Raska X Zafeel - De la connaissance à l'amour -

Reflexion

Le lendemain de sa conversation avec Florent, Aristide se réveilla avec un sentiment d'apaisement qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps. Le soleil perçait timidement à travers les rideaux de sa chambre, illuminant doucement le désordre des vêtements éparpillés sur le sol et les piles de livres entassés sur sa table de chevet. Pour la première fois depuis des jours, il se sentait plus léger, presque serein.

Le poids qui l'avait accablé ces dernières semaines semblait s'être dissipé en partie, grâce à la discussion qu'il avait eue avec Florent. Bien que la conversation ait été difficile, elle avait permis de clarifier beaucoup de choses, tant pour lui que pour son ami. Il savait que leur amitié en sortirait renforcée, malgré la complexité des sentiments en jeu.

Aristide sortit du lit et s'étira longuement, savourant la sensation de ses muscles qui se dénouaient après une nuit de sommeil bien mérité. Il jeta un coup d'œil à son téléphone et vit un message de Simon, arrivé tôt le matin. Rien de particulier, juste un simple « Salut, bien dormi ? », mais cela suffit à faire naître un sourire sur ses lèvres. Il prit quelques secondes pour réfléchir à sa réponse, se surprenant à apprécier ce moment d'attente, puis il tapota un « Oui, merci. Et toi ? » avant de poser le téléphone sur la table.

Il se dirigea vers la cuisine pour se préparer un café, les gestes mécaniques et familiers le plongeant dans une sorte de routine réconfortante. Pourtant, même en s'affairant, ses pensées ne cessaient de revenir à Simon. Depuis leur retour en France, quelque chose avait changé entre eux. Ce n'était pas simplement la proximité physique qu'ils avaient partagée dans l'avion, mais plutôt une sorte de compréhension tacite qui s'était installée entre eux, quelque chose qu'Aristide commençait tout juste à saisir.

Après avoir savouré son café en silence, Aristide décida qu'il était temps de sortir, de se changer les idées. Il avait besoin de prendre l'air, de marcher un peu pour mettre de l'ordre dans ses pensées. Paris, avec ses rues animées et ses bruits familiers, l'appelait.

***

Les rues étaient déjà bien animées lorsque Aristide sortit de chez lui. Le quartier avait repris son rythme habituel, avec ses habitants se pressant pour vaquer à leurs occupations quotidiennes. Aristide se perdit rapidement dans la foule, profitant de l'anonymat que lui offrait la ville.

Il se laissa guider par ses pas, sans réel but, jusqu'à ce qu'il se retrouve sur les rives de la Seine. Le fleuve coulait paisiblement, reflétant les rayons du soleil qui perçaient à travers les nuages. Il s'arrêta un instant pour observer l'eau, perdu dans ses pensées.

C'est à ce moment-là qu'il reçut un autre message, cette fois-ci de Thomas. Ce dernier proposait de se retrouver dans l'après-midi pour discuter. Aristide hésita un instant. Les tensions entre eux n'étaient pas encore complètement dissipées, malgré leur récente réconciliation. Mais il savait qu'ils devaient passer ce cap, qu'ils devaient retrouver cette complicité qu'ils avaient autrefois.

Il répondit rapidement qu'il était d'accord et continua sa promenade, son esprit tourbillonnant entre le passé récent et les incertitudes de l'avenir. Que dirait-il à Thomas ? Comment aborderait-il cette nouvelle dynamique entre eux, maintenant qu'il savait que son meilleur ami avait gardé un secret aussi important pour lui ?

Mais plus il y pensait, plus une autre question revenait hanter ses pensées : qu'allait-il faire de ses sentiments pour Simon ? Ces sentiments, encore flous et inexplorés, ne cessaient de croître, se transformant en quelque chose qu'il n'était pas certain de pouvoir contrôler. L'image de Simon revenait sans cesse, accompagnée de cette chaleur qu'il avait ressentie en sa présence.

***

Le reste de la matinée se passa tranquillement. Aristide fit quelques courses, passa à la librairie du quartier pour feuilleter les dernières nouveautés, et s'offrit un déjeuner rapide dans un café qu'il affectionnait particulièrement. Il profita de ce moment de solitude pour réfléchir, pour laisser ses pensées vagabonder sans contrainte.