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Elian ventre

Bonne lecture<3
Commande de ninimaxi

Le monde des influenceurs était parfois impitoyable, une arène où les critiques pleuvaient souvent plus durement sur les femmes. On les rabaissait, on leur rappelait constamment leurs prétendus défauts, comme si cela était nécessaire pour asseoir une certaine supériorité. Nelly en était malheureusement bien consciente. Elle ne voulait pas y penser, mais ces remarques sur son poids, sur son apparence, résonnaient encore dans sa tête, comme un écho sourd qu’elle ne pouvait faire taire.

Perdue dans ses pensées, elle sursauta en entendant la voix de son petit ami. La présence rassurante d'Elian parvenait toujours à la ramener à la réalité, mais elle n’était pas préparée à être arrachée aussi brusquement à ses réflexions sombres.

— Nelly ?

Sa voix douce mais inquiète se répercutait dans l’appartement silencieux. Il avait l'habitude de la surprendre ainsi, depuis qu’elle lui avait laissé les clés de chez elle. Même s'ils n’habitaient pas ensemble, il passait presque tous les jours, un soutien tacite mais inestimable.

— Euh, oui, je suis dans la chambre, répondit-elle en haussant légèrement le ton pour qu’il l’entende.

Elle écouta attentivement les pas d’Elian résonner dans le couloir, se rapprochant lentement. La simple anticipation de sa présence dans la pièce lui provoqua une montée de stress qu’elle ne s’expliquait pas. Son premier réflexe fut de saisir un t-shirt et de l’enfiler à la hâte, elle qui, quelques instants plus tôt, se prélassait en sous-vêtements.

Elian entra finalement dans la chambre, son regard se posant immédiatement sur elle. Il pouvait percevoir la tension dans ses mouvements, dans la manière précipitée dont elle ajustait son vêtement, comme si elle tentait de se protéger.

— Ça va ? demanda-t-il avec douceur, cherchant à comprendre ce qui la troublait.

Nelly détourna légèrement le regard, un poids invisible pesant sur ses épaules. Elle savait qu’elle devait répondre, mais les mots se bousculaient dans son esprit, sans parvenir à former une phrase cohérente.

— Ouais, mais je crois que je ne veux pas aller au pop-up, lâcha-t-elle finalement, sa voix à peine un murmure.

Elian fronça les sourcils, visiblement surpris. C’était elle qui, à peine revenus de leurs vacances à Miami, avait exprimé avec tant d'enthousiasme son impatience pour cet événement, organisé par sa meilleure amie. Il ne comprenait pas ce qui avait changé.

— Pourquoi ? Quand on est rentrés, c’était la première chose que tu voulais faire, lui rappela-t-il, cherchant à saisir la source de cette soudaine appréhension.

— Je ne sais pas… répondit-elle, sa voix vacillant sous le poids des doutes qu’elle ne parvenait pas à formuler.

Elian resta silencieux un instant, observant Nelly avec une tendresse infinie. Il devinait ce qui se passait dans son esprit, les insécurités qui la rongeaient. Doucement, il s’approcha d’elle, enveloppant sa taille de ses bras protecteurs. Il posa sa tête dans le creux de son cou, inspirant profondément son parfum, cherchant à l’apaiser par sa simple présence.

— Tu es magnifique, murmura-t-il près de son oreille, sa voix empreinte de sincérité. Et si tu oses dire le contraire, je te promets que je te tape.

Surprise par sa remarque, Nelly leva les yeux vers lui. Il n’y avait aucune trace de moquerie dans son regard, seulement un amour pur et un soutien indéfectible. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire doux, chassant brièvement les nuages noirs qui assombrissaient son esprit.

— Merci, Elian, répondit-elle avec une sincérité qui venait du fond du cœur.

Il lui rendit son sourire, se penchant pour déposer un baiser tendre sur son front avant de relâcher son étreinte.

— Allez, on y va avant que Sid' et Léna ne nous tuent, plaisanta-t-il en s’écartant légèrement pour lui laisser de l’espace.

Nelly hocha la tête, retrouvant peu à peu un semblant de sérénité. Elle le regarda quitter la chambre, puis se tourna vers sa garde-robe. Enfilant sa robe favorite, celle qui la faisait se sentir belle, elle se regarda un instant dans le miroir. Peut-être, pensa-t-elle, qu’elle était enfin prête à accepter son corps, à s’aimer telle qu’elle était. Elian avait raison, elle était magnifique. Et ce soir, elle allait le montrer au monde.

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