14. Orchidoclaste

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TW :

-sexual content

-métaphore extrêmement limite (rien du niveau du renflement brun de Bruno Le Maire je vous rassure)(amphi N)

Gabriel : *a répondu à votre story : * 😂

Gabriel : déjà une story au parlement européen ? fais gaffe à ta réputation, les gens vont finir par croire que tu travaille

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Gabriel : déjà une story au parlement européen ? fais gaffe à ta réputation, les gens vont finir par croire que tu travaille

Son message était parti depuis déjà 5 heures et Bardella n'avait toujours pas répondu. De n'importe qui d'autre, Gabriel ne se serait pas étonné, mais Bardella avait la manie de répondre en moins de 2 minutes chrono en main à chacun de ses messages. À se demander s'il travaillait vraiment.

Peut-être que je suis juste mauvaise langue, justement aujourd'hui il travaille, c'est pour ça qu'il ne répond pas.

Une notification l'informa que Bardella avait posté une nouvelle story sur son compte privé. Il était apparemment en train de regarder le deuxième meilleur film réalisé par Alain Chabat, La Cité de la Peur.

Prit d'une inspiration soudaine, il se leva brusquement, jeta un œil à son bureau vide, un autre à Volta qui faisait une sieste sur le tapis, gris avec des bulles roses, apparemment c'était mieux que vert fluo, et enfila son déguisement furtif lui permettant de se glisser en toute discrétion dans l'espace public. C'est-à-dire un masque, un sweat à capuche, un jean et des baskets.

Il décida de ne pas prévenir Alexis et partit en vélib électrique en direction de Garches, en vélib parce qu'avant d'être nommé Premier ministre, il se faisait deux footings par semaine le matin pour garder la forme, électrique parce qu'il était Premier ministre depuis plus de six mois, et que la forme il l'avait pas gardée.

Il passa les 45 minutes de trajet à réfléchir à la manière d'expliquer sa présence une fois là-bas. Il ne pouvait décemment pas dire qu'il n'avait rien à faire, qu'il était stressé en ce moment et qu'il n'aurait pas dit non à une dose d'endorphine pour faire baisser son taux de cortisol, quand bien les négociations pour le perchoir aient été insupportables, Bardella n'en était pas le responsable.

En plus, ce n'étaient même pas les seules raisons. Bon, c'était peut-être celles qui l'avaient le plus motivé, mais là n'était pas le sujet. Une autre raison existait, bien évidemment, ils avaient tous les deux besoin de clarifier leur relation, pas question qu'il ne soit pas clair entre eux que sa carrière et ses valeurs passeraient toujours devant un quelconque plan cul. Il était intimement persuadé que Bardella pensait la même chose, mais en absence de certitudes, il préférait prendre ses précautions.

Il arriva enfin à Garches, se perdit en se trompant de rue, fit demi-tour, et se trouva enfin devant cet immeuble. Les souvenirs de la soirée qu'il avait passée ici lui revinrent en force.

C'était quand même marrant de lui foutre une tarte.

Il s'apprêtait à sonner à l'interphone lorsqu'une jeune femme d'une vingtaine d'année sortie en courant, le bousculant à moitié et lui lâchant un "désolé" retentissant. Quelque peu surpris, il entra dans le bâtiment, préféra fermer les yeux dans l'ascenseur que de se laisser distraire de son speech par des souvenirs malvenus.

He's Pissing Me OffOù les histoires vivent. Découvrez maintenant