𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐎𝐒𝐓 𝐏𝐑𝐎𝐌𝐈𝐒𝐄 | ❝ᵗᵒᵈᵒᵈᵉᵏᵘ❞

𝟢.𝟧.

Ses lèvres prises par celles de son partenaire, Shoto s'enfiévrait déjà. Le mélange d'ardeur et de douceur qu'elles lui adressaient à cet instant, faisait tourner son esprit. Quand les deux mains tenant son visage le quittèrent, l'une trouva refuge entre ses mèches hétérochromes, l'autre entama de parcourir son corps. Au contact des doigts qui longèrent son torse, s'attardèrent sur le bas de son ventre et manquèrent de glisser sur son pénis avant de dévier sur sa hanche, un flot de chaleur l'envahit.

Le toucher de son partenaire était bon, tellement à cet instant que sa chair se hérissait au moindre effleurement. Tandis que le plus petit pressait sa main derrière son crâne, invitant ainsi son amant à l'embrasser plus pleinement encore, le bicolore s'exécutait, léchait ses lèvres et s'imprégnait de chacun de leurs aspects, liait ensuite sa langue à la sienne jusqu'à en redécouvrir chaque parcelle. Leurs baisers, qu'ils soient tendres ou enflammés, il en raffolait. Tout son être s'embrasait à leur simple suite.

Quelques centimètres au-dessus de lui, Midoriya sentait le corps de celui qu'il aimait frémir d'impatience. Entre ses doigts, le bassin qu'il tenait peinait à rester en place, était prêt à réclamer qu'on s'occupe de l'excitation dressée en son centre. Décidé à assouvir ce désir qui éveillait à nouveau les pores de sa propre peau, le plus jeune, dans une impulsion soudaine et puissante, alla jusqu'à les faire basculer en arrière.

Pris de court alors que son dos valsait contre le futon, le plus vieux laissa échapper un gémissement dans la gorge de son partenaire, lui donna ainsi l'impression de lui réinsuffler la chaleur qu'on venait à peine de calmer en lui. Manquant subitement d'air, il écarta tout juste ses lèvres de celles de Todoroki puis, alors qu'il jetait un bref regard au torse qu'il surmontait, s'empourpra en remarquant que ses hanches s'étaient instinctivement calées entre les cuisses de son amant. Jamais il n'était celui qui se retrouvait dans une position pareille.

Figé l'espace de quelques secondes sous l'effet de surprise, les mains qui agrippèrent ses épaules et les yeux qui scintillèrent d'avidité en s'ancrant dans les siens, firent plonger sa bouche dans le creux du cou du bicolore. Ce dernier, tandis qu'on embrassait et léchait sa peau, rejetait le crâne en arrière et soupirait de bien-être. Rapidement, ce fut au tour du vert d'étouffer un bruissement quand son ventre heurta l'érection de son partenaire, qu'il crut sentir pulser contre sa chair.

Aussitôt et d'une façon inopinée, l'envie d'offrir à ce corps tous les plaisirs du monde en l'enveloppant de l'embrasement du sien, l'exalta avec une force à laquelle il ne voulut pas tenter de résister. C'était donc ceci que ressentait celui qu'il aimait quand il ondulait d'envie contre lui ? Sur cette pensée, le plus petit releva la tête et laissa sa respiration écourtée s'abattre contre le cou qu'il avait à peine marqué. Frustré qu'on délaisse sa chair si tôt, le bicolore serra ses doigts sur les épaules auxquelles il s'accrochait et arqua rien qu'un peu le dos, suffisamment pour que leurs êtres se rapprochent et soient traversées par un même élan étourdissant.

- Shoto...j'ai envie de toi, souffla-t-il, ramenant ses lèvres au-dessus des siennes.

- Je...hein ?

Sur le point de répondre que lui aussi, le plus grand fut toutefois incapable de prononcer un seul mot. À la place, ses paupières s'étant fermées, se rouvrirent d'un seul coup et affichèrent un regard plus que confus.

- Je ne t'ai pas satisfait ? s'inquiéta-t-il.

- Si. Et maintenant j'ai envie de toi, répondit-il, dans un murmure.

Devant ce visage écarlate et ces iris désireuses, le bicolore ne se trouva pas moins perdu. Il l'avait satisfait, mais celui qu'il aimait avait de toute évidence encore envie de lui. Il n'était donc pas certain de comprendre ce qu'il attendait.