𝑯𝑶𝑷𝑬𝑳𝑬𝑺𝑺 (TERMINÉE)

32.𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐩é𝐭𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧⎮𝐄𝐯𝐞-𝐏𝐚𝐫𝐤𝐞𝐫

Beaucoup de mystères attendent d'être élucidés... êtes-vous réellement prêts pour découvrir celui qui vous interroge tous ?

Je ne suis pas sûre, parce qu'il est sous vos yeux depuis le début.

Bonne lecture mes amours

(N'oubliez pas la petite étoile)

...

Ève

Une semaine est passée depuis la dernière fois que j'ai vu Romy. Malgré quelques échanges téléphoniques avec son papa, j'ai cru qu'elle ne viendrait pas.

Je me suis trompée.

La petite fille court dans ma direction, grand sourire aux lèvres et vêtue des couleurs des Sharks, je ne l'ai jamais vue aussi éblouissante. Chaque semaine, elle se rend chez le pédiatre pour contrôler ses poumons. Chaque semaine, elle sourit à son papa mais je comprends à présent que ses sourires ne sont que des mensonges. Celui d'aujourd'hui est vrai, et je suis heureuse de lui apporter un petit moment de répit, dans sa vie parsemée de brouillard.

— Ève ! hurle la petite fille à quelques mètres de moi.

J'ai à peine le temps d'ouvrir mes bras et de m'accroupir que je sers Romy. Elle n'a pas cette odeur d'enfant malade que je retrouve parfois sur elle, la voir sans ses perfusions aux bras est un autre type de joie.

— Je suis vraiment là, s'écarte-t-elle pour réaliser. Je suis vraiment là ?

— Tu es vraiment là, je lui caresse les cheveux. Regarde.

Mon doigt se tend pour indiquer le logo des Sharks sur la patinoire. Non loin derrière, j'aperçois les dizaines de personnes qui attendent pour entrer dans le bâtiment. Mon cœur s'emballe, le stresse commence à monter mais heureusement, le père de Romy arrive au même moment.

— Combien de fois t'ai-je dit de ne pas courir ? réprimande-t-il sa fille.

Une fois accroupie à côté d'elle, il vérifie qu'elle va bien. La petite rigole sous les chatouilles de son père, un sourire se glisse sur mes lèvres quand il relève enfin le regard dans ma direction.

— Je suis désolé, j'ai à peine eu le temps de tourner la tête qu'elle était déjà élancée dans votre direction.

— Ne vous excusez pas, je saisis la main de Romy qu'elle tend dans ma direction, elle a un rêve à réaliser après tout.

Le vieil homme ouvre puis referme la bouche. Quelques secondes, il me fixe et ses yeux parlent pour lui. Je ressens la gratitude qu'il a envers moi, mais surtout l'amour qu'il porte à sa petite fille.

Cet amour qui l'anime, j'en suis sûre.

— On y va ? je baisse le regard pour demander à Romy.

Ces mots viennent de quitter mes lèvres et pourtant, la petite avance déjà en direction de la porte de derrière. Peu de monde passe par là, à vrai dire, seuls les hockeyeurs ont accès à cette porte.

Alors quand je sors le badge de Parker qui se trouve dans ma poche, les sourcils du père de Romy se froncent.

— Comment ? me demande-t-il.

— Oh ça, j'indique en scannant, les hockeyeurs sont de très bons amis.

— Alors vous les connaissez bien ?

Romy me tient encore la main quand je rentre dans la patinoire. Je tiens la porte au vieil homme qui attend ma réponse quand un sourire sincère étire mes lèvres.