𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈𝐕

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~~ Pov Max ~~

J'ai passé mon temps à l'écouter me descendre.
Je me disais que c'était la seule manière d'être avec lui, j'ignore même la raison pour laquelle je le voulais à mes côtés.
Mais ... S'il n'était pas là alors ma soirée n'aurait plus aucun intérêt.
J'allais dormir tôt devant une vidéo, rendant tout cela barbant.

Mais ce soir, c'était moi qui avait besoin de nos embrouilles, je voulais que ce soit beaucoup plus réel, j'avais besoin d'entendre dans sa voix à quel point je le touchais.

J'appelle donc Charles qui sûrement sur une mauvaise manipulation me répond.
J'entends des pleurs et un coup de vent dans le micro, avant que finalement un bruit de choc me fit sursauter.

Il vient de lancer son téléphone ?

Non Max ce n'est pas ce qui devrait t'inquiéter, ce qui devrait plutôt t'inquiéter ce sont les pleurs de Charles.

Je ne mets pas longtemps avant de savoir que si je voulais réussir à aider le monégasque, parce que je m'ennuie et que je n'ai rien de mieux à faire, je devrais surtout tout faire pour qu'il ne sache pas que je suis en appel avec lui.
Je coupe donc le micro de mon téléphone et mets mes chaussures pour partir vers l'accueil de l'hôtel, nos chambres étant fermées par des cartes électroniques.

J'arrive devant la dame qui est en appel, sûrement avec une de ses amies vu le sujet de conversation plutôt personnel.
J'appuie sur la sonnette et elle me lance un regard qui en dit long sur le premier sentiment que je créais chez elle.

« Attends je te rappelle, un client. »

Elle repose son téléphone sur le côté et me regarde de haut en bas.

« Vous désirez ? »

Allez Max, c'est pour Charles que tu le fais, retiens toi d'envoyer au sol son ordinateur.

J'arbore mon meilleur sourire forcé et lui explique que j'ai perdu ma carte magnétique et essaie d'inventer une raison qui tienne la route.
Elle me coupe en plein dans mon explication.

« Numéro de chambre ? »

« La 114. »

Elle créait une nouvelle carte qu'elle me tend.
C'est aussi simple que ça ?

« Ça fera 50 dollars, plus 200 car je sais que ce n'est pas votre chambre. »

Je la regarde abasourdi et lui tend ce qu'elle me demande, récupérant sèchement la carte.

Elle rappelle son amie et je pars vers les escaliers, jugeant que c'est mieux que de prendre l'ascenseur au cas où celui-ci tomberait en panne.

Je prends le temps d'écouter que Charles ne se soit toujours pas rendu compte, sa respiration est toujours critique, étant très affectée par la crise de larmes qu'il est en train de subir.

J'entre grâce à la carte, ce qui le fait arrêter de pleurer d'un coup, sûrement passer dans une sorte de panique dû au Bip d'ouverture de la porte.

« Pierre c'est toi ? »

Sa voix me déchire le cœur, je raccroche l'appel et son téléphone émet un bruit qui lui fait comprendre une partie de la situation.

𝐋𝐄𝐀𝐑𝐍 𝐓𝐎 𝐋𝐎𝐕𝐄 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant