Chapitre 9 : Au delà des apparences

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Parfois, il faut voir au-delà des ombres et des éclats pour découvrir la véritable lumière qui éclaire le cœur.


Depuis notre rencontre au parc, les semaines se sont enchaînées avec une intensité que je n'avais pas anticipée. Chaque jour passé avec Eden me révélait une nouvelle facette de sa personnalité, un nouvel aspect de sa vie que je n'avais jamais imaginé. Nous passions des heures ensemble, à discuter, à rire, à apprendre à nous connaître. Eden avait réussi à changer ma vie d'une manière que je n'aurais jamais cru possible. Je remerciais Rachel plus que tout pour avoir permis à ce garçon de croiser mon chemin. J'étais tellement heureuse d'avoir cette chance, malgré les imprévus et les difficultés.

Sous son air détendu et mystérieux, Eden s'avérait être un passionné de photographie. Il parlait de la lumière, des angles, des émotions capturées dans un instant figé. C'était comme s'il voyait le monde à travers un objectif, chaque détail devenant une œuvre d'art en puissance. Curieuse et désireuse de me rapprocher encore plus de lui, je m'étais moi aussi plongée dans cet univers. Nous nous promenions dans les rues de New York, appareils photo en main, cherchant à capturer l'essence de la ville, de ses habitants, de ces moments fugaces qui racontent une histoire.

Mais si la photographie nous unissait, c'est parce qu'il m'avait transmis cette passion. Il y avait cependant une autre facette de la vie d'Eden qui m'inquiétait davantage. Le soir, Eden changeait enfin plutôt lorsqu'il retrouvait ses amis. Il devenait plus distant, plus énigmatique. Il sortait souvent avec son groupe d'amis, ou plutôt devrais-je dire son groupe de frères, dont la devise était : « Soudés par le destin, séparés par le sang. »

Une devise qui en disait long : ils étaient sombres, énigmatiques, presque menaçants.

Ce groupe était composé de trois membres : Erkan, Zane, et Draven. Chacun portait un prénom aussi fort que son apparence. Ils avaient l'air d'un gang, avec leurs tatouages visibles, leurs vêtements noirs, et leurs attitudes brutales. Contrairement à Eden, qui cachait une douceur sous son allure rebelle, ces frères semblaient être la définition même du danger. Leurs blagues étaient souvent grossières, leurs manières rugueuses, et je me demandais parfois ce qu'Eden trouvait chez eux.

Erkan, avec sa barbe épaisse et ses muscles saillants, semblait être le leader du groupe. Draven, toujours silencieux mais avec un regard perçant, était le plus intimidant. Zane, quant à lui, avait un sourire narquois et un goût prononcé pour les disputes.

Chaque fois qu'Eden les rejoignait, je sentais une barrière se dresser entre nous. Je savais qu'il tenait à eux, qu'ils faisaient partie de sa vie depuis longtemps. Mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir une certaine distance, comme si une part d'Eden m'échappait quand il était avec eux.

Malgré mes craintes, je décidai de ne rien dire. Je ne voulais pas qu'Eden pense que j'essayais de changer qui il était ou de l'éloigner de ses amis. Mais au fond de moi, une inquiétude persistait.

Pourtant, à chaque fois qu'il revenait vers moi, avec ce sourire tendre, avec cette lueur dans les yeux lorsqu'on parlait de notre passion commune, je me disais que tout irait bien. Que notre lien était plus fort que tout. Mais une petite voix dans mon esprit me mettait en garde. Eden, avec ses multiples facettes, restait un mystère que je n'étais pas encore prête à résoudre.

Mon téléphone vibra doucement sur la table, tirant mon attention. C'était Eden. Je décrochai sans hésiter, le sourire déjà aux lèvres.

— Hey, tu fais quoi ce soir ? Sa voix était douce, presque pressante.

Unveiled : Shadow of the PastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant