7. Évidemment

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TW :

début de crise de panique ? (tout le premier pov) (à lire en écoutant Staying Up de The neighbourhood si vous voulez)

Olivier Faure a le charisme d'une huître et n'assume pas

Smut (c plus light du tout je préviens)

Jean-Philippe Tanguy = caca (c mon avis) (et celui de jordan) (c'est canon) (c'était en 2015)

Jordan essaya en vain de reprendre sa respiration. Ce n'était absolument pas le moment de partir en vrille et il le savait très bien. Il avait négocié vingt minutes de solitude dans sa loge avant le débat pour une bonne raison. Il ne comprenait pas que sa capacité à séparer sa personnalité politique de sa vie privée soit mise à mal d'un seul coup. Avant, peu importe les difficultés, à l'instant où il sortait de chez lui, il devenait le président du RN, un jeune homme sûr de lui, brillant et souriant.

Rien de tout cela aujourd'hui, il était actuellement à deux doigts de fondre en larmes et son cerveau ne produisait déjà quasiment plus aucune pensée cohérente. La dernière en date était celle qui lui avait permis de se débarrasser de Jean, son community manager, de Raphaël Attal, son photographe et de Raphaël Rible, le CM de Marine qui avait décidé de lui coller aux basques pour la journée.

Respire, c'est un débat, il ne peut rien se passer du tout, rien du tout, rien du tout.

Il avait beau essayer de rationaliser la situation, c'était de pire en pire. Tout allait de plus en plus vite dans sa tête, les lumières de la pièce dansaient devant ses yeux. Il avait l'impression de se noyer, comme si l'air n'était plus, comme s'il ne restait qu'un océan sombre qui s'infiltrait dans ses poumons, l'empêchant d'inspirer la moindre bouffée d'air.

Respire putain, c'est pas compliqué !

Fermant ses yeux, il essaya de se concentrer sur les battements de son cœur. Ils étaient si rapides et erratiques qu'espérer caler sa respiration dessus pour se calmer semblait totalement illusoire.

Respire, respire, respire, respire, il ne va rien se passer, respire, respire, respire, respire, respire, respire, respire, ça va aller.

Inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire, expire, inspire...

Petit à petit, la pièce retrouva ses couleurs et il fut à nouveau capable de faire la mise au point.

Voilà, c'est bien, continue comme ça, inspire, expire, inspire...

Son cœur avait enfin ralenti. Réalisant qu'il avait glissé au sol durant son asphyxie momentanée, il se leva et jeta un œil à son reflet. Son maquillage de plateau n'avait pas bougé d'un poil, ses cheveux étaient toujours parfaitement coiffés, seule sa cravate méritait d'être remise en place.

Parfait, tout va bien.

***


Gabriel commençait légèrement à être saoulé par ce débat. Dès le début, Bardella s'était comporté comme s'il était sûr à 200 % d'être le futur Premier ministre, parlant avec "humilité" de quelque chose qui relevait de l'arrogance la plus folle. À 16 minutes de débat, il était déjà en train de démonter Bardella avec une série de citations des propos antisémites, racistes et homophobes des divers candidats RN, bien évidemment la seule réponse de l'autre andouille consistait à nier purement et simplement. Ils furent interrompus par Caroline Roux qui leur rappelait l'existence d'Olivier Faure. Et Bardella, au lieu de la fermer, préféra affirmer que sans lui Gabriel n'aurait rien eu à dire.

He's Pissing Me OffOù les histoires vivent. Découvrez maintenant