Pauline Toretto : Fast and Furious 9

Chapitre 12 : Baldwin Speedway

-Où allons-nous maman ?

-A un endroit spécial pour moi. Là où tout a commencé, précisais-je en gardant mes yeux sur la route.

Nous roulions depuis près de quarante-cinq minutes. J'avais confié les jumeaux à mon frère et Letty ainsi que Rafael. Ils étaient encore petits pour aller où je voulais. Et même, je souhaitais un moment avec ma fille. J'avais déjà raté pas mal d'années et je voulais rattraper le temps perdu. Nous arrivâmes sans encombre à destination et me garais à l'extérieur du circuit automobile. En sortant de mon véhicule, de vieux souvenirs remontèrent à la surface.

-C'est quoi cet endroit ?

-Le Baldwin Speedway. C'est ici même que j'ai fait ma première course. Et ici même que ton grand-père est décédé. Ce circuit est gravé dans l'ADN de tous les Toretto.

-Tu avais quel âge quand tu as fait ta première course ?

-J'étais un peu plus âgée que toi. J'avais fait le mur pour y aller. Quand mon père l'a appris, j'ai eu l'engueulade de ma vie. Mais quand je lui ai annoncé que j'avais gagné, il était très fier de moi. Suite à cela, il a décidé de m'entraîner correctement. Il m'avait juste appris à conduire en cas d'urgence. Heureusement que ta grand-mère était déjà décédée, sinon elle aurait passé ses nerfs sur lui.

-Donc grand-père est mort en faisant une course ?

-Oui. Un malencontreux accident, qui n'aurait jamais dû se produire. Mais c'est la vie. Il est mort en faisant ce qu'il aimait faire.

-Quand tu n'étais pas là, papa m'a tout avoué. Il m'a dit que tu étais partie sauver le monde. Encore. Je... je veux pas te perdre à nouveau. Je sais que tu aimes tout ça. Parce que c'est dans ton ADN mais... on ne veut pas que tu termines comme grand-père.

-Crois-moi, je suis la personne la plus compliquée à éliminer, rigolais-je en prenant ma fille dans mes bras. Je te promets que tout ça est fini. C'était la dernière fois.

-Promis ?

-Promis. Allez, viens ! Je te fais visiter l'intérieur.

On passa à travers un vieux grillage tout cassé et après plusieurs minutes de marche, on arriva à destination. Depuis la fin des années 90, le circuit avait été complètement abandonné. Il ne restait quasiment plus rien, à part la piste et certains garages.

-Pendant que ton grand-père faisait la course, j'étais là avec mes frères. Et on s'occupait de changer les pneus, de rafistoler la voiture si elle avait des dégâts importants, de remettre de l'essence, etc... Et juste là, c'était son garage. C'était là qu'il se préparait avant le départ de chaque course.

-On peut entrer voir ? Demanda-t-elle curieuse.

-Bien sûr. Mais fais attention où tu mets tes pieds.

Elle acquiesça puis on entra dans la garage. D'après mes souvenirs, rien n'avait bougé. Tout était comme à l'époque. Mes yeux commencèrent à s'embuer quand tous ces souvenirs remontèrent. Je passais ma main sur l'établi où, autrefois, étaient posés nos outils mécaniques. Je remontais mon regard et vis qu'il restait des cadres photos encore accrochés au mur. Je les attrapais et les analysais. La première photo était une photo de famille. J'étais assise sur les jambes de mon père avec Jakob. Dom se tenait à côté de notre mère et Mia était encore dans son ventre arrondi. La deuxième était mes deux petits-frères avec moi au milieu, mes bras autour de leurs épaules. Nous étions assis sur le capot de la voiture de notre père. Et pour finir, une photo de notre père dans sa voiture, un énorme sourire sur le visage et le pouce levé. Cette photo avait été prise une semaine avant l'accident fatal.

-Vous avez le même sourire, murmura ma fille qui m'avait encerclé la taille en voyant les larmes sur mes joues.

-Tu sais qu'il t'aurait adoré. Parce que tu es mon portrait craché quand j'étais petite.

-Une vraie Toretto !

-C'est ça, dis-je en rigolant. Allez, viens. On rentre à la maison. Je t'achète une glace en route.

Elle lâcha un cri de joie et se mit à courir jusqu'à la voiture. J'en fis de même ce qui la fit rigoler encore plus. On entra dans la voiture et je démarrais pour rentrer à Los Angeles. En milieu de chemin, ma fille prit la parole.

-Maman ?

-Oui ma puce.

-Est-ce qu'on peut aller voir grand-père et grand-mère ? Pour leur dire bonjour et me présenter.

-Avec plaisir.

De retour à Los Angeles, je me mis à conduire vers le cimetière national. Après plusieurs hésitations sur le trajet à emprunter, je réussis finalement à trouver la tombe de mes parents. La dernière fois que j'étais venue, il n'y avait que le nom de ma mère gravé sur la stèle. Maintenant, je pouvais voir celui de mon père.

-Bonjour maman. Bonjour papa. Désolé d'avoir pris autant de temps pour venir vous voir. J'avais quelques petits trucs à régler. Je... je vous présente Claire, ma fille aînée.

-Bonjour grand-père, bonjour grand-mère ! Je suis tellement contente de vous rencontrer. J'ai plein de trucs à vous dire !

Bonjour à tous. J'espère que vous allez bien. Voici donc l'avant dernier chapitre de la fiction. J'espère que ce chapitre vous a plu. Je vous dis à la semaine prochaine. Veris NOPE