

Il avait soutenu mon regard une bonne minute de plus avant de changer de cible sur sa route. De mon côté, j'essayais de terminer mon assiette avec un arrière goût inconnu, faudrait croire que voir une autre personne du même genre que Sasori ait gâché ma pause déjeuner. Je finis donc par rassembler mes affaires et rejoindre la classe, la mine renfrognée profitant du paysage par la fenêtre pour le reste du temps qu'il restait de la pause. Je soupirais comptant les quelques heures qu'il me restait.

Je déteste quand les cours finissaient vite.

Savage Love : SasusakuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant