– En Terminale A avec Monsieur Miller, nous avons, Kalila Foster, Ava Hernandez, Maxime Johnson...
Oh non ! Pas avec ce bouffon de connard. Je me sens observé, jugé. Mon harcèlement au lycée n'est un secret pour personne. Certains ont pitiés de moi, d'autres s'en fiche complètement...
Après que toutes les personnes de ma classe sont appelées, Monsieur Miller nous conduit dans les bâtiments aux murs immaculés de moulure et de poutres en bois soigneusement vernies chaque année, puis il nous fait entrer dans la salle qui nous a été attribuée. Je prends place à une table qui se trouve le plus loin possible. Les regards des autres élèves semblent peser sur mes épaules comme des poids invisibles, car malgré moi, mon corps tremble comme une feuille.
– Bah alors, Salope, comme on se retrouve ! J'espère que tu as bien profité de tes vacances. C'était une bonne idée de couper tous tes comptes, mais maintenant, on peut reprendre là où on s'est arrêtés avant les vacances, me murmure Maxime à l'oreille comme si de rien n'était.
Même s'il a chuchoté, personne n'en a perdu une miette. Les chuchotements et les regards en coin s'intensifient, mais ne me sont pas étrangers. Je m'efforce de paraître indifférente, mais à l'intérieur, je sens le poids de l'anxiété me comprimer la poitrine.
À côté de Maxime, Ava, une véritable peste, me lance un regard moqueur. Monsieur Miller étale ses affaires, son regard scrutateur balayant la classe. Son expression impassible ne laisse rien transparaître de ses pensées
Le cours commence, mais je peine à me concentrer. Chaque bruit et chaque mouvement, sont amplifiés dans ma tête. Je me sens comme une proie traquée, attendant l'attaque imminente de n'importe qui.
Monsieur Miller se tient devant la classe, une silhouette élégante et imposante à la fois. Ses cheveux bruns coupés court encadrent son visage anguleux, mettant en valeur des yeux d'un bleu profond, scrutateurs et pénétrants. Son regard est empreint d'une intensité qui semble sonder les âmes, mais aussi d'une douceur réconfortante qui invite à la confiance.
Il porte un costume impeccable, ajusté à la perfection, qui on peut apercevoir ses muscles saillant dessous. Chaque geste est mesuré, chaque mot est articulé avec précision, il semble d'une assurance et d'une tranquille qui inspire le respect.
Malgré son apparence sérieuse et professionnelle, il émane de lui une aura chaleureuse et bienveillante, comme si derrière sa façade de professeur strict se cachait un homme sensible et attentionné. Il dégage une certaine aura de mystère, comme s'il avait vécu des expériences qui l'avaient façonné d'une manière unique.
À un moment donné, je sens le regard insistant d'un garçon dont je ne reconnais pas la tête sur moi. Je lève les yeux vers lui, questionnant silencieusement. Il détourne rapidement le regard, comme pris en flagrant délit.
– Bonjour à tous, commence-t-il d'une voix calme, mais ferme. Je suis Monsieur Miller, votre professeur de Sciences Économiques et Sociales pour cette année. Avant de commencer, je voudrais vous rappeler quelques règles importantes.
Il parcourt la salle du regard, s'assurant que chacun écoute attentivement. Certains élèves semblent captivés, d'autres un peu moins.
– Premièrement, le respect est primordial dans cette classe. Respectez-vous les uns les autres, ainsi que les opinions de chacun, même si vous n'êtes pas d'accord.
Un murmure d'approbation, venant d'un groupe de fille, parcourt la salle, mais certains élèves semblent déjà soulés.
– Deuxièmement, je m'attends à ce que vous soyez ponctuels et assidus. Les retards répétés ne seront pas tolérés, ajoute-t-il avec un regard appuyé vers Maxime, qui roule des yeux en réponse.
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Love dies last
DragosteJ'aurais aimé qu'il me cajole, qu'il me voit comme une femme qu'il ne faut pas toujours protéger et préserver. Il a sans doute oublié ma force, et s'est concentré sur ma vulnérabilité, sur ma peur, déniant mon côté à moitié brisé, à moitié combattan...