Chapitre 23 - Pardonne-moi 1/2

60 7 20
                                    

(Allô, de retour avec un chapitre qui sort plus rapidement que prévu. Il était écrit à 98% donc j'ai décidé de le finir et de le poster. Il est rédigé du POV de Félix, à la première personne et j'ai préféré le laisser ainsi, je trouvais le chapitre plus immersif. Je n'en dis pas plus et je vous laisse le découvrir. Bonne lecture !)

Pov Félix

Il était tard et Jeongin venait de sortir de ma chambre pour aller prendre sa douche. Il était passé pour s'assurer que j'étais toujours en vie. Ouais...c'est pas mal sarcastique, ce n'était pas entièrement pour ça au fond, mais j'étais rendu-là ces derniers temps. Depuis la « révélation » comme tout le monde disait, je n'étais plus tout à fait le même. Mes humeurs étaient plus instables, oscillant entre la dépression, une impassible froideur et la colère. Je me sentais vide, comme si un trou béant avait pris place dans ma poitrine et que rien ne pouvait le combler. C'était terrifiant ! Je détestais me sentir comme ça. Aussi faible... Il y a des moments, lorsque je prenais mon bain, je rêvais juste de me laisser couler et de ne plus remonter à la surface. Au moins je ne serai plus une écharde sous le pied de mon ex, et moi, je ne souffrirais plus comme maintenant. Sourire était devenu difficile. Je jouais la comédie, et apparemment, ça passait crème. Tant mieux. Je n'avais aucune envie qu'on soit constamment sur mon dos. Cependant, ma technique ne devait pas fonctionner à 100% puisque chaque soir, un de mes amis venait dormir avec moi afin de me « surveiller ». Hier c'était Changbin Ce soir, c'était le tour du plus jeune de la bande. Au début, je l'avais mal pris. Mais Chan et Seungmin étaient bien trop perspicaces pour mon propre bien. Ils s'étaient rendu compte que ça tournait mal pour moi et que j'avais besoin d'un réel soutien, d'une vraie présence. Alors au fil des jours, j'avais fini par m'habituer, acceptant ce qu'ils avaient mis en place. A présent, je me sentais soulagé, voire rassuré quand je dormais à côté d'un des mes amis. Je me sentais moins seul et je faisais moins de cauchemars aussi.

Je regardais les feuilles éparses sur mon bureau. Je composais pas mal ces derniers temps, nourrissant mes textes des émotions découlant de ma rupture. Chan avait raison, en partie. Ça m'aidait, mais... Mais j'aurai préféré ne rien composer du tout et être encore avec Hyunjin. Je poussais un soupir las en entendant quelqu'un frapper à ma porte qui était entrebâillée.

F : Innie, tu ne m'as pas laissé assez de temps, je suis toujours en vie.

J'en plaisantais. Autant prendre ça à la légère finalement. Je m'en foutais de ce qui pouvait m'arriver. Les deux seules choses qui m'empêchaient pour le moment de basculer, c'était mes amis et l'amour que je portais à mon métier. Ma famille aussi... J'avais appelé dans la journée Julia, ma soeur aînée, pour lui parler de ce qui s'était produit. J'avais mis du temps à la contacter, plusieurs semaines en vérité, car en parler à voix haute rendait la situation bien trop réelle. Elle n'arrivait pas à y croire et elle voulait à présent le dégommer pour ce qu'il m'avait fait. Ma grande sœur était très remontée et promettait de venir en Corée sous peu. Je refusais, ne voulant pas la déranger. Elle avait ses examens bientôt et rien ne devait la distraire de ses études. Surtout pas moi et ma vie amoureuse merdique. Elle ne semblait pas d'accord avec moi, mais elle n'en avait pas rajouté. Au moins, elle avait réussi à me faire rire en se montrant aussi virulente. Ma sœur ne s'emportait jamais. Alors je trouvais sa réaction drôle et mignonne à la fois.

... : Pardon ?

Sa présence dans mon dos, puis...puis sa voix. Je me figeais, tétanisé. Ne lui répondant pas, il poursuivit. J'étais soulagé qu'il n'ait pas relevé mon propos juste avant et ne me demande pas plus d'explications. J'avais déjà assez à gérer comme ça.

H : Lix ? Je... J'aimerai te parler.

Que faisait-il dans ma chambre ? Je le fuyais comme la peste depuis...enfin vous savez. Je ne voulais pas lui parler. Encore moins le voir. Je craignais que mon cœur ne survive pas. Pourtant, je savais qu'un jour je devrais l'affronter, surtout qu'on habitait dans la même maison et que nous étions, à défaut de ne plus être amants, des collègues de travail.

Par amour... || HyunlixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant