Désirs et tentations

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Le soir, le ciel s'assombrissait lentement alors que Gabriel se dirigeait vers la maison de Jordan. La fraîcheur de la soirée contrastait avec la chaleur de ses sentiments, un mélange d'appréhension et de détermination.

Les deux hommes avaient toujours été des adversaires politiques acharnés, et la tension qui régnait entre eux semblait presque palpable, même dans ce cadre plus personnel.

Jordan avait passé l'après-midi à préparer le dîner avec une minutie presque excessive.
Il avait opté pour un menu simple car il ne connaissait pas les préférences du premier ministre : des pâtes à la sauce tomate maison, une salade fraîche et un dessert aux fruits. Il espérait que ce choix créerait une atmosphère moins formelle et plus propice à la discussion.

Lorsque Gabriel arriva, Jordan était dans la cuisine, mettant les touches finales à son plat. La sonnerie de la porte résonna dans la maison, et Jordan, malgré son anxiété se dirigea vers l'entrée et ouvrit la porte, forçant un sourire.

"Bonsoir, Monsieur Attal. Entrez, je vous prie."

Gabriel entra avec une réserve visible, son regard se déplaçant autour de la maison avec une attention presque clinique. Jordan le conduisit jusqu'à la cuisine, où l'ambiance était accueillante mais empreinte d'une certaine rigidité.

"Vous avez une belle maison", commenta
Gabriel, essayant de briser la glace.

Jordan hocha la tête avec un sourire poli.

"Merci, Monsieur le premier ministre"

Ils s'assirent à la table, et Jordan servit les plats avec une certaine fierté. L'atmosphère était tendue, chaque mot et chaque geste pesant lourdement entre eux. Les premières conversations étaient superficielles, abordant des sujets généraux comme les actualités politiques et les événements locaux, mais la tension sous-jacente était indéniable.

Lorsque les plats furent terminés et que le dessert fut servi, Jordan décida qu'il était temps d'aborder la question qui les avait mis dans cette situation.

"Monsieur Attal, je suis heureux que vous ayez accepté mon invitation. Je veux m'excuser pour ce qu'il s'est passé à l'hôpital mais également l'autre soir dans votre appartement avec le président.

Gabriel fixa Jordan, ses yeux montrant une combinaison de gratitude et de scepticisme

"Non c'est moi qui m'excuse,j'ai été froid avec vous alors que vous êtes venu m'aider et je vous en suis reconnaissant.Pour ce qui est de l'hôpital je me suis senti coupable même si au fond de moi je comprends que vous ayez eu besoins de partir.

Jordan prit une profonde inspiration, ses mains serrées autour de sa tasse.

"Je souhaite m'excuser pour être parti sans dire un mot. J'ai agi impulsivement,en fait j'ai eu peur."

Gabriel hocha lentement la tête.

"Je comprendset je ne vous en veux pas nécessairement pour cela. Cependant, ce baiser... Je ne comprends pas exactement ce qu'il signifie,et ce qu'il s'est passé dans la loge.."

Jordan baissa les yeux, cherchant ses mots.

"Je sais précisément ce que ce baiser représente pour moi mais vous,le savez vous ?

Gabriel se passa une main sur le visage, luttant contre une vague d'émotion.

"Je n'en suis pas sûr.."

"Je vous comprends c'est normal,vous prendrez un café ?" demanda Jordan en débarrassant les assiettes.

"Oui merci"

Sous les bureaux de la politique {bardellaxattal}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant