Chapitre 5

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Le parasite ?

Il claque la porte derrière lui.

C'est lui qui m'a bousculé et je suis le parasite ?

J'enrage intérieurement mais décide de continuer ma route pour rejoindre le restaurant. Il fallait que je tombe dans le même hôtel que ce connard, je rêve. Putain.

Plus tard
00h33

L'insomnie a prit possession de mon esprit. Je n'arrive pas à dormir. Le jet lag ? Je ne sais pas. Tout tourne dans mon esprit : ai-je pris la bonne décision ? Et si je n'aimais pas ma nouvelle vie ? Je suis seule, sans repère.

Je me retourne encore et encore. A chaque fois que je déverrouille mon portable pour regarder l'heure, mon cœur palpite à la vue des minutes défilées aussi vite. J'ai envie de pleurer, l'incapacité à dormir m'irrite tellement que j'en perds mes moyens. Une boule d'angoisse me noue la gorge. Putain. Je ferme les yeux et essaye d'imaginer quelque chose d'apaisant pour calmer cette crise qui commence à grossir dans mon corps.

Toc toc.

Je sursaute. On toque à ma porte. Je me crispe. La peur me hante. J'ai toujours eu une peur bleue qu'un tueur en série s'introduise par effraction chez moi. Merci les vidéastes de True Crime. J'avale ma salive avec difficulté et mon cœur s'accélère, je vois la poignée se baisser grâce à la lueur de la lune. Putain, pourquoi ? Je me glisse sous la couette.

Toc toc.

Un second coup, plus fort me fait de nouveau tressaillir. Heureusement que j'ai fermé le loquet derrière la porte. La personne semble essayer d'utiliser une carte pour l'ouvrir. Les minutes défilent, une pression dans mon estomac est tellement énorme que je dois me mettre en boule pour la décontracter. Je ne peux retenir mes larmes qui inondent mon visage dans un silence troublant. Qui est-ce ? Je ne connais personne à Washington.

J'ai un doute. Ai-je bien fermé le loquet ?  La carte utilisée ne semble pas fonctionner. Mais si je n'ai pas vraiment barré la porte, il risque de réussir s'il s'acharne vraiment. Je ne peux plus bouger, je suis comme dans une paralysie du sommeil. Vite, je dois me dépêcher d'aller vérifier avant qu'il ne soit trop tard. Je me glisse difficilement hors de mon lit et avance jusqu'à la porte. Malgré la moquette, je sens le sol glacé sous mes pieds. Je m'approche doucement. La poignée se baisse à nouveau. Je frisonne. Merde. Je cours vers elle. Elle est bien verrouillée. J'entend un chuchotement derrière celle-ci. Je fonce en direction de mon lit pour me glisser dans la couette. Ma tête tourne, mes pensées divaguent.

Puis plus rien. La personne semble avoir disparu. Je ne suis pas pour autant rassurée, si elle souhaite réellement entrer, elle reviendra.

Le matin
7h53

J'ai mal dormi. Finalement, personne n'est entré. Je n'arrive même pas à savoir si c'était un rêve, la réalité ou... les deux ? Et si c'était le connard d'à côté pour se venger et me faire flipper ? Est-ce qu'un adulte serait réellement capable de faire ce genre de chose ? Je ne crois pas.

Sans le trouble de la nuit, j'opte pour une personne qui s'est trompée de chambre. La fatigue nous fait perdre les pédales parfois, ce qui est très souvent mon cas. J'ai tendance à être irritable.

Je me prépare rapidement, enfile un pull aux couleurs automnales, une jupe à carreau et mes grandes bottes à lacets. Le froid de novembre commence à se faire de plus en plus ressentir. J'enroule une épaisse écharpe de laine autour de mon cou en prenant soin de ne pas emprisonner ma longue chevelure. J'ouvre doucement la porte. Personne.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 24 ⏰

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