CHAPITRE 2

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-《Vic! Vic, je peux entrer?
-Bien sûr!》

Augustus ferme la porte derrière lui et s'installe sur mon lit tout en me regardant dessiner. Il déclare alors:

-《J'ai une grande nouvelle!
-Ah oui? Je t'écoute.
-Tu te souviens lorsque tu m'avais parler d'une odeur inconnu lors de ta chasse? Une odeur de vampire?
-Euh oui. Et donc?
-Donc, continue-il sans se démonter, il s'agirait à 99% d'un vampire du clan Cullen!》

Je fronce les sourcils et lève les yeux de mon chef-d'œuvre devant sa mine enjouée. Je demande interloquée:

-《Et donc?
-Quoi? Tu n'est pas contente de savoir à qui appartenait cette fameuse odeur?
-Écoute...ne le prends pas mal mais je m'en fiche un peu. Ça ne change rien.
-Si parce qu'ils sont végétariens!
-Oui, Blue me l'avait déjà dit.
-Vraiment? Ah bon...bah...》

Je lui souris d'un air désolée et reprends ma création lorsqu'il lance mine de rien:

-《Il y a un homme et une femme de ce clan qui sont célibataires. Et très beaux.
-D'accord.
-D'accord? C'est tout ce que tu dis? D'accord?
-Que veux tu que je te dise d'autres?
-Que tu me remercies pour cette information cruciale! Je ne l'ai pas dit aux filles pour te laisser tenter ta chance auprès de l'un des deux. On sait jamais...peut-être que l'un d'eux est ta moiti-
-AUGUSTUS! COMBIEN DE FOIS DOIS-JE ME RÉPÉTER! JE-N'AI-PAS-DE-MOITIÉ!
-Ne dis pas n'importe quoi! Tout le monde a une moitié. Cela va dans l'ordre des choses.
-L'ordre des choses ne s'applique pas à moi.
-Tu dis juste ça parce que tu as peur de t'engager!》

Je lui lance un coussin à la tête pour le faire taire mais il l'esquive en riant. Pour moi, ce rire est le signe que la guerre commence.

-《Non! NON, VIC! JE PLAISANTAIS! JE PLAISANT-AAHHG!!!
-Tant pis pour toi! À présent je te laisse goûter à ma colère!》

☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆

J'ouvre la porte de mon armoire en grand à la recherche d'une quelconque tenue. Voilà quelques jours que je ne suis pas sortie en forêt. J'ai préféré lire, écrire des poèmes et dessiner. Je ne suis sortie qu'une fois le soir, où je me suis nourrie d'une petite touriste française. Moi même étant parisienne, je me suis permis de d'abord lui faire la conversation, puis de danser avec elle, puis de l'attirer dans une ruelle reculée pour la tuer. Je sais, c'est trash, mais c'est aussi terriblement rafraîchissant. Et puis j'ai essayé d'y aller délicatement pour la faire souffrir un minimum alors...

Je finis par trouver ce que je cherche et dépose une couche de gloss sur mes lèvres déjà parfaite ainsi qu'un peu de khôl noir dans mes muqueuses. Puis en prenant à peine le temps de mettre mes cuissardes je saute par ma fenêtre et me mets à courir.

Je n'ai pas spécialement soif, il faut dire que la petite Clarisse de l'autre soir a dû me rassasier. Je me décide donc simplement à errer à travers le bois, prenant bien soin de rester silencieuse au cas où. Je m'amuse à bondir d'arbre en arbre, improvisant des grands jetés lorsque je retombe au sol. Mes cheveux bougent au rythme de la brise légère et j'ai l'impression de m'envoler à chaque saut. Tout mon corps est parfaitement synchronisé, comme si je n'était qu'un robot aux capacités aérodynamiques révolutionnaires.

Ah! Révolutionnaires! J'ai pensé au mot tabou!

Au bout d'une bonne heure, le jeu commence à m'ennuyer un peu. Je décide donc de m'allonger au centre d'une somptueuse prairie et contemple le ciel en pensant à tout ce qui me passe par la tête. Je me mets à jouer distraitement avec un fil dépassant de mon corsage lorsqu'une odeur emplit mes narines en même temps que des bruits de courses.

D'autres vampires arrivent dans ma direction. Ils m'ont repérée.

Je me lève d'un bond et me mets aussitôt à courir. La panique prend peu à peu possession de tout mon être lorsque je pense aux personnes qui me poursuivent. Je fais l'erreur de me retourner et aperçois leurs ombres rapides. Ils sont trois, trois hommes si je ne me trompe pas. Je décide donc de sauter de tronc en tronc pour les semer avec différentes traces de mon odeur, sans succès. Je crois que si je pouvais pleurer, je le ferais.

Car je suis capable de liquider un vampire, voire deux. Mais trois, qui plus est expérimentés? C'est au-dessus de mes forces. Je n'ai aucune chance.

J'entends alors l'un d'eux s'écrier à mon intention:

-《Bon, je te conseille de sortir de ta cachette si tu veux avoir une chance de survivre! Ou peut-être préfères-tu mourir sur le champs?
-Nous n'avons aucune raison valable de te tuer pour l'instant, continue un autre qui est plus conciliant. Si tu descends de cet arbre, nous te parlerons d'abord pour connaître tes intentions. Ensuite, selon si tu dis la vérité ou non, nous te laisserons partir!》

La dernière phrase finit par m'avoir. Je me laisse délicatement tomber au sol et me retrouve en face de trois superbes vampires qui m'observent avec méfiance.

LE CLAN AUX IRIS INDIGOS -FANFICTION TWILIGHT Où les histoires vivent. Découvrez maintenant