1. Le bijoux

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 POV : ROSE

Des semaines et des semaines de recherche et de préparation. Je peux enfin déclarer que je suis prête pour l'aventure. Des cris se font entendre de loin ; j'ai compris à l'instant même que ma meilleure amie était arrivée et commençait à se chamailler avec mon chien.

— Putain, meuf, c'est quoi ce clébard ?

— Viens, au fait.

— J'ai tout préparé. Demain soir à 1h43.

— Parfait.

Luna Gonzalez, connue pour être la perle de sagesse grâce à son intelligence informatique avancée et à sa maîtrise de soi, est la personne sur qui je peux compter le plus, surtout en ce qui concerne mes missions.

Moi, je suis Rose Smith, connue sous le nom de la Panthère Noire. Je suis aussi discrète qu'elle, très agile, très rapide et très, mais très rusée.

Demain soir, il y a une mission que je prépare depuis trop longtemps. C'est enfin le moment pour que la Panthère Noire brille et que son nom soit affiché partout : magazines, journaux, chaînes de télé, réseaux sociaux.

Le lendemain à 1h40 :

— Respire, chuchote Luna dans mon oreillette.

Je lâche un long soupir, puis je lui demande :

— Il reste combien de temps ?

— Tu peux y aller dans 3 minutes et 43 secondes.

— Ok.

— 3 min 41 s... 3 min 40 s... 3 min 39 s...

Le stress commence à monter au fur et à mesure que Luna compte. C'est quand même la bague la plus chère au monde. J'aurais espéré que ce soit tout, mais non, c'est la putain de bague de fiançailles qui annonce l'union entre les deux plus grandes mafias du pays et qui comptent aussi parmi les plus grands et dangereux cartels au monde. Je n'ai rien à perdre, tout ça pour l'âme qui s'est sacrifiée pour moi.

— MAINTENANT !

À cet instant, je me mets à ouvrir le trou du toit, qui avait été découpé au préalable, et c'est comme ça que je me suis infiltrée au National Museum of Natural History de Washington.

— La porte à ta droite ne s'ouvre en aucun cas.

— Tu sais combien de fois tu m'as prévenue !

— Bref, tourne à gauche ; il y a deux agents de sécurité équipés de la tête aux pieds. Ils sont en train de parler. Et n'oublie pas, si besoin, vise la tête ; il y a 99,99 % de chances qu'ils portent un gilet pare-balles.

— D'accord, chuchotai-je.

— À mon signal, je coupe les caméras et tu pourras y aller. 3, 2, 1, vas-y.

À l'instant où Luna donne le signal, les caméras de sécurité s'éteignent, plongeant le musée dans une obscurité presque totale. Je me glisse hors de ma cachette, mes mouvements calculés pour éviter de faire le moindre bruit. L'adrénaline pulse dans mes veines alors que je me dirige vers l'ultime pièce de la mission : la salle des trésors où la bague la plus chère au monde est exposée.

Le cœur battant la chamade, je pénètre dans la pièce. Les gardes, désormais éloignés, ne se trouvent qu'à quelques mètres, absorbés par leur conversation. Je me dirige vers la vitrine blindée où repose la bague sertie du diamant Graff Pink. Chaque pas me semble interminable, chaque seconde pèse lourdement. La vitrine est dotée d'un système de sécurité sophistiqué, et la bague, illuminée par un éclairage discret, semble presque scintiller d'une aura magnétique.

J'active le petit outil de déverrouillage que j'ai soigneusement préparé pour cette opération. Il s'agit d'un dispositif à la technologie avancée, conçu pour désactiver les systèmes de sécurité les plus complexes. Les secondes défilent avec une lenteur insupportable alors que le mécanisme de verrouillage émet un léger clic. Le stress est presque palpable, chaque bruit dans la pièce semble amplifié dans l'immensité du musée désert.

La vitrine s'ouvre en silence. Je tends la main, mes doigts tremblants mais résolus, pour saisir la bague. Elle est encore plus impressionnante de près : une gemme énorme, parfaitement taillée, enchâssée dans un cercle d'or finement travaillé. La toucher, c'est comme saisir un rêve devenu réalité.

Je place la bague dans mon sac spécialement conçu pour éviter toute détection. Ensuite, je mets du rouge à lèvres rouge et dépose un baiser sur la vitre, sans oublier de laisser une mini panthère noire à la place de la bague. Le cœur encore plus rapide, je replace soigneusement la vitrine et me prépare à quitter la pièce. Chaque mouvement est calculé pour éviter toute alarme ou détection.

Soudain, un bruit derrière moi me fait sursauter. Un des gardes, ayant visiblement décidé de faire une ronde imprévue, se dirige vers la salle. Mon cœur rate un battement alors que je me fige dans l'ombre, attendant le moment parfait pour agir. Je prends une profonde inspiration et, avec une précision calculée, je me glisse hors de la pièce, profitant de l'angle mort pour éviter d'être vue.

Le chemin vers la sortie est semé d'embûches. Les secondes passent comme des heures, chaque bruit de pas me rappelant le danger imminent. Finalement, je rejoins le toit du musée par la même voie que j'avais empruntée pour entrer. Le vent souffle fort, mais c'est une brise réconfortante comparée à l'oppression que je viens de quitter.

Une fois sur le toit, je communique rapidement avec Luna pour vérifier que le chemin est dégagé. Sa réponse est rapide et rassurante : tout est clair. Je déploie le cordage que j'avais prévu pour la descente. La sensation de liberté retrouvée est intense alors que je me laisse glisser le long du cordage, rejoignant le sol avec une précision d'horloger.

Le trajet de retour vers la voiture est empreint d'une tension palpable. Les sirènes de police se font encore entendre au loin, mais elles semblent de plus en plus éloignées. La voiture de Luna est garée discrètement dans une ruelle sombre. En entrant, je sens un mélange d'euphorie et de fatigue. Luna m'accueille avec un sourire satisfait.

— Alors, comment s'est passé le vol ? demande-t-elle en démarrant le moteur.

— Mission accomplie, dis-je en sortant la bague de mon sac et en la posant sur le siège à côté de moi. La Panthère Noire a frappé.

_Putain, meuf, on a réussies  

Le trajet jusqu'à notre planque se déroule en silence, marqué par la satisfaction d'avoir réussi l'impossible. La bague, précieuse et magnifiquement dangereuse, est maintenant entre mes mains. Le vol a été un succès, mais l'adrénaline continue de circuler dans mes veines, me rappelant que chaque succès a son prix.

Nous sommes enfin en sécurité, mais le sentiment de triomphe est atténué par la prise de conscience que cette réussite ne fait que marquer le début d'une nouvelle étape dans notre vie dangereuse. Les conséquences de notre audace sont encore à venir, mais pour l'instant, je savoure la victoire et l'achèvement de ce qui pourrait être l'un des plus grands coups de ma carrière.

Dark GrudgeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant