𝕃𝕖𝕤 𝕞𝕒𝕣𝕢𝕦𝕖𝕤. ℤ𝕖𝕝𝕕𝕣𝕚𝕤 𝕩 𝕠𝕔

01-

COMME CHAQUE MATIN,
Trois jeunes filles du même âge que moi sont venues me réveiller

« m҉a҉m҉a҉n҉ t'appelle, dépêche toi de t'habiller ou elle va se ficher ! » L'une d'elle enlève ma couette et essaie de me pousser du lit.

« D'accord, sortez maintenant.. »

« Non. Parce qu'on doit y aller avec toi ! »Je souffle et m'assois sur mon lit. Les trois chipies devant moi me sourient a pleines dents. Je me lève et m'étire doucement, avant de m'avancer vers le placard pour sortir les vêtements.

« Elle vous à dit pourquoi elle nous
appelle ? »

« Non, mais c'est peut-être pour notre anniversaire ! On va avoir 5 ans tu te rends compte ! »

« On aura enfin nos marques et on fera réellement partie de la famille. » C'est vrai, demain, on obtiendra nos marques ainsi que nos p҉o҉u҉v҉o҉i҉r҉s҉.

On sort de la chambre après que j'ai fini de m'habiller, et on se dirige vers la chambre de notre m҉e҉̀r҉e҉. En entrant, il y avait déjà une jeune fille à ses côtés.

Notre m҉e҉̀r҉e҉ était assise sur son lit, et semblait nous attendre en discutant.

« m҉a҉m҉a҉n҉, nous sommes toutes là. » Elle lève la tête vers nous et nous sourit tendrement.

« Parfait. Approchez-vous, vous êtes trop loin. » On s'approche jusqu'à être devant elle, près de son lit. « Comme vous le savez demain sera un grand jour. Vous allez obtenir vos marques. »

« On les obtiendra quand demain ? »

« Les marques apparaissent le matin. Nous le saurons directement si vous n'en avez pas hérité. »

« Comment sait-on si on ne les aura pas ? »

« Vous allez les avoir ne vous inquiétez pas. La dernière fois que l'une d'entre nous ne les a pas eu remonte a trop longtemps. » Elle se lève et nous fait signe de la suivre. Elle ouvre un placard, et sors des broches. « Tenez, vous pourrez les mettre demain, pendant votre anniversaire. Elles sont à vous. »

On en a pris une chacune, toutes de la même couleur, d'un violet plutôt foncé, avec des nuances de bleu.

« Et les p҉o҉u҉v҉o҉i҉r҉s҉ ? »

« Ils arriveront en même temps que la marque. Et vous apprendrez à les maîtriser au fur et à mesure. »

Quelqu'un toque a la porte et l'ouvre, c'étais une femme aux cheveux courts et bouclés qui venait d'entrer.

••••••

— Nao ! J'ouvre subitement les yeux en entendant la voix d'Elizabeth hurler mon nom. Ah tu est enfin réveillée !

— Princesse Elizabeth ? Il y a un problème ?

— Eh bien, on avait rendez-vous dans le jardin mais tu n'étais pas là. Alors je suis venue te chercher et voilà. J'étais allongée dans mon lit et la princesse était assise à côté de moi.

— Excusez moi je le suis assoupie.

— Tu devrais te reposer, on ira se promener une prochaine fois.. Elle se lève mais je me redresse rapidement.

— Tout va bien. Allons nous promener. Je lui sourit alors elle attrape mon bras et court en direction du jardin. Princesse Elizabeth, ne courez pas comme ça voyons ! Elle rigole et ralentit pour reprendre une allure normale.

— Tu as refait ce rêve ? Je soupire. Et c'est toujours la même chose ?

— Oui, il y a toujours ses mots que je n'arrive pas à comprendre. Et puis ces personnes qui sont elles ?

— Ce sont peut-être des personnes que tu connaissais avant de venir ici ?

— Sans doute..

— Ne te décourage pas comme ça ! Je suis sûre qu'un jour ton rêve sera plus clair.. Elle se baisse pour sentir une fleur. J'adore cette fleur elle est magnifique ! Je sourit.

— Cette fleur est un muguet. Cette fleur porte le symbole de la pureté absolue, de la joie, de la vie, de la fragilité, de l'honnêteté et la discrétion... mais le bonheur par-dessus tout !

— Tu en sais des choses dis-donc !

— J'aime beaucoup les fleurs, alors si vous avez des questions venez me voir princesse. Elle sourit de toutes ses dents et se relève en continuant notre promenade dans l'immense jardin du château.

— Dis Nao, tu a un rêve toi ?

— Un rêve ? Je me gratte l'arrière de la tête et hoche la tête de gauche à droite. Je n'ai jamais vraiment penser à ça.. mais ce que je sais, c'est que je resterais à vos côtés princesse Elizabeth.

— Merci beaucoup Nao..

— Et vous ?

— Eh bien, je pense que mon avenir est déjà tracé. Je me trouverais un mari et je vivrais avec lui pour le restant de mes jours.. Elle perd son sourire et baisse le regard.

— Si jamais en effet vous n'avez pas d'autres solutions, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que vous puissiez trouves un homme que vous aimerez.

— Merci.

— Et si vous étiez une jeune fille normale. Elle se tourne vers moi. Imaginez que vous êtes une simple habitante de Liones. Que feriez-vous ?

— Je pense que j'irais à l'école, je m'amuserais avec des amies et je voyagerais ! D'ailleurs je n'aurais qu'une amie et ça sera toi Nao !

— C'est très beau princesse Elizabeth.

— Et aussi je donnerais une famille avec un homme que j'aime ! Je hoche la tête et elle te attrape mon bras. Nao, tu me promets de ne jamais me laisser même dans les pires moments ?

— Comme je l'ai promis à votre père et à vous le jour où on m'a assigné le rôle de servante rapprochée, j'accepte de donner ma vie pour vous princesse Elizabeth.

— Merci beaucoup Nao.. moi aussi je ne te laisserai jamais seule tu vas voir ! Je lui sourit et elle regarde le ciel. La première fois qu'on s'est vue remonte à des années et pourtant j'ai l'impression que c'était hier..

— Ça fera huit ans le jour de votre anniversaire.

— C'est bientôt !

— Oui, vous allez bientôt avoir seize ans princesse Elizabeth. Le temps passe vite.

— Oui, d'ailleurs ma robe est prête ? Je hoche la tête et elle sautille autour de moi. J'ai tellement hâte alors ! Et toi tu va t'habiller comment ? Elle s'arrête de sautiller et pose ses mains sur mes épaules.

— Comme maintenant princesse.. il ne faut pas oublier que je reste une servante. Et puis je n'ai pas l'argent pour m'acheter une jolie robe.

— Alors je vais..-

— Elizabeth je te cherchais partout ! La princesse Margaret s'approche doucement de nous et je me baisse pour la saluer. Bonjour Nao, relève toi ne t'inquiètes pas.

— Bonjour princesse Margaret.

— Elizabeth, père souhaite te voir, vous me suivez ?

— Oui, c'est à quel sujet ?

— Ton anniversaire. Elizabeth attrape le bras de sa grande sœur et le mien puis nous tire en direction du trône.