4.

6 2 0
                                    

L’art de la transformation s’est forgé à partir de la difficulté à synthétiser une réalité fragmentée. Trois divinités, Kalfou, Gran Bwa, Simitye, chacune avec ses attributs propres, incarnent et délimitent ce domaine de la transformation que l’on associe volontiers au vodou. Ce trio de Loa préside au rite de passage commun à tous les initiés vodou ou à tous ceux qui doivent se rendre maitres des techniques rituelles. Ils répondent aux contradictions humaines, jouant sur la question de l’identité, de l’inconnu et éveillant la sphère de l’imagination. C’est dans l’interaction de ses trois divinités qu’il faut chercher les racines du mystère de la création….

Les cérémonies vodou comportent plusieurs rituels qui varient selon les Dieux ou selon le but de la cérémonie. Les danses sont essentiels, elles sont exécutés dans un ordre précis et les rythme changent tout au long de la cérémonie. Le yanvalou, le ibo, le nago, le rada…font partie des principales danse du vodou.

Sur un autel on avait disposé des fruits et quelque bouteille d’alcool. Un homme d’une quarantaine d’année, un hounsi, (serviteur du sanctuaire ou ounfò, ce sont des hommes et des femmes qui après leur initiation se mettent au service du prête vodou, le houngan), dessinait au sol, d’une main sur, a l’aide de la farine, un cœur brisé. C’est le symbole de Erzuli Freda, (divinité vodou).

Autour du poteau mitan du péristyle, se rassemblait des hommes et des femmes, tous vêtu de vêtement cousu de plusieurs couleurs, présentant un magnifique tableau.
Erzuli entra dans la pièce précéder par sa grand-mère et tout le monde se tut.

On alluma les bougies et on commença par une prière. Papa legba est le dieu des portes, le maitre des carrefours et le croisé des chemins, le protecteur des maisons. C’est Legba qui gardent toutes les entrées par lesquelles passent les esprits bon ou mauvais. Aucune ceremonie ne peut commencer sans qu’une prière ne lui ait été adresse pour qu’il conssent a ouvrir la barrière aux Dieux.

Atibon legba ouvè bayè a pou moin agoye
Papa legba ouvè bayè a pou mwen
Pou mwen pasé
Lò ma tounen m salué loa yo
Vodou Legba ouvè bayè a pou moin
Pou moin sa rantre
Lò ma tounen ma remecié loa yo ayibobo

Atibon legba ouvre moi la barrièrre agoye
Papa legba ouvre moi la barrière pour que je passe. Lorsque je retournerai, je saluerai les loas. Vodou legba ouvre moi la barrière pour que je rentre. Lorsque je retournerai , je remercierais les loas. Ayibobo.

Legba rete lap gadem
Ou pa wel, li wè
Tout sa ki di bien
Li tande
Tout sa ki di mal
Li tandel

Legba me regarde
Tu ne le vois pas, il voit
Tout ce qui est dit de bien
Il l'entend
Tout ce qui est dit de mal
Il l'entend


Une fois la prière terminée, on donne a Erzuli de la cendre et elle s’accroupit sous la bibla, la table des offrandes pour tracer le vèvè de kalfou, elle tendit la main sur la table et d’une main sur, le mine sévère sous l’influence de l’énergie qui coule dans ses veines, elle dessina une croix et deux marques de partage, et l’aspergea d’eau bénite. 
On invoque alors kalfou, le dieu des carrefours pour lui demander son appuie et éviter les incidents de parcours. Car, a telles croisée de routes que l’on ignore, on risque la chute dans le plus profond des abimes.

Elle attrape une calebasse en forme de bol contenant l’offrande, elle se met au centre et jeta des poignées d’offrande aux quatre points cardinaux. Sa cousine Marie-Jeanne, est traverser de sursaut spasmodique et rentre en trance. Kalfou est là. La lumière dansante des flammes révèle ses jambes qui donnent des coups de pied jusqu’aux confins de la terre et la voila qui roule sur elle-même, et sa jupe qui se soulève, laissant voir sa culotte en dentelles qui apparait et disparait. Le tambour qui battait prit une pause. C’est un moment important de la transformation appelé « wete po mete po » un changement de peau.

Gran bwa associe identité et anonymat, netteté et flou… les offrandes de grand bois sont placées dans un petit sac en paille, son vèvè est tracé par Manbo Sonia, un jeu de ligne et de signes géométrique. Le tambour reprend sur un rite petro et une danse commença autour du potomitan représentatif du chemin des loas.

Alors que la cérémonie se faisait plus spirituelle, des commérages se font entendre sur le fait que Erzuli ne s’est pas faite possède par aucun des lois, atteignant l’oreille de la jeune femme qui devient soucieuse. Elle continue tout de même de danser mais l’un des hommes se fraya un chemin à travers la foule, alors que sa grand-mère avait demandé le silence pour lui donner l’ason (multimedia📸) qui se présente sous la forme d’un hochet ou d’un tchatcha et contient tout autour de petits objets tels des os de serpent, des graines ou des perles. Il symbolise le pouvoir du Manbo.

- li pa meritel, lwa yo pa janm danse nan tèt!(Elle ne le mérite pas ! aucun Loa ne la posséder jusqu’à présent.)

- fèmen bouch nou! (Silence). Siffla sa grand-mère.

- li pa meritel vre non! (Elle ne le mérite pas !) cria une autre femme

- kiyes ou ye èzili? lwa yo pa rekonèt ou! (Qui es-tu Erzulie ? Les loas ne te reconnaissent pas)

La jeune fille se sentit alors traverser par un sentiment étrange, un sentiment d’orgueil. Tout les yeux etaient braqués sur elle, et elle se sentit espiée comme un etranger. Elle eut soudain l’envie de leur montrer l’étendue de ses pouvoirs, elle se sentait tellement supérieure, tout a coup. Elle fait partie de leur monde bien qu'ils ne pourraient l'imaginer. Alors pourquoi les loas ne la possèdent pas?
Une femme en blanc apparait devant elle, elle ferma les yeux et fait abstraction du bruit.

- Ce n’est pas à moi de te posséder ! c’est le contraire.

- Comment ? demanda Erzulie

- Tu le sais.

Les gens ce sont tut d’un coup, quand un vent fort traversa le péristyle. Manbo Sonia qui se trouvait proche de Erzulie recula, face à la puissance qu’elle dégageait.

- sa sa ye konsa? (C’est quoi ça ?)

La jeune fille avait les yeux fermés et commençait à légèrement léviter. Sa robe bleue devient soudainement blanche sur le regard des spectateurs, curieux et méfiants.

- Damballah Wèdo (divinité vodou) murmure Erzuli avant d’ouvrir les yeux.

Des cris de stupeur se font entendre. Ses yeux sont voilés d’une blancheur immaculée, son tatouage reflète une sorte de lumière blanche. Tel un ange descendu du ciel, elle met les pied à terre et regarde l’assemblée, curieuse et terrifiée ?

- se on lougarou, tankou manmanl ! (C’est un loup garou tout comme sa mère !)

La phrase était sortie de la bouche d’une jeune fille insouciante, mais il n’en fallut pas plus, dans le sang de Erzulie coule les pouvoirs et la magie de Damballah. Elles ne font qu’un !

alors, sous l’effet de la colère, dans un geste totalement inconnu la jeune fille écarta les bras libérant les pouvoir de dambala, caractériser par un serpent. C’est donc avec puissance que Ezulie se transforme sur les yeux ébahis de tous en un grand Serpent blanc.

Hello, j'aimerais bien avoir votre avis sur la traduction du creole! Je sais pas si vous prefererez que ce soit en français seulement.

Bon je vous remercie pour vos lectures et vos votes futurs bien sur😅🤣 j'espère que mon histoire vous plaise si ce n'est pas encore le cas continuezzzz, vous allez finir par aimer🤣🥰. Surtout n'oubliez pas de partager, de commenter et d'ailleurs vous n'allez pas tarder a visiter ce magnifique pays. Haïti. Les haïtiens (ienne) manifestez vous dans les com oo! Fem wè nous😩

ErzuliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant