Chapitre 8

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Le matin, lorsque j'ouvre les yeux, je suis d'abord désorientée. Le souvenir de la veille flotte encore dans ma tête, confus et brouillé.

Je suis dans mon lit, en sécurité, et la lumière douce du matin filtre à travers les rideaux. Pourtant, quelque chose me semble étrange.

Je me redresse lentement, mes muscles encore engourdis, et c'est alors que je remarque la petite table de chevet à côté de moi.

Un plateau y est posé, avec un bol de fruits frais, une tasse de thé fumante, et une assiette de toasts.

Tout est soigneusement disposé, comme si quelqu'un avait pris le temps de s'assurer que j'aurais tout ce dont j'ai besoin pour commencer la journée.

C'est là que les souvenirs reviennent. Je me rappelle m'être endormie, épuisée, dans les bras de Liam après ma crise d'angoisse. Le poids de son étreinte, sa chaleur réconfortante, tout cela est encore gravé en moi.

Il était resté avec moi jusqu'à ce que le sommeil m'emporte, et maintenant, il avait pris soin de préparer ce petit-déjeuner, sans un mot, sans attendre quoi que ce soit en retour.

Je ferme les yeux un instant, touchée par ce geste simple, mais tellement significatif. Il m'avait laissé cet espace pour me reposer, pour retrouver un peu de calme, tout en veillant à ce que je ne sois pas seule en me réveillant.

C'est ce sentiment qui me pousse à me lever, à me préparer pour la journée, malgré le poids de la fatigue qui pèse encore sur mes épaules.

Le café, avec ses tasses à laver et ses clients à servir, m'attend.

C'est une routine apaisante, un endroit où je peux me perdre dans le travail, mais ce matin, chaque geste est imprégné du souvenir de ce qui s'est passé la veille.

Liam, le petit-déjeuner, la crise d'angoisse... tout cela flotte encore dans mon esprit alors que je m'efforce de me concentrer sur mes tâches.

De retour au boulot, les bruits de la machine à expresso bourdonnent doucement en arrière-plan alors que je nettoie les tasses derrière le comptoir.

Le café est tranquille ce matin, les clients sont dispersés aux tables, plongés dans leurs conversations ou leurs journaux.

Ben est là aussi, avec sa stature moyenne et des cheveux bruns légèrement épars, il dégage une aura de calme et de sollicitude. Ses yeux, d'un bleu profond, sont toujours attentifs aux besoins des clients, captant les détails que d'autres pourraient manquer. Lorsqu'il parle, sa voix est douce et apaisante, avec un accent léger qui ajoute une touche de chaleur à ses paroles.

Derrière le comptoir, c'est est un maître du café, mais il est aussi bien plus que cela. Il prend le temps d'écouter les histoires des clients réguliers, se rappelant des préférences de chacun et offrant toujours un sourire sincère.

Ses gestes sont empreints de patience et de soin, que ce soit lorsqu'il prépare une tasse de café ou lorsqu'il engage une conversation avec un client. Il a cette capacité rare à faire sentir à chaque personne qu'elle est importante et bien accueillie.

Même dans les moments de stress, Ben reste une figure stable et rassurante. Sa manière de jongler avec les commandes tout en engageant des discussions amicales avec les clients montre qu'il sait équilibrer l'efficacité avec la chaleur humaine. Il est attentif aux petits détails, comme le fait de s'assurer que chaque tasse est parfaite ou de vérifier que chaque client est satisfait, sans jamais se montrer impatient.

Son accueil sincère et sa capacité à faire sentir aux gens qu'ils sont chez eux font de lui une présence réconfortante.

Ben est le pilier du café, non seulement à cause de ses compétences en matière de café, mais aussi en raison de son empathie et de sa gentillesse innée.

FRAGILITÉ MORTELLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant