KLELIA | CHAPITRE V

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Ce chapitre peut contenir des fautes, bientôt en correction)

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T H E S T A L K E R

« Jouis pour moi »

TW: Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je vous demande donc d'en prendre considération avant de commencer votre lecture.
(suicides, viols, drogues, violences).

Quelques heures auparavant

— Et du coup vous en pensez quoi honnêtement Klelia ?

Elle avait toujours ses grosses lunettes sur son nez, toujours cet air hautain que je détestais voir. Ses sourcils étaient froncés et elle savait que je lui avais menti. Oui, je venais de mentir à ma psychologue. Mais on ment tous à nos psy, non ? Non.

Ce n'était pas un mensonge, j'ai juste un peu... modifié l'histoire..juste un peu.
Je lui ai dis que des amies à moi connaissaient une terrible vérité sur ma vie mais qu'elles n'ont pas trouvé nécessaire de tout me raconter.

Que ça me rendait triste mais qu'au final ... je devais faire avec. Que je pensais que ces amies m'aimaient un minimum mais ce n'était pas le cas. Quand on aime on ne ment pas, quand on aime on ne fait pas souffrir l'autre. Mais bien sûr je ne parlais pas de mes amies car j'en avais pas. Je parlais de mes parents.

— J'en penses que quand on aime on ne cache pas ce genre de vérité.. surtout si la personne face à vous se sent coupable de quelque chose, dis-je en fixant la fenêtre.

Elle tapotait son crayon contre son carnet et les bruits réguliers qu'elle faisait me stressaient.

— Vous vous sentez coupable de quoi Klelia ? Je veux dire, vous passez votre vie à me dire que vous vous sentez coupable pour la mort de votre sœur mais y'a-t-il une autre chose qui vous tracasse ? Avez-vous d'autres regrets ?

— Oui, dis-je sans même réfléchir.

Ma tête se baisse automatiquement. Mes doigts contre le métal froid de cette chaise ne cessaient de bouger. Ma psychologue se redresse et elle écarquille les yeux. Un petit soupire s'échappe de sa bouche et elle remet ses lunettes correctement.

— Vous vous sentez coupable de quoi Klelia ?

Cette fois il n'y avait aucun jugement dans sa voix. Elle voulait réellement savoir d'où provenait mes malheurs mais sait-elle qu'elle ne pourra jamais rien réparer ? Probablement pas. Ni elle ni personne ne pourra venir réparer cette plaie que j'avais dans le cœur.

— Je me sens coupable d'être venue au monde, je ne veux pas mourir, en réalité, j'aurai préféré ne jamais voir le jour.

Les mots sortaient automatiquement de ma bouche et je n'avais plus aucun filtre.

— Je sais que vous parlez de vos parents Klelia, que s'est-il passé ?

Mes yeux se posent sur la fenêtre ouverte. Je me focalisait sur la pluie et sur l'odeur de celle-ci qui envahissait la pièce. Je serrais les manches de mon grand pull car j'avais un peu froid ici. Mes converses étaient encore trempés et je regardais tout sauf ma psychologue.

THE STALKEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant