Chapitre 29

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PDV Seonghwa 

Flash info, le riche célèbre Park Seojoon et sa femme, tous deux patrons de nombreuses sociétés, sont décédés. Monsieur Park a succombé à ses blessures dans les bras de sa femme à la suite d'une terrible attaque portée à son issue lors d'un déplacement, puis sa femme subit le même sort à la suite du chagrin engendré. Une question reste en suspens : leur fils dénommé Park Seongwha sera-t-il capable de remplacer son père et d'ainsi prendre la tête de l'entreprise familiale ?

Après avoir lu l'article de presse, j'éteins mon téléphone et le range dans ma poche.

Je tire une dernière fois sur ma cigarette, puis expire la bouffée de fumée tout en écrasant le mégot sur mon cendrier. J'observe debout les autres tours éclairées de tout un tas de lumières qui orne la ville. Je divague mon regard sur le paysage, plongé dans l'obscurité de la nuit tout en laissant mon esprit se perdre dans ma nostalgie.

Un mois et demi s'est écoulé après notre séparation. La vie a repris comme avant, à l'exception d'une chose.

La mort de mon père.

Il y a environ une semaine, lors d'un simple déplacement non officiel, et d'après des témoignages des personnels présents, deux hommes à moto se sont mis à tirer à de nombreuses reprises sur lui. Toute cette scène s'est produite en présence de ma mère. Mon géniteur a été immédiatement transporté à l'hôpital, mais fut déclaré mort dès son arrivée.

Cet événement fut très difficile et traumatisant pour la femme qui partageait sa vie durant de nombreuses années.

Quelques jours plus tard, on organisa son enterrement dans la plus grande église du pays. La cérémonie fut mondialement médiatisée.

Flashback

Mère arrange mon col de mon costume. Un petit sourire accompagne ses mouvements, une voix se fit entendre.

— Madame, il est l'heure.

Elle ne réagit pas, son regard était vide, comme perdu dans ses pensées. Pour la faire revenir parmi nous, je pose ma main sur la sienne qui était toujours en train de remettre en forme mon accoutrement. Elle encre ses yeux marron dans les miens.

— Mère, il est temps.

Elle laisse tomber ses mains le long de mes épaules.

— Tu as les mêmes yeux que ton père

— Mère...

Elle tourna soudainement les talons et partit en direction de la voiture qui avait déjà le moteur en marche.

Cinq voitures prirent la route de l'église. En sortant de la voiture, plusieurs gardes du corps entourent ma mère et moi. Je prends immédiatement la tête de la marche. De nombreuses caméras accompagnées de journalistes commentent la scène. Je m'avance devant l'enceinte, une foule de journalistes et d'admirateurs me prend de court. Plusieurs chaînes de télé m'incendièrent de questions, de nombreuses d'entre elles ne possédèrent pas de fin et tant donné le brouhaha engendré.

— Monsieur Park, vous sentez-vous capable d'assumer plusieurs entreprises de très grande envergure ?

— Qu'est-il arrivé à votre père ?

— Que va-t-il arriver à l'entreprise (Yong)

— N'avez-vous pas d'ennemi ?

Je garde le silence, seule une question attire mon attention.

— N'êtes-vous pas en couple avec un homme ?

Mon corps se raidit, et mon cœur battit de plus en plus rapidement. Je tourne instantanément la tête pour apercevoir la personne à l'origine de cette question. À cause de la foule, je ne pus la voir. Après cette question, un torrent d'interrogations reprit.

Heureusement, je pus atteindre la cérémonie.

Énormément de personnes étaient présentes, certaines d'entre elles furent obligées de rester dehors faute de place. À un moment, je regarde ma mère avec attention. Elle avait les yeux vides d'émotions, comme si elle n'était pas présente à ce moment précis. Face à cette réaction, je place doucement ma main en bas de son dos. Elle sursaute légèrement puis tourne la tête afin d'encrer ses yeux dans les miens une nouvelle fois. Elle examine avec attention mon expression faciale. Mère me dresse alors un petit sourire pour me rassurer, mais à travers celui-ci, je peux observer des failles. Malgré cela, je décide de ne pas réagir.  

Après cette civilité, seules les personnes proches pouvaient accéder à l'enterrement de mon géniteur. Environ 40 gardes du corps surveillent le cimetière familial. À la suite des obsèques, mère me demande de venir avec elle un peu plus loin pour parler avec discrétion.

— Seonghwa chérie, es-tu sûr de vouloir reprendre l'entreprise de ton père ?

— Mère, je n'ai pas le choix

— Ne veux-tu pas une vie normale comme les personnes de ton âge, et enfin vivre ta vie avec Hongjoong ?

Un pincement au cœur me prit. Je baissai la tête.

— Mère, Hongjoong et moi, c'est fini, il ne m'aime plus.

Elle posa doucement sa main sur ma joue et me relève la tête.

— Chérie, l'amour entre vous est inépuisable, vous réussirez à surmonter cette épreuve et ainsi passer à autre chose, il n'est jamais trop tard, ne l'oublie jamais.

Je pose ma main sur la sienne et lui offre un petit sourire. Soudainement, elle perdit l'équilibre et s'évanouit dans mes bras. Je tentai de la réveiller, en vain. Des larmes dévalèrent mes joues, Yoon Keeho courut vers nous et tenta de prendre son pouls.

— Ses battements sont faibles monsieur, on doit l'emmener.

Ne pouvant pas parler, bouleverser, j'acquiesce.

Quelques jours plus tard, les médecins m'annoncèrent sa mort causée par le chagrin.

Fin du flashback.

Une personne frappe soudainement à la porte, me ramenant à la réalité. Je l'invite à rentrer tout en ne bougeant pas pour autant. J'observe simplement son reflet sur la vitre du gratte-ciel. 

— Monsieur

— Je t'ai dit d'arrêter de m'appeler ainsi, San.

— Comme tu veux, Seonghwa, je te rapporte des renseignements sur des potentiels partenaires financiers et aussi les infos que tu m'as demandées.

Il pose les dossiers sur mon bureau.

— Tu sais, au lieu de demander à du personnel de le surveiller, tu peux aussi l'appeler ou aller le voir.

Je me retourne pour lui faire face.

— Je ne peux pas, il m'a demandé du temps.

Ça fait un mois que vous n'avez aucune nouvelle l'un de l'autre. Enfin, il n'en a pas.

— Je ne peux pas et je n'ai pas le temps.

— On a toujours le temps pour les gens qu'on aime

— Depuis quand tu es devenu philosophe-toi ?

— Va te faire f-

Une nouvelle personne fait son apparition dans mon bureau.

— Excusez-moi de vous déranger, mais on a un problème.

「 Appearance Of Desire 」Où les histoires vivent. Découvrez maintenant