Noir et rose

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Point de vue Jordan
Je me réveille en premier, bercé par un rayon de soleil  qui filtre à travers les rideaux de la chambre. J’essaie d’abord de bouger, mais je m’arrête en baissant les yeux et en voyant Bella encore blottie contre moi. Nous n'avons pas bougé de toute la nuit, un contraste saisissant avec l’intensité du crépuscule de la veille. Les souvenirs de notre nuit ensemble me reviennent en mémoire, et il me semble presque irréel que tout cela soit véritablement arrivé.

Je reste là, à admirer son visage serein, ses traits délicats et féminins. Elle est si belle, si précieuse, telle un ange. Son corps, bien que fort, contraste avec la finesse de ses traits, et ses yeux – ces yeux émeraude qui semblent n'être faits que pour moi – m’hypnotisent. Mais ses yeux n'étaient pas faits que pour moi et étaient disponibles pour le reste du monde.Elle est un mystère que je désire plus que tout percer, un mystère à déchiffrer, à comprendre. Peu m'importe notre rivalité politique ; ce qui compte, c'est notre rivalité intime. Un sourire idiot s’étire sur mes lèvres à la pensée de cette idée.
Soudain, je sens des baisers, de plus en plus nombreux, sur mon abdomen, déclenchant en moi un plaisir intense.
« Tu te moques de ton attitude d’hier soir ? » me demande-t-elle à demi-réveillée, continuant à parsemer mon corps de baisers.
« Bonjour à toi aussi… » murmurai-je en me penchant vers son oreille, lui chuchotant, « Mademoiselle Isabelle Bonaparte, » tout en déposant un baiser sur sa joue.
« Mon nom est si français, je crois que l’esprit de l’Empereur vit vraiment en moi. Je t’ai montré cela hier, en conquérant même le territoire ennemi, » me dit-elle en me regardant avec ces yeux… Sans maquillage, ils paraissent plus doux, presque innocents, mais c’est une illusion. Elle est tout, sauf innocente.
« Tu es si belle le matin, nue dans mon lit, » lui dis-je avec un sourire à la fois stupide et sincère.
« Je suis toujours belle, Jordan. C'est pour cela que tu es fou de moi, » répond-elle en se serrant un peu plus contre moi.
« Touché »
Point de vue Isabelle

Ses yeux semblent plus dorés, sa voix plus rauque, et son torse chaud contre moi. Dans quelques instants, le soleil illuminera mes yeux, me rendant encore plus magnifique. L'odeur de sa cologne imprègne les draps et le cou de Jordan, rendant ce moment parfait.
« Dior Sauvage ? » murmurai-je en approchant mes lèvres de son cou.
« Bien sûr, mia imperiale, » répond-il.
J’adore quand il me parle en italien, c’est tellement sexy. Moi aussi, je parle italien, mais je l’utilise rarement.
« Parlo anche italiano, caro, » lui dis-je, le défiant du regard. À ce moment-là, le soleil commence à se refléter dans mes yeux, les rendant presque irréels. Il me regarde avec tant de tendresse, c’est adorable de le voir ainsi. Je cache ma tête en riant de son air béat, mais je sens sa main glisser sur mon visage, replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Jordan me demande :
« Pourquoi me caches-tu toujours ton sourire pur et nu ? Est-ce que tu ne l’aimes pas, Bella ? »
« Bien sûr que je l’aime, mais ainsi, je te laisse encore plus intrigué par moi. »
Point de vue Jordan
Je baisse ma tête et commence à lécher son ventre, remontant lentement jusqu’à ses seins.
« Jordan, qu’est-ce que tu fais ? » me demande-t-elle en gémissant, fermant les yeux.
« Je voulais simplement te rappeler qui commande ici, et te dire qu’un jour, tu crieras mon nom, » lui murmurai-je en me plaçant au-dessus d’elle, encore enflammé par le désir. Je l’embrasse ensuite sur la bouche.
« Maintenant, tu préfères des œufs ou des fruits pour le petit déjeuner ? »
"Fruits, j'ai besoins de sucre pour faire ma magie"
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Après avoir pris notre petit-déjeuner au lit, nous nous sommes préparés pour sortir, bien que cette décision ait été tout sauf simple à prendre. Alors que nous nous habillions, moi torse nu et elle en sous-vêtements, un jeu silencieux s'installa entre nous. Nos regards s'accrochaient, se dévoraient avec une intensité palpable. Chaque geste devenait une invitation, chaque regard un prélude à quelque chose de plus profond. Même en enfilant nos vêtements, l’électricité entre nous était impossible à ignorer. Pourtant, au milieu de cette tension sensuelle, nous avons réussi à débattre du plan financier de 2025. Elle, avec sa tendance centriste, et moi, toujours un peu plus libéral, comme toujours.

Les émeraudes du désir : Séduction à Bruxelles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant