Chemin de progression

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Les jours suivants, Simon commença à retrouver un semblant de routine, mais les effets de ses semaines d'épuisement étaient encore très présents. Aristide était devenu une source de soutien inestimable. Non seulement il offrit une présence constante, mais il invita Simon à s'installer temporairement chez lui pour échapper à l'isolement de son appartement. Ce geste, bien que difficile pour Simon, s'avéra être un tournant crucial.

Au fil des jours, Simon décida de s'attaquer à la source de ses angoisses. Il reprit progressivement le travail, mais avec un nouveau cadre. Aristide, compréhensif, l'aida à établir un emploi du temps plus équilibré, intégrant des pauses régulières et des moments dédiés à la détente. Simon retrouva un peu de la joie qu'il avait perdue dans le processus créatif, mais la route pour une guérison complète était encore longue.

Un matin ensoleillé, Simon se réveilla avec une sensation inhabituelle de tranquillité. Les cauchemars étaient devenus moins fréquents, et il avait même réussi à retrouver quelques nuits de sommeil réparateur. La lumière du jour à travers les rideaux d'Aristide était apaisante, presque comme une promesse d'un nouveau départ. Simon se leva tôt et décida d'aller se promener pour profiter du calme matinal.

Il marcha dans les rues d'Angers, appréciant la douceur du printemps qui commençait à s'installer. Les fleurs commençaient à éclore, et les arbres bourgeonnaient, offrant un spectacle de couleurs vivantes. Il se sentait en décalage avec cette beauté sereine, comme si sa propre vie était encore en train de rattraper son retard.

Simon - « C'est magnifique, »
dit-il tout haut, presque pour se convaincre lui-même. « Il est temps que je commence à me sentir aussi bien que ce printemps. »

En marchant, Simon réfléchit à son retour au travail. Il avait beaucoup à rattraper, mais il se rendait compte qu'il devait aussi prendre soin de lui-même pour éviter de retomber dans ses anciens travers. Lorsqu'il rentra chez Aristide, il trouva son compagnon en train de préparer le petit-déjeuner. Aristide était toujours là pour lui, même dans les petites choses du quotidien, et Simon en était profondément reconnaissant.

Aristide - « Alors, comment était la promenade ? »

Simon - « C'était bien. J'avais oublié à quel point il est important de prendre du temps pour soi. »

Aristide - « Je suis content que tu le penses. Tu sais, c'est important de trouver cet équilibre. Le travail est important, mais toi aussi, tu l'es. »

Simon hocha la tête, conscient des vérités que ces mots portaient. Le matin se poursuivit dans une atmosphère détendue, et après le petit-déjeuner, ils se mirent d'accord pour planifier une sortie ensemble, une activité qui permettrait à Simon de se reconnecter avec les plaisirs simples de la vie.

En milieu d'après-midi, ils décidèrent de visiter un parc local, un endroit que Simon avait toujours apprécié mais où il n'était plus allé depuis longtemps. Ils se promenèrent le long des sentiers, discutant de tout et de rien, et s'arrêtèrent pour s'asseoir sur un banc en bois, profitant du soleil chaud sur leurs visages.

Aristide - « Tu te souviens de la dernière fois qu'on est venus ici ?

Simon - « Oui, je m'en souviens. On avait eu un pique-nique, et tu m'avais offert ce vieux disque vinyle que j'adore toujours. »

Aristide - « C'est vrai. Et tu te rappelles comme on avait rigolé ce jour-là ? »

Simon - « Oui, c'était une journée parfaite. »

Aristide - « Peut-être que tu pourrais réessayer d'organiser quelque chose comme ça. Un événement avec des amis, quelque chose de simple, mais qui te permettrait de te reconnecter avec tes passions et avec ceux qui te sont chers. »

Simon réfléchit à cette suggestion. Il avait évité les rassemblements sociaux ces derniers temps, préférant rester dans l'ombre pour éviter de montrer ses faiblesses. Mais Aristide avait raison : il avait besoin de rétablir un équilibre, et cela pourrait être un bon moyen de le faire.

Simon - « C'est une bonne idée. Je vais y penser. Peut-être qu'un petit rassemblement avec les amis serait exactement ce dont j'ai besoin. »

Le reste de l'après-midi fut passé à explorer le parc, et Simon se sentit de plus en plus léger à mesure qu'il partageait ces moments simples avec Aristide. Cependant, une fois rentré chez eux, la réalité du travail reprit rapidement le dessus. Simon avait pris l'habitude de passer des nuits entières à travailler, et même si ses journées étaient plus équilibrées maintenant, il trouvait encore difficile de s'arrêter.

Les jours se transformèrent en semaines, et bien que Simon essayât de respecter son nouvel emploi du temps, il y avait des moments où il cédait à l'appel du travail, travaillant tard dans la nuit, les yeux rivés sur son écran. Aristide, bien que toujours patient, commençait à s'inquiéter du retour de ces anciens comportements.

Une nuit, alors qu'il était de nouveau plongé dans un montage vidéo, Simon entendit le bruit de la clé dans la serrure. Aristide entra dans la pièce, l'air fatigué mais déterminé. Il avait constaté que Simon était encore éveillé à une heure tardive et voulait s'assurer que son compagnon prenait soin de lui.

Aristide - « Simon, il est presque trois heures du matin. Tu devrais vraiment te reposer. »

Simon leva les yeux de son écran, les cernes marquant son visage. Il avait encore du mal à accepter qu'il ne pouvait pas tout gérer tout seul.

Simon - « Je suis presque terminé avec ce montage. Je veux juste le finir avant de me coucher. »

Aristide - « Tu sais, tu n'as pas à prouver quoi que ce soit. Ce n'est pas la quantité de travail que tu fais qui compte, mais la qualité de ce que tu produis et comment tu te sens. »

Simon - « Je sais, mais je dois le faire maintenant. Sinon, je ne pourrais jamais me détendre. »

Aristide s'assit à côté de lui, posant une main apaisante sur son épaule.

Aristide - « Écoute, tu n'as pas à tout faire tout seul. Je suis là pour toi. Si tu as besoin d'une pause, je te la donnerai. Nous devons trouver un équilibre, sinon tu risques de retomber dans tes anciennes habitudes. »

Les mots d'Aristide résonnèrent dans l'esprit de Simon, et il sentit une vague de fatigue l'envahir. Il savait qu'Aristide avait raison, mais la peur de l'échec et la pression de toujours devoir avancer étaient des obstacles difficiles à surmonter.

Simon - « D'accord, tu as raison. Je vais essayer de me coucher maintenant. Mais... Merci d'être là pour moi. »

Aristide - « Toujours, Simon. On est une équipe. On traverse ça ensemble. »

Simon ferma son ordinateur avec un soupir, se levant pour aller se coucher. Il sentit un poids se soulever de ses épaules, même si la route vers la guérison restait encore parsemée d'obstacles. En rejoignant le lit, il se laissa aller contre Aristide, trouvant du réconfort dans sa présence.

Cette nuit-là, bien que le sommeil ne vint pas immédiatement, Simon se sentit un peu plus serein, conscient qu'il avait quelqu'un à ses côtés pour l'aider à traverser ces moments difficiles. Il savait qu'il avait encore du chemin à parcourir, mais il avait enfin accepté que la force résidait aussi dans la vulnérabilité et la capacité à accepter le soutien des autres.

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Hey hey hey comment ils vont la ?
J'espère que ce chapitre vous a plus j'essaye toujours d'y mettre tout mon cœur à chaque fois :)

Raska X Zafeel  - De la connaissance à l'amour -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant