✿ Cinderella ✿ ~ YoonMin

Prologue : Jours heureux

Le domaine du comté Park, l'un des plus prestigieux du royaume de Haneulsa, s'étendait à perte de vue, abritant d'immenses jardins, des champs fertiles et un manoir majestueux. C'est dans ce cadre idyllique que Jimin grandissait, entouré de l'amour inconditionnel de son père, le comte Han, et des souvenirs lointains de sa mère, décédée alors qu'il n'avait que cinq ans.

Bien que la perte de sa mère ait été une tragédie, Jimin avait su trouver du réconfort dans la présence constante de son père. Le comte Han, un homme noble et respecté, avait toujours veillé à ce que son fils ne manque de rien. Mais au-delà de la richesse matérielle, il lui offrait une éducation fondée sur les valeurs d'honnêteté, de compassion et de justice. Jimin, enfant joyeux et curieux, s'épanouissait dans cette atmosphère sereine, où chaque journée apportait son lot de découvertes et de bonheur.

Les jours au domaine étaient rythmés par une routine douce et agréable. Chaque matin, Jimin se réveillait avec le chant des oiseaux et le doux murmure du vent dans les arbres, quittant son lit à baldaquin pour admirer le lever du soleil depuis sa fenêtre. Les premières lueurs du jour inondaient les jardins, faisant briller la rosée matinale sur les fleurs et créant un spectacle qui remplissait le jeune héritier de joie. Jimin, avec ses yeux bruns pétillants de curiosité et ses cheveux d'un blond cendré atypique pour le royaume enfilait rapidement ses vêtements et se précipitait ensuite pour rejoindre son père dans la grande salle à manger, où le comte Han l'accueillait toujours avec un sourire bienveillant.

- Bonjour, Père ! S'exclamait Jimin, ses yeux brillants d'enthousiasme.

- Bonjour, mon fils, répondait le comte Han d'une voix chaleureuse, un doux sourire aux lèvres. As-tu bien dormi ?

- Oui, Père. J'ai rêvé que nous volions au-dessus des jardins, c'était magnifique !

Le comte posait une main tendre sur l'épaule de son fils.

- C'est un beau rêve, Jimin. Les rêves nous rappellent que tout est possible, tant que nous y croyons.

Après le petit-déjeuner, ils se promenaient souvent dans les vastes jardins du domaine. Le comte Han adorait partager avec son fils son amour pour la nature, lui apprenant à reconnaître les différentes espèces de plantes et à écouter les oiseaux. Ces moments étaient précieux pour Jimin, qui aimait plus que tout ces promenades où son père lui racontait des histoires de sa jeunesse, des récits emplis de sagesse et d'aventure. Jimin se rendait ensuite à ses leçons. Les précepteurs du comte Han étaient parmi les meilleurs du royaume, et Jimin bénéficiait d'une éducation complète qui englobait la musique, les mathématiques, les langues et l'histoire. Chaque leçon était un voyage fascinant. Les cours de musique étaient particulièrement chers au cœur de Jimin. Le comte Han, qui jouait du violon avec une virtuosité remarquable, avait transmis à son fils un amour profond pour la musique. Ils passaient des heures ensemble dans le salon de musique, un espace lumineux avec des fenêtres donnant sur les jardins, à jouer des pièces classiques et modernes.

Jimin excellait dans ses études musicales. Son professeur de piano, un vieil homme sage nommé Maître Seo, avait été impressionné dès le début par la rapidité avec laquelle Jimin apprenait les morceaux. Les leçons étaient souvent agrémentées de petites compétitions amicales entre Jimin et son père, où ils s'affrontaient dans des duels musicaux amusants. Le comte Han, avec sa présence chaleureuse, apportait une touche de magie à chaque session, rendant l'apprentissage de la musique à la fois stimulant et agréable.

Les écuries du domaine étaient un autre lieu de bonheur pour Jimin. Les chevaux étaient soignés avec un soin méticuleux, et Jimin avait appris à les monter et à les dresser avec une habileté naturelle. Il passait souvent ses après-midis à s'occuper des chevaux, leur donnant des carottes et des pommes, et leur offrant des caresses réconfortantes. Les chevaux, en retour, semblaient comprendre la douceur de Jimin et réagissaient avec une confiance calme à sa présence.