𝑯𝑶𝑷𝑬𝑳𝑬𝑺𝑺 (TERMINÉE)

18.𝐑𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐨𝐮𝐭𝐞𝐮𝐱⎮𝐄𝐯𝐞

Comme promis, voici le premier chapitre d'aujourd'hui.

Je sais que beaucoup d'entre vous reprennent les cours demain... Une rentrée est toujours stressante, alors je vous poste deux chapitres.

Ils sont plutôt courts par rapport à ce que je poste d'habitude.

Mais ils sont essentiels.

Bonne lecture mes amours
(N'oubliez pas la petite étoile)

...

Ève
Une semaine après

Thanksgiving.

Un des seuls jours qui est plus beau, quand tu es entouré des gens que tu aimes. Ou peut-être que c'est toute l'année...

Autrefois, ce mot me remplissait de joie. Je me souviens du sourire qui arpentait mon visage quand maman et grand-mère préparaient le repas. Je tournais autour d'elle, chantais des chansons, ce n'était pas grand-chose, par manque de moyen, mais nous étions tous ensemble.

Elle était là notre plus grande réussite.

L'année dernière, j'ai passé cette soirée à pleurer dans ma chambre. Perséphone était partie chez sa mère, comme chaque année. Je me suis retrouvée seule, annulant à la dernière minute la fête que grand-mère avait prévu. À vrai dire, je n'arrivais pas à me mentir à moi-même alors comment j'aurais pu sourire sans paraître suspecte.

C'était la première fois que je fêtais Thanksgiving sans mère. Aujourd'hui est la deuxième. Mon mal s'est atténué, plus le temps s'écoulera, moins j'aurai de mal à respirer ces jours de fête.

J'en suis certaine.

Les premières fois sont douloureuses. Les deuxièmes un peu moins, jusqu'à ne ressentir aucune douleur.

Elle laissera place aux bons souvenirs. Ceux qui apaiseront mon cœur.

L'espoir me pousse à y croire, bien que l'ambiance à la maison ne soit pas propice à la fête. Perséphone est déjà partie, mon petit rayon de soleil ne revient que demain. Malheureusement, je ne peux pas compter sur les garçons pour afficher, ne serait-ce, qu'un sourire.

L'atmosphère est glaciale et...

— Tu veux que je t'aide ?

C'est en partie sa faute.

Mes mains n'arrivent pas à atteindre la fermeture de ma robe quand j'aperçois Parker dans le reflet du miroir. Les deux mains dans son pantalon noir, sa chemise blanche lui donne un air d'homme. Pas qu'il en est pas l'air au quotidien.

Depuis quelques jours, il laisse pousser sa barbe. Je sais qu'il va bientôt la raser, il ne supporte pas les démangeaisons que ça procure, mais je le trouve beau comme ça.

J'abdique silencieusement puis reporte mon attention sur ma tenue.

Cela fait des mois que je n'ai pas mis de robe, à vrai dire, je ne me souviens pas à quand ça remonte. Je ne supporte pas la vue de mes jambes maigres, mais aujourd'hui, j'ai décidé de passer le cap. Je sais que maman adorait cette robe.

Je la porte pour elle.

De fines bretelles recouvrent mes épaules, le col en forme de cœur épouse parfaitement ma poitrine. Ma mère adorait le bordeaux, elle m'a offert cette robe et en conséquence, c'est devenu ma couleur préférée.