Animateur de télévision, Jimin propose chaque semaine à ses concitoyens de réfléchir sur les circonstances d'un crime. Mais un jour, il découvre qu'un psychopathe reproduit dans les moindres détails les crimes décrits dans son émission. Heureusement...
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A petits furtifs, la brune s'avança dans le couloir de l'hôpital, jetant des regards nerveux à droite et à gauche. Tenant son sac à main serré contre son flanc, un petit sac en perles rouge vif assorti à sa robe de cocktail moulante, elle marchait sur la pointe des pieds afin d'empêcher ses talons hauts de cliqueter sur le carrelage noir et blanc.
Devant la porte 310, la jeune femme glissa un dernier coup d'œil prudent de chaque côté du couloir, puis se faufila subrepticement à l'intérieur. Un homme gisait, inconscient, sur le lit, branché à divers appareils d'assistance qui le maintenaient artificiellement en vie. Plongé dans un coma profond, il ne bougea pas quand la jeune femme s'approcha du lit en se déhanchant, ses lèvres rouge vermillon pincées en une moue à la fois désolée et sexy.
_ Seohyun, je ne peux plus supporter de te voir ainsi, murmura-t-elle en se penchant sur lui, pressant sa plantureuse poitrine contre son bras inerte.
Elle se trémoussa un peu plus. En vain : le malade n'esquissa pas le moindre geste. Déçue, elle s'assit sur le bord du lit et sa robe déjà très courte remonta encore plus haut sur ses cuisses. Elle plongea une main dans son sac et en sortit une seringue.
_ Ça fait des mois que tu moisis ici, Seohyun. Je commence à en avoir assez d'attendre entre mes draps froids. Regarde, mon chéri, je t'ai apporté un petit cadeau, dit-elle en laissant tomber le sac au pied du lit. De la morphine. Ça va soulager ta douleur.
Elle contourna le lit jusqu'à la perfusion, plongea l'aiguille dans la poche de liquide et y vida la seringue.
_ Voilà... murmura-t-elle en caressant le torse du malade du bout de ses longs ongles écarlates, tu vas très vite te sentir beaucoup mieux. C'est par amour pour toi que je fais ça, mon chéri. Rien à voir avec la montagne de wons que tu me lègues.
Rien à voir du tout.
Quelques secondes plus tard, les graphiques des appareils de monitoring s'affolèrent tels ceux des sismographes lors d'un tremblement de terre, puis les lignes devinrent plates.
_ Adieu, Seohyun, soupira la jeune femme qui l'embrassa, lui barbouillant la bouche de rouge à lèvres. Merci pour tout.
Ramassant son sac, elle voulut y ranger la seringue mais, dans sa précipitation, elle se piqua et la lâcha avec un petit cri de douleur. Au même instant, une sonnerie stridente retentit, faisant sursauter la jeune femme. Prise de panique, elle tendit la main vers la seringue, puis se ravisa et sortit en toute hâte de la chambre dans un claquement furieux de talons aiguilles.
_ Que signifie ce délire ? s'exclama Park Jimin en faisant irruption sur le plateau. Seojoon ? Où est Seojoon ?
Le comateux assassiné se redressa sur son lit d'hôpital dans un entremêlement de tuyaux.
_ En régie, je crois.
_ Coupez ! hurla Taemin, le metteur en scène.
Il quitta son poste derrière la caméra et rejoignit Jimin sur le plateau. Ce dernier appréciait ce homme chaleureux avec qui il s'était lié d'amitié. En général, il évitait donc de l'interrompre dans son travail, mais cette fois la coupe était pleine. Le metteur en scène se planta devant lui et le dévisagea à travers ses lunettes en écaille d'un regard légèrement irrité, mais patient. Il lui sourit d'un air entendu.
