Chapitre 4

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Starbucks
Une semaine plus tard

- Partir te fera le plus grand bien. Tu le bloques et tu vis ta nouvelle vie en tant qu'Américaine !

- Je sais, mais c'est difficile...

Jodie me toise avec dégoût. Elle n'a jamais compris ma relation avec Timothy et ne comprends toujours pas comment je peux ne pas réussir à tourner la page. Elle n'a jamais eu ce genre de relation. Elle ne peut pas comprendre.

- Tu devrais le bloquer immédiatement. Donne-moi ton portable.

- Non, Jo !

Je cache mon portable dans mon sac.

- C'est à moi de gérer la situation.

- Tu gères très mal !

- Je gère comme je peux, Jo !

Je me lève brusquement et menace de quitter le café si elle n'arrête pas. Ma sœur a beau être plus jeune que moi elle est très protectrice, ce qui peut être pénible dans certaines situations.

Jodie se prend la visage dans les mains en soupirant.

- Très bien. Allons faire les boutiques pour préparer ton départ !


Londres
Deux jours plus tard

Le bruit irritant de mon interphone me tire de mon sommeil. J'angoisse tellement à l'idée de partir dans si peu de jours que j'enchaine insomnie sur insomnie. Il est 16 heures passé mais je me suis endormie sur mon canapé. Qui ça peut être ? J'ai un filet de bave et les cheveux en bataille alors je m'empresse de me recoiffer comme je peux et d'enfiler une veste. On toque cette fois à la porte. Je cours et j'ouvre.

Il est là. Tim.

Je grimace. Il a un regard de chien battu et boîte de biscuits dans les mains.

- Salut, Elsa.

- Tim... Qu'est ce que tu fais là ?

- Je peux entrer ?

Il me dit ça en haussant les bras pour me montrer les biscuits. J'acquiesce sans être très convaincue.

- Je t'ai apporté ton dessert préféré !

Ce n'est pas mon dessert préféré mais le sien. Je reste muette face à la preuve du manque d'intérêt qu'il a pu me témoigner en huit mois de relation.

- Tu n'as pas répondu à mon message...

Et je n'ai toujours pas effacé la notification, non plus.

 Je souffle d'agacement, ce qu'il ne manque pas de remarquer.

- Je sais j'ai merdé, mais tu sais à quel point ça marchait bien entre nous. Charlie me l'a encore...

Charlie ?  Tim et moi travaillions ensemble avant que je quitte ce travail, quelques semaines après avoir appris qu'il me trompait. Charlie était l'unique collègue avec qui j'avais noué des liens en dehors du travail.

Il entre dans la pièce et passe ton bras au-dessus de mon épaule pour me presser contre le mur. Nos visages sont à quelques centimètres.

- Tu m'as manqué..., souffle-t-il d'une voix qu'il a voulu sensuelle mais qui me met plus que mal à l'aise.

Daylight DeceptionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant