Chapitre 8

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Jordan 🌷

Son dos me fait toujours face. Il hésite à ce retourner tandis que j'attend les bras le long du corp qu'il réagisse.

-Je m'excuse pour mon comportement...

Puis il se retourne. Nous restons un instant sans parler. Je crois qu'il cherche vraiment quoi faire ou quoi penser. Parce qu'il aurait pu partir mais sa curiosité est bien plus forte.

-Reprenez votre place s'il vous plaît Monsieur Attal, je pointe la table où nos assiettes vide trône dessus.

Le porte parole s'exécute enfin.

Nous nous rasseillons calmement a nos place respective tandis qu'un silence pesant encombre l'espace. Je remercie alors Attal quand il décide de faire entendre le son de sa voix.

-Vous n'avez pas choisis cette endroit par hasard n'est ce pas ?

Je souris non seulement parce qu'il a remarquer ma familiarité avec l'endroit mais parce qu'il ose poser ce genre de question alors que deux minutes auparavant il était près à repartir chez lui.

-Vous avez l'œil. C'est mon restaurant préféré.

-Vous avez de bon goût, je dois vous l'accorder, son sourire s'étire légèrement sur le côté.

-Et bien vous n'êtes pas le premier à me le dire.

-Je n'en doute pas. Vous y emmenez beaucoup de personnes ? Demande curieusement le porte parole.

-Je crois que la dernière que j'ai inviter ici, ça a été ma compagne.

Au même moment, mon pied touche le sien sans faire exprès. Il replace sa cravate, mal à l'aise, fuyant mon regard tandis que je garde le mien fixé dans ses yeux.

-Votre...votre compagne ? Ça fait longtemps que...?

Et je souris de plus belle car j'ai l'avantage maintenant. Il est très facile à déstabiliser dites moi.

-Que nous ne sommes plus ensemble ?

-Oh pardon, je croyais...je savais pas pour votre...

Je l'observe plonger de plus en plus dans l'embarras et m'en réjouis pleinement. Parce que voir le porte-parole du Gouvernement perdre ses moyens devant moi n'a pas de prix. Alors je constate que depuis plusieurs minutes, il triture son annuaire gauche où un anneau doré brille.

-Et je vois que quelqu'un partage votre vie. Félicitations.

-Pardon ? Il semble ne pas m'avoir vraiment écouté.

-Votre bague.

-Ah oui, oui, il secoue légèrement la tête comme pour revenir à lui, et bien... depuis cinq ans maintenant.

Il pince ses lèvres. Tandis que je lui offre un sourire en guise de félicitations.

Le repas continue dans une ambiance plutôt étonnament agréable, du moins bien mieux que ce qu'il n'avait commencé.

J'avais commandé une nouvelle bouteille de vin rouge. Et je crois bien que Monsieur le porte parole en a abusé plus que moi. Je suppose qu'il tient bien l'alcool car son discours est plutôt clair après une bouteille minimum engloutit mais ses doigts sur sa  tempe le trahissent.

-...votre projet sur les retraites est insensé.

-Nécessaire pas insensé, se justifie Attal.

Inattendu, pas tellement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant