chapitre 2

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Le jour de son enterrement je n'ai pas versé une seule lame, mais au fond de moi, des plus profond de mon âme je hurlais à la mort car je savais que c'était de ma faute. J'ai regretté amèrement que notre dernière discussion ait été une dispute, j'aurais dû lui dire grande sœur je t'aime, ne m'abandonne pas. Mais je l'ai menti, elle est partie pour toujours

Ce jour-là, je suis passé par toutes les reproches et toutes les injures possibles. Monstre, enfant indésiré, j'aurais dû l'avorter, sorcière, assassin, démon.

J'ai tout encaisser, même les coups que me donnait ma mère. Mais même si tout ça avant m'atteignait à me briser l'âme, à cette instance n'était rien comparé à la culpabilité, la colère ou la souffrance que je ressentais.

Mes parents m'avaient encore plus délaissé, désespéré d'avoir perdu leur fille prodige ils ont commencé à s'auto détruire en se disputant à chaque instant, et en plongeant dans l'alcool et les jeux.

Le seul moment où ils étaient en accord c'est lorsque l'un deux se mettait à me battre en m'insultant, ce qui m'a laissé pas mal de marques sur le corps.

Cela a duré jusqu'à mes sept ans. Ma mère est morte d'overdose et mon père s'est fait arrêter car il avait non seulement voulus agresser une jeune fille, mais aussi tenter de voler le casino qu'il fréquentait souvent.

Les membres de ma famille maternelle comme paternel nous voulons me prendre en charge, j'ai été trimballé de maison d'accueil en maison d'accueil. Après deux ans à l'orphelinat, je me suis retrouvé dans la maison de Lorez.

J'y suis depuis mes neuf ans, et aujourd'hui j'en ai quinze. Et si vous pensez que c'est une belle petite famille joyeuse et aimante qui me comble de ce que je n'ai jamais eu, vous vous trompez lourdement

Rachelle: oh mon Dieu Lienne ce café et infecte, tu cherches à m'empoisonner ou quoi

Lienne: désolé madame

Rachelle: désolé hein... Et bien moi aussi je suis désolé, dit-elle en me balançant son café encore chaud sur ma chemise, ce qui me brûle légèrement le ventre mais je ne montre rien. Fais-en moi un autre.

J'obéis et retourne à la cuisine pour faire ce qu'elle demande.

Vous avez compris et si je suis une domestique. Mais bon au moins je vais à l'école, et j'ai une chambre plus ou moins normale donc je ne me plains pas.

Vous l'aurez également compris, je n'ai pas le droit de les appeler papa ou maman. De toute façon lorsqu'ils m'ont adopté ça n'a jamais été mon intention, et ils ne méritent même pas ce titre.

Il suffit de voir leur fils Josh de trois ans mon aîné, un idiot fini qui ne connaît que les filles, les fêtes et se la pète. Le seul moment où il brille un minimum c'est lorsqu'il joue au foot, sinon c'est un abruti fini. Preuve c'est moi qui fait ses devoirs.

Une fois son café refait je vais dans ma chambre passer un gant de toilette sur mon ventre rougeux, après je me change avant de courir vers le lycée pour éviter d'être en retard point surtout pas le jour de la rentrée.

Lorsque j'arrive je peux déjà entendre les murmures acerbe et plein de venin des anciens élèves, et le regard curieux des nouveaux qui ne vont pas tarder à rejoindre tous ces groupes faibles d'esprit.

Vous devez vous demander pourquoi je ne porte pas de lentilles ! Et bien c'est simple.

Cela n'est pas nécessaire car tôt ou tard les vérités éclatent, alors les cachés ne fait simplement que retarder l'inévitable. Et puis ma sœur était la seule à les aimés , alors je ne me cacherai jamais. C'est la promesse que je l'ai faite. De toute façon je n'ai pas besoin d'hypocrite près de moi.

Lorsque j'arrive en classe je fais comme d'habitude, je sors mon cahier de croquis et commence à dessiner tout ce qui me passe par la tête. Que ce soit des animaux, des paysages ou autre. Mais ce que j'aime surtout ce sont des dessins aux allures assez lugubre, sanglant ou même mélancolique.

Dès que c'est l'heure, j'arrête mes dessins et sors le cahier et le manuel qui me serviront pour ce cours de philosophie. Mais avant que nous ne commençions le prof nous présentes la seule nouvelle qui rejoindra notre classe

-Bien le bonjour cher lycéen, voici donc la fille qui vous rejoindra cette année. Zena Crimers. Elle est originaire de notre pays la Russie, mais à passer un certain temps en Italie. Alors accueiller la comme il se doit... Veux-tu leur dire quelques mots

Zena: pourquoi faire vous m'avez déjà présenté que je sache.

-et bien peut-être aimerais-tu leur dire bonjour

Zena: cela n'est pas nécessaire loin de là

Sans demander son reste, la fille aux yeux émeraude et à la coupe carrée blond vénitien avec frange, passe la ranger pour venir s'asseoir à la table à côté de la mienne. Et après ça consternation passée, le prof commence en fait son cours.

À la pause le groupe d'Éléonore la fille la plus populaire de ce bahut, qui est surtout une pute, est venu s'approcher de la nouvelle, soit pour l'intégrer soit en faire un souffre douleur.

Eléonore: salut... Zena c'est bien ça ?

Zena: tu le sais pourquoi tu me le demande encore

Eléonore: être sûr voyant je ne veux pas te faire honte

Zena: que de gentillesse, dit-elle la voix rempli de sarcasme et d'ennuis, que cette idiote ne remarque même pas.

Eléonore: n'es pas ! On me le dis tout le temps. Enfin bref, je voulais te proposer d'intégrer mon groupe

Zena: et en quel honneur ?

Eléonore: bah voyant tu as pas compris ? je suis la fille la plus populaire ici et ce serait un privilège pour toi. Mais sache que si tu acceptes tu devras respecter quelques règles

Zena: et qui sont ?

Eléonore: par exemple ne pas adresser la parole à ce monstre aux yeux rouges là, dit-elle en se tournant vers moi.oh Tu es là lienne ? je pensais que tu te serais suicidé durant les vacances !

Lienne: c'est vrai que j'aurais pu, ça m'aurait évité de revoir tes seins refait des milliards de fois et ton visage qui empeste le sperme. Mais bon je ne peux résister à l'envie de voire le jour où tu attrapera une maladie sexuellement transmissible.

Son visage devient rouge de honte et de colère, et elle fusil ses larbins qui rigolent avant de se tourner vers moi. Mais avant qu'elle ne crache son venin je prends mes affaires et la bouscule pour me créer un passage, et me dirige vers la cafétéria du lycée.

Je soupire de lassitude car je sais que cette année scolaire ne sera en rien différentes des autres.

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