À tout jamais : l'écho des adieux

Chapitre 3 : La grange

Hermione en avait eu assez pour aujourd'hui. Elle marchait, s'enfonçant de plus en plus dans la forêt. Elle avait de la nourriture et de l'eau – qu'elle avait récupérée la veille grâce à la pluie –, il ne lui manquait plus qu'un endroit où passer la nuit.

Soudain, elle entendit quelqu'un hurler.

– Au secours ! À l'aide ! Aidez-moi ! Je vous en prie !

– La ferme !

Hermione put entendre un gémissement de douleur. Sa conscience lui demandait de poursuivre sa route, mais sa curiosité, plus puissante, prit le dessus.

Elle avança vers la direction où elle avait entendu les hurlements. Et c'est à ce moment-là qu'elle vit quatre personnes. La Gryffondor s'accroupit immédiatement pour se cacher derrière un buisson.

Une petite fille était recroquevillée sur le sol, cachant sa tête dans ses bras meurtris par de belles entailles. Ces agresseurs, tous des hommes, lui donnaient des coups de pied sur toutes les parties de son corps. La pauvre enfant les suppliait en essayant de protéger son corps du mieux qu'elle pouvait, mais ces agresseurs n'arrêtaient pas. Hermione put les identifier : des mangemorts. Elle aurait dû s'en douter.

– Tu sais ce qu'on fait aux sangs-d '-bourbes ? Demanda un des mangemorts en la soulvant du sol avec une force incroyable. On les trouve et on les extermine.

Le choix le plus sage serait de poursuivre sa route et de ne pas se mêler de cela. Mais une petite voix au fond d'Hermione lui ordonnait d'intervenir. Elle ne pouvait pas faire cela. C'était bien trop risqué. La Hermione qu'avaient connue Ron et Harry se serait battue pour cette enfant. La Gryffondor avait tellement honte à présent. Comment pourrait-elle vivre en sachant qu'elle aurait pu sauver une fillette, mais qu'elle avait préféré détourner la tête ? Seuls les lâches feraient ainsi.

Ces amis auraient tellement honte d'elle. C'est tellement cruel de laisser mourir quelqu'un alors que l'on a la possibilité de le sauver.

Hermione ferma les yeux un instant, se concentrant sur les gémissements et les supplications de la pauvre fillette. Au moment où elle les rouvrit, elle jaillit de sa cachette et cria la formule :

– Stupefix !

Un homme s'envola dans les airs pour retomber un peu plus loin, inconscient. Hermione profita de l'effet de surprise pour paralyser un autre ennemi grâce à un « Petrificus Totalus ».

Le mangemort qui tenait l'enfant la lâcha soudainement pour saisir sa baguette et se défendre avec rage. Les autres serviteurs en firent de même et Hermione continua de riposter à leurs attaques. Des éclairs verts et rouges fusèrent de tous les côtés, et bientôt tous les mangemorts furent battus.

Une fois le combat remporté, la Rouge et Or se tourna vers l'endroit où se trouvait la petite fille, mais cette dernière avait disparu. Hermione baissa sa baguette et commença à la chercher. Elle se retourna soudainement et brandit son arme lorsqu'elle entendit les feuilles craquer derrière elle.

C'était l'enfant. Avant qu'elle ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, la fillette prit ses jambes à son cou.

– Non, attends !

Hermione s'élança à sa poursuite, le vent sifflant dans ses oreilles. Elle sauta par-dessus un tronc d'arbre mort qui était tombé par terre depuis bien longtemps – vu son piètre état.

Mon Dieu, qu'est-ce qu'elle courait vite !

La fillette dont les jambes étaient trop courtes se fit rattraper par Hermione qui lui saisit les épaules et la fit tomber en arrière.