Animateur de télévision, Jimin propose chaque semaine à ses concitoyens de réfléchir sur les circonstances d'un crime. Mais un jour, il découvre qu'un psychopathe reproduit dans les moindres détails les crimes décrits dans son émission. Heureusement...
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_ Non ! Par pitié, arrêtez ! gémit la jeune fille, secouée de sanglots.
Recroquevillée en position fœtale sur l'épais tapis persan, elle serrait ses bras crispés autour de ses jambes nues. Le bustier déchiré de son négligé de soie pêche qui ne tenait plus que par une bretelle révélait des zébrures rouge vif sur sa gorge et ses seins. Ses vêtements gisaient éparpillés sur le sofa tendu de chintz vert foncé, la table basse ancienne et le dallage de marbre rutilant. Un salon luxueux décoré avec goût... Un salon dont l'ambiance raffinée était en complet contraste avec la brutalité du drame qui se jouait entre ses murs lambrissés d'acajou.
Le feu qui crépitait dans la cheminée et la douce lueur d'une lampe Tiffany éclairaient son visage délicat, déformé par la douleur. Des larmes coulaient le long des joues contusionnées et du sang gouttait de plusieurs coupures sur les lèvres. Le corps tout entier secoué de violents spasmes, elle leva les yeux vers l'homme d'âge mûr qui la dominait. Il était torse nu, son pantalon ouvert. Il tendit vers elle une main tremblante en un geste de conciliation.
_ Non ! hurla-t-elle, levant les bras devant son visage en prévision d'une nouvelle volée de coups. Je vous en supplie !
L'homme la contempla un instant, comme choqué par sa réaction. Puis il jeta un regard rapide autour de lui, remarqua les vêtements déchirés et parut dérouté de se trouver dans cette situation. Son torse moite luisait à la lumière des flammes. Cherchant lui aussi à reprendre son souffle, il baissa à nouveau les yeux vers la jeune fille, d'au moins vingt ans sa cadette. L'incompréhension se lisait sur son visage ténébreux.
_ Minji, je... Est-ce que ?...
De nouveau, il tendit la main vers elle, mais elle le repoussa violemment.
_ Sortez d'ici ! Laissez-moi ! cria-t-elle d'une voix étranglée de sanglots.
La sollicitude amicale de l'homme troublé et inquiet s'évanouit en un éclair, laissant place au cynisme enragé du violeur qu'il avait été quelques instants plus tôt. Agrippant sa victime par le poignet, il lui tordit le bras dans le dos d'une brusque secousse. Avec un cri de douleur, elle roula sur le flanc, le visage enfoui dans le tapis. Un rictus mauvais déforma le visage de l'homme.
_ Ne t'avise plus de me frapper, compris ? menaça-t-il, resserrant son étreinte.
Elle acquiesça faiblement dans un gémissement.
_ Et arrête de pleurnicher avant que je te donne une bonne raison, ajouta-t-il en lui lâchant la main avec brutalité.
Il lui tourna le dos, remonta son pantalon et alla récupérer sa chemise sur le canapé. La jeune fille se redressa et le fusilla d'un regard brûlant de haine et de rage contenues. Ses doigts se crispèrent sur la soie déchirée de son négligé qu'elle plaqua contre ses seins.
