Après avoir vécu toutes ces choses par le passé, la famille Jeon pensait que tout ceci était du passé, mais ce n'était pas le cas. Alors qu'ils entamaient un autre chapitre de leur vie, Jimin et Jungkook allaient devoir prendre certaines décisions q...
— Jimin ! Jimin ! cria Jungkook en essayant de l'atteindre.
— Monsieur, le chauffeur s'est échappé, devrions-nous le suivre ?
— Il—Il faut que je le touche !
— Monsieur, les secours arrivent, vous devriez les laisser faire !
— Laissez-moi !
Il faisait tout son possible pour rentrer en contact avec la peau de Jimin, mais c'était impossible. Entre les branches qui l'empêchaient d'arriver à lui et la voiture pliée de partout, il commençait à ne plus avoir de patience. Il voulait tellement voir s'il respirait encore, qu'il ne remarquait même pas le sang qui coulait le long de sa main, à cause d'une branche qui venait de le blesser. Et il ne remarqua pas non plus le bruit des sirènes des véhicules de pompiers arriver sur eux. Ses gardes s'avancèrent alors à lui et le tirèrent de force, loin de la voiture. Il se mit à pleurer, à crier, de peur de perdre l'amour de sa vie. Il ne s'en remettrait pas.
Une fois que les pompiers commencèrent à travailler pour le sortir de cette prison, Jungkook se fit aborder par l'un des policiers qui venait d'arriver, pour sécuriser les lieux. Il lui demanda ce qu'il s'était passé, étant le seul témoin sur place. Il lui expliqua toute la situation, sans détourner les yeux de la voiture, dans laquelle Jimin était encore coincé. Mais malheureusement, il dut attendre deux bonnes heures, avant de le voir extrait de cette carcasse. Il se précipita alors vers lui et vit tout le sang qui coulait le long de sa peau et qui imbibait ses vêtements. Il monta donc dans l'ambulance avec lui, ordonnant aux gardes du corps de les suivre. Trop inquiet pour lui, il en avait même oublié le responsable de cet accident, qui s'était enfui tout de suite après. Pour l'instant, il ne pensait qu'à Jimin, qui visiblement, se trouvait dans un état critique.
— Il respire ?
— Très peu et son rythme cardiaque s'affaiblit.
— Et le bébé ?
— Le bébé ?
— Oui, il est enceint. Il est au début de sa grossesse !
L'expression du visage de l'ambulancier, ne présageait rien de bon. Et ses larmes se mirent à couler, quand ses espoirs tombèrent à l'eau, une fois arriver à l'hôpital. Il eut très vite des nouvelles de Jimin et du bébé, qui malheureusement, n'était plus. Il venait de le perdre. Ses jambes le lâchèrent et il tomba fortement au sol, en apprenant la nouvelle. Il se recroquevilla sur lui-même, pensant d'abord à comment Jimin prendra la nouvelle, une fois réveillé. Et comme il ne pouvait pas encore le voir, il resta en salle d'attente, complètement bouleversé. Et ses émotions n'avaient pas finis d'être chamboulé. Car, alors qu'il était silencieux dans son coin, le regard plongé dans le vide, une femme s'approcha de lui, l'interpellant, le ramenant ainsi sur terre.
— Vous êtes monsieur, Jeon Jungkook ?
— Oui ! C'est Jimin ? Il s'est réveillé ?
— Non monsieur, mais un homme vous demande au téléphone.
— Au téléphone ?
— Oui.
Il se dirigea donc vers le téléphone et serra celui-ci entre ses mains en entendant la voix de son interlocuteur, en la reconnaissant immédiatement.
— J'ai appris que tu avais perdu ton bébé. J'en suis navré. Mais soit au moins reconnaissait d'avoir encore ton mec.
— C'était toi ?
— Bizarre que tu n'y sois pas pensé plus tôt.
— T'as franchi la limite que tu ne devais pas dépasser.
— Alors viens, je t'attends. Encore faut-il que tu me trouves. Moi en tout cas, je t'ai trouvé.
Jungkook raccrocha et demanda à la jeune femme présente à l'accueil, de le prévenir dès que Jimin se réveillera. Après cela, il se précipita chez lui, ordonnant à tous ses gardes de se rassembler et il contacta même ses anciens acolytes, en leur demandant leur aide. Ils rassemblèrent donc le plus de monde possible, tous se retrouvant alors dans le grand jardin de Jungkook. Mais avant de les rejoindre, il passa dans son bureau et récupéra deux de ses armes, qu'il garda précieusement sur lui, buvant également une grosse gorgée de son whisky.
Son visage fermé et son regard noir, témoignaient bien la rage qu'il contenait en lui. Il bouillonnait de l'intérieur et ne voulait plus qu'une seule chose ; se débarrasser de cet homme. Il arriva à son tour dans le jardin, se retrouvant devant une cinquantaine de personnes.
— Merci à vous d'être venus. Si vous êtes là, c'est que je compte énormément sur vous tous, pour retrouver l'homme qui est en train de pourrir ma vie. À cause de lui, mon fiancé est à l'hôpital et je viens de perdre mon bébé, alors je veux que vous vérifiiez chaque caméra de surveillance dans les rues, dans les magasins, même chaque dashcams. Tout ce que vous pouvez fouiller et vérifier, faites-le. Je veux retrouver ce camion qui s'est enfui ou même ce connard.
— Bien patron, nous ferons tout notre possible.
Ils se séparèrent en plusieurs groupes, commençant leurs recherches, quand le portable de Jungkook se mit à sonner. C'était l'hôpital, Jimin venait de se réveiller. Alors il s'y précipita, se rendant directement dans sa chambre.
Il ouvrit silencieusement la porte et l'aperçut debout, devant la fenêtre.
— Mon cœur ?
Restant sans réponses, il décida de le rejoindre et en le retournant vers lui, il vit son visage baigné de larmes. Il le prit dans ses bras, avant qu'il ne tombe durement au sol.
— Je l'ai perdu ...
— Je suis désolé mon amour, tellement désolé !
— Je le savais ... Je le savais ...
Jungkook renfermait ses bras autour de lui, la culpabilité commençant de plus en plus à la ronger. S'il avait réagi plus tôt, il n'aurait certainement pas eu à vivre cet enfer. Alors il s'en voulait et pleurait, tout en se disant qu'il ne méritait pas d'avoir un tel chagrin.
Jimin pleurait, mais semblait vide, comme si son âme n'était plus là. Il avait l'air absent, ce qui inquiéta davantage Jungkook. Alors dès qu'il réussit à la calmer et à le remettre sur son lit, il sortit en donnant des ordres aux médecins, chargé de s'occuper de lui.
— Vous le mettrez dans une chambre au rez-de-chaussée, loin de l'entré principale, mais près d'une sortie de secours. Personne ne rentrera dans sa chambre sans autorisation et vérifications, même vous.
— Mais monsieur—
— Faites ce que je vous dis ou vous le regretterez.
— Bien.
— Quant à vous deux, dit-il en s'adressant à ses deux meilleurs hommes de mains. Restez devant cette chambre h24. Installez une caméra dans la pièce, sans en informer l'hôpital. Je ne leur fais pas confiance. Et vérifiez chaque entrée. S'il lui arrive quoi que ce soit, alors que vous êtes là, vous pourrez dire au revoir à vos jambes, compris ?
— Oui patron.
Après ça, il repartit chez lui, plus déterminé que jamais.
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