JACE | PROLOGUE

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Le stalkeur arrive bientôt devant ta porte la rouquine.

— Je trouve que vous arrivez à gérer Monsieur Parker, vous avez fais d'énormes progrès!

Mes manches étaient encore tachées de rouge et j'étais là assis à fixer le ciel pluvieux de Londres.
Gérer ? Est-ce que je savais réellement contrôler mes émotions ? Absolument pas mais j'ai très vite compris qu'ici le mieux c'était de faire semblant. Oui je devais faire semblant.

J'ai juste finis par accepter que certaines choses sont destinés à arriver dans la vie, vous savez je crois avoir réussi à faire mon deuil et ça c'est grâce à vous, dis-je en complimentant mon psychologue.

Un petit sourire se dessine sur ses lèvres. Il était fière d'avoir réparé le jouet cassé que j'étais mais la vérité c'est que personne ne pouvait me réparer.
Personne ne se doutait de cette obsession qui grandissait en moi depuis que je l'ai retrouvé.

Ces cheveux roux avaient déjà la couleur de son sang et ses yeux noirs étaient aussi sombres que la nuit. Sa peau était si blanche que son physique me perturbait. Elle n'était ni belle, ni même laide, elle était juste coupable.

C'est aussi la jeune fille rousse qui vous a sauvé n'est-ce pas ? La dernière fois vous m'avez parlé d'elle, pouvez-vous me reparler d'elle ? dit-il en écrivant quelque chose dans son journal.

Je prends une profonde inspiration puis les mots d'Anakin me reviennent à l'esprit : « ils veulent voir si tout est normal dans ta vie, si tu as une petite amie, si tu fais du sport, il veulent savoir si tu es un adolescent normal alors oublie tout les éléments qui font de toi un stalkeur. Tu dois embellir la vérité Parker. »

Alors rendons la vérité beaucoup plus belle, beaucoup moins folle.

— C'est vrai, je vous ai parlé d'elle, dis-je en riant, j'ai ce sentiment qui comble mon cœur lorsque je la vois, je me sens bien.

En soit, je ne mentais pas. Je me sentais bien. Oui, en me voyant la tuer sur place me faisait ressentir toutes sortes d'émotions positives.
Mon psychologue me fixait, il voyait ce sourire que j'avais sur le visage. Je ressemblais à un adolescent normal mais je ne l'étais pas.

— Je suis heureux pour vous mais il ne faut pas que votre bonheur dépende de quelqu'un.

Est-ce que mon bonheur dépendait de la rouquine ? Non.
Est-ce que mon bonheur dépendait de ma vengeance ? Absolument.

Il hochait la tête tout en remettant ses lunettes.
Je fixais la fenêtre pour la énième fois et un grand sourire se plaque sur mes lèvres.
Il pleuvait à Londres et elle allait recevoir bientôt mon premier message. J'allais pouvoir commencer mon petit jeu, j'allais pouvoir reprendre ce qui m'appartenait.

Une vie, pour une vie.

Il fixe sa montre puis il se lève pour mettre le résumé de la séance du jour dans mon dossier.
J'allais enfin pouvoir partir d'ici, j'allais enfin pouvoir continuer à la surveiller.

— Et bien Monsieur Parker, nos séances sont très bénéfiques, j'ai l'impression que vous évoluez vite et surtout je pense que je n'ai plus rien à vous apporter ! Vous avez suivi chaque conseils et maintenant vous allez mieux, je ne peux qu'être fière de vous.

Alors c'était aussi facile que ça ? J'avais juste à lui faire croire que j'avais une copine et que j'acceptais la mort de ma .. la mort de ma— bordel Jace tu as étais impeccable jusqu'à maintenant alors calme toi et penses à autre chose.

THE STALKEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant