Chapitre 17

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  Yndris et Aïfos avaient fini par convaincre Elios qu'il n'avait aucune chance à les faire rentrer chez eux. Cela faisait un jour qu'ils étaient partis, suivant Elios, qui était persuadé qu'ils avaient fait un détour par Aladès. 

  La jeune adolescente avait eu du mal à le croire, mais préféra ne rien commenter. Il ne parlait guère, toujours préoccupé et inquiet, ce qui pouvait largement se faire comprendre. Quant à Aïfos, il paraissait beaucoup plus proche de la jeune fille, ce qui renforçait étrangement leur lien étrange. 

  Intérieurement, Yndris ne faisait que se répéter qu'elle serait ravie de quitter enfin cette foret. Is étaient partis à cheval, sans grande surprise. 

Il était fort difficile d'avancer rapidement à cheval, compte tenu des arbres et des branches. Fort difficile de pouvoir se tenir proches, donc de parler, au grand regret d'Yndris. Elle attendait avec impatience le soir, où aucune frontière n'étaient permises. 


***


  La huée des gens bousculaient Amy et Eoran, qui durent se tenir la main afin de ne pas se perdre. Il tentèrent plusieurs fois de se renseigner, en vain. Ils avaient décidé d'avancer le plus possible afin d'arriver dans yen endroit avec mon de foule, afin de pouvoir de renseigner calmement. 

  Petit à petit, pas après pas, ils l'éloignèrent du centre d'Aladès, et arrivèrent devant une place avec quelques passants. Eoran souffla:

-La dame là-bas, on pourrais lui demander, non?

Amy tourna les yeux vers la femme tenant une corbeille et confirma d'un signe de tête. Elle s'avance et fit:

-Bonjour...vous pourriez nous indiquer où...on pourrais trouver des plantes médicinales? 

La dame haussa les sourcils, et fit:

-Il y a trois endroits...pour plus proche, vous devez tourner dans cette rue là, et continuer tout droit, jusqu'au boulanger, ensuite, vous tournerez à droite, puis à gauche lors de la première sortie. 

Amy tenta de mémoriser les informations comme elle pu, mis se découragea lorsqu'Eoran demanda à son tour:

-Et les autres? 

La dame au panier s'exclama:

-C'est bien à l'autre bout de la ville, jeunes gens! Si vous ne connaissez pas la ville, je vous souhaite bonne chance! Je vous pris de m'excuser, mais le temps presse. Bonne journée! 

Alors qu'elle s'éloignait, la jeune fille souffla: 

-On ne va jamais y arriver... 

Eoran s'apprêtait à intervenir, mais une voix fut plus rapide que lui:

-Ça dépends ce que vous cherchez...et comment. 

Les deux adolescent se tournèrent vers la voix et découvrirent un jeune homme dix-sept ans, voir dix-hui, les cheveux d'un blond assez marqué, adossé contre une maison à l'ombre. 

-C'est à dire? questionna Eoran, méfiant. 

L'inconnu s'avança vers eux, en jetant un regard à Amy, et s'expliqua:

-C'est à dire qu'il est fort probable que je puisse vous aider. 

La jeune fille se renfrogna: 

-Et pourquoi nous aiderais-tu? 

Il passa une main dans sa chevelure en prenant le soin de se décoiffer, et questionna en retour: 

-Et pourquoi pas? 

Les regards d'Amy et d'Eoran se croisèrent, et la jeune fille finit par céder. Elle acquiesça, et l'inconnu se présenta: 

-Moi, c'est Arthy. Avez-vous une préférence sur les trois endroits qu'il existe? 

-Pas le temps pour les présentations, coupa Eoran. On aurait besoin de voir une dame...âgée. Tu en connais une? 

Arthy acquiesça, et déclara:

-En revanche, c'est un peu loin. C'est par là.

Puis, sans rien dire, il s'engaga dans une petite ruelle, laissant Amy et Eoran le suivre, méfiants. Les rues étaient désertes, et inquiétantes. Soudain, Arthy proposa joyeusement: 

-D'ici quelques rues, on croisera un échange taverne et sympa, vous allez voir. On ira y faire un tour...

Amy s'aperçut que ce n'était pas vraiment  une question, et tenta de refuser:

-C'est qu'on est pressés...peut être une autre fois...

  L'inconnu haussa alors les épaules, indifférent, tandis que les mains d'Amy et Eoran se joignirent. 

Il s'arrêta alors devant une maison, avec écrit dessus « Chez Clo-clo ». Il proposa alors: 

-Allez, ça prendra pas plus de 10 minutes...

Puis, il saisi la main d'Amy et l'entraîna dans l'entrée de la taverne, suivi d'Eoran, encore plus sur ses gardes que jamais. 

La pièce, uniquement éclairée  par une cheminée et quelques chandelles laissant traîner une odeur âcre, possédait quelques tables munies de chaises, occupées par quelques messieurs par très fréquentables. Eoran attrapa le poignet d'Amy, qui souffla:

-Allons-nous en...

Elle acquiesça, et s'apprêta a faire demi-tour, lorsqu'Arthy intervint:

- Je vous présente Bersas, le tenant de cette taverne. 

Elle se retourna, et vit un étrange monsieur, qui fit:

-Toi, ta cousine est ici...

Amy eu les yeux ronds:

-Comment ça...Inti...est ici?

Eoran paru aussi choqué que la jeune fille, qui fut aussitôt éclairée par le tavernier:

-Non, l'autre...Ar...Aria.

Elle se figea de stupeur. Elle parvint tout de même à articuler:

-Ar...ria? Mais...ce n'est pas possible...

-Elle me loue une chambre. D'après ce que j'ai compris, elle te cherchais. 

Amy en fut trop étonnée pour pouvoir répondre. 

-D'ailleurs, ajouta-t-il, elle m'a payé avec ceci...

Il sortit d'une de ses poches un médaillon d'une certaine valeur. La jeune fille souffla:

-Oui...cela lui appartenait... elle...elle est ici?  

Le tavernier acquiesça, et proposa:

-Voulez-vous aller dans sa chambre?

Elle failli accepter, mais Eoran fut plus rapide, et eu plus de raisons qu'elle, en déclarant:

-Pourriez-vous nous la faire venir? 

Il ne broncha pas, et accepta:

-Bien sur...

  Il poussa une vielle porte en bois, et s'engagea dans un long couloir sombre, dans lequel, au bout, se tenait un escalier en colimaçons, qu'il gravit. 

  Le cœur en chamade, Amy ne put s'empêcher de faire quelques pas dans le couloir. Elle entendit les pas d'Eoran la suivre, mais fut immédiatement captivée par une étrange porte se tenant sur sa droite. Une carte y était accrochée. La carte de l'Autre Continent. 

  Elle voulu se retourner vers Eoran pour lui montrer ses trouvailles, mais immédiatement, la porte vers la sortie se ferma. Le jeune homme tenta de l'ouvrir, en vain. Alarmés, ils tentèrent de forcer, mais des pas se faisaient entendre, descendant les escaliers. 

  Elle attrapa la main d'Eoran, tremblante, et vit une silhouette sombre descendre lentement les marches. Ce n'est que lorsque la silhouette fut arrivée en bas, que la jeune fille la reconnu avec horreur.

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