1- Cœur à vif

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Nous sommes une famille trop grande pour le peu de moyens que nous avons je suis l'aîné de six petit frères et sœurs.
Chanti 6 ans, Aicha 4 ans, Arjun mon petit frère de 3 ans, Diya ma sœur de 2 ans et les jumeaux Aarav et anaya 1 ans.
Cinq filles et trois garçons...les rations n'ont cessé de diminuer et la famille n'a cessé de s'agrandir mais j'aime tellement mes frères que je ne peux leur en vouloir je suis mince et anorexique car trop de fois j'ai dû partager ma part de nourriture mais ça ne me dérange pas. Je continuerai à m'occuper d'eux c'est mon rôle de grande sœur je suis comme une seconde maman du moins c'est ce que maman m'a toujours dit.
Ma vie n'est pas parfaite mais je m'en contente ce qui n'est pas le cas de tout le monde.

- debout Mayra!!!
Me crit presque maman, je me lève aussitôt un peu déboussolé par la brutalité de mon réveil.
Je quitte avec peine ma petite couchette usé et me lève en me grattant les yeux j'ai encore tellement sommeil.
- maman? Il y a un problème ?
- non aucun nous allons au marché!

Son ton n'est comme d'habitude ma mère n'est pas d'une grande douceur mais aujourd'hui c'est pire je la sens bizarre un peu nerveuse.

Il doit être plus de 6h quand je suis trainé au marché Papa s'est joint à nous pour la première fois et me force à presser le pas.
Habituellement seuls maman et moi allons au marché c'est étrange.

- Dépêche toi un peu.
Papa me pousse violemment et je manque de trébucher le chemin n'est pas le problème c'est ce rythme qui ne me sié pas.
Quelques fois je suis bousculer par la foule mais maman me tiens maintenant la main.

Nous nous arrêtons un moment près des caisses d'orange maman et papa ne bouge pas.
Je regarde maman elle lis sûrement l'incompréhension sur mon visage.
- Nous attendons quelqu'un ensuite nous irons acheter des tomates pour la sauce ne t'inquiètes pas ma chérie.
- d'accord maman.

Papa ne me regarde presque pas j'ai peut-être fait quelques choses de mal... mieux vaut ne jamais mettre mon père en colère je l'ai appris à mes dépends.

Le temps semble long Un homme fini par pointé le bout de son né et vient à notre rencontre je le sais parce que papa se détache de nous et va le saluer lui qui semblait si sévère il y a quelques minutes souris à pleine dents avec cet étranger.
Moi il m'intimide un peu donc je me cache derrière le sarih de ma mère.

- Mayra approche ma petite chérie...me dit-il en me regardant.
* Il connaît mon prénom il ne doit pas être bien méchant.
Je sors de ma cachette et me dirige vers lui il me tend la main et je la sers timidement.
Il passe son bras sur mon épaule et se met à discuter avec mon père.

- elle est parfaite et mignonne à souhait !
- je vous l'avais dit.
Je ne comprends pas trop le sens de leur propos mais je décide de ne pas casser l'ambiance maman ne dis rien et me souris de tant en tant un peu comme un message caché mais moi je n'y comprends rien alors je lui souris également.

- bon c'est pas tout ça mais nous devons partir !
- très bien! Marya tu va être une gentille fille et tu va accompagné le Monsieur d'accord!?
Ça ressemble plus à un ordre qu'à une question je hoche la tête et je laisse le Monsieur me guider sur la charette.
* J'ai tellement de questions mais rien ne sort je suis comme muette l'homme attache l'une de mes chevilles *simple mesure de sécurité* dit-il d'une voix sombre.
Ma mère pleure et se réfugie dans les bras de mon père
- c'est juste pour un séjour. Dit mon père à ma mère pour essayer de calmer ses sanglots mais elle n'a pas l'air d'y croire.
J'aimerais me débattre et hurlé je n'ai pas envie de partir avec cet étranger ni de quitter ma famille peu importe la durée je ne veux pas mais rien je suis incapable de faire un mouvement pour le plus grand bonheur de cet homme qui monte et fais signe à l'âne d'avancer.

Il le sait je suis tétanisé je ne ferai rien il en est certain.

La petite charette tiré par l'âne continu son chemin je ne sais même pas où je suis emmené l'homme qui conduit est vêtue de tissu noir et rouge seul ses yeux son visible ils sont d'un bleu turquoise et il a la peau blanche il ressemble à ses gens dans le désert que j'ai pu apercevoir quelques fois...on quitte Puri et tout ce que j'ai connu jusqu'ici dès lors où mes parents ont accepté ces présents et son sac de pièce j'ai su que mon destin était scellé. Mais je ne voulais pas y croire je n'y crois toujours pas mais c'est bien ce qu'il s'est passé j'ai été vendu.
Comment peut on en arrivé là?
Comment peut on se séparer aussi facilement d'un enfant qu'on a un temps soi peu chéri ?
Je n'en ai pas la réponse je finis par m'endormir de chagrin quelques larmes solitaire baignant mes joues.

J'aimerais m'éteindre...

MayraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant