Chapitre 3

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Lorsque j’atterris à Madrid, mon comité d’accueil était là. Pavel avait une énorme carte « Bienvenido Emy » et avait un sourire magnifique. Comment ne pas être heureuse quand on est accueilli comme ça. Je le rejoignis et le serrai dans mes bras.

- Je suis muy contento que tu sois là

- Moi aussi, tu m’as manqué

- On a tellement de choses à se raconter Chica

- On va avoir du temps, je veux bien aller me poser parce que je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit

- Picara !

- Tout de suite les grands mots !

Pavel rigola, il me prit par le cou et tira ma valise. Picara est un petit nom qu’il m’avait donné depuis l’époque du lycée parce que j’étais coquine avec les garçons mais pas au point de coucher à droite et à gauche non plus.
Il était 16h45 quand on sortit de l'aéroport et la chaleur de ce mois d'août faisait un bien fou. Ça ne me changeait pas de Majorque mais il n'y avait pas l'air de la mer.

On prit le métro pour rejoindre le quartier de Chamartin là où vivait Pavel depuis des années. C’était un quartier calme la nuit, une fois que tout le monde était rentré au boulot mais grâce au métro, on était proche de tout. Pavel avait besoin de repos la nuit car il était infirmier à l’hôpital et plus particulièrement aux services des urgences et quand il se tapait des gardes de 24 à 48h, il a besoin de calme. Au début il vivait dans le centre mais c’était la fête jour et nuit donc quand tu as 20 ans, ça passe mais à 30 ans ça commence à piquer un peu surtout quand tu as des responsabilités le lendemain.

On passa la fin de notre dimanche posé chez Pavel à discuter. Il était au courant pour David mais je lui avais promis de tout lui raconter dans les détails quand on se verrait parce qu'au téléphone c'était trop compliqué donc c’était l’occasion. Ce fut difficile de tout expliquer une nouvelle fois, de se replonger dans ces souvenirs qui n'étaient pas si loin. Pavel avait envie de le tuer, heureusement qu'il était enfermé. On but des bières et on mangea des petits sandwichs et des croquettes que Pavel avait commandé au restaurant du bas. C’était trop bon. Au moment d’aller dormir, Pavel m’avait préparé sa chambre d’ami, avec une serviette de bain posée sur le lit. C’était trop mignon

- Merci beaucoup de m’héberger pour la semaine

- Tu rigoles la chambre est toujours vide, je suis super content de t’avoir ici. D’ailleurs, si tu es embauchée j’aimerais beaucoup qu’on partage cet appartement, tu pourras le décorer comme tu veux pour t'y sentir comme chez toi et j’avoue qu’une aide pour le loyer ne serait pas de refus

- Ça serait avec grand plaisir. Je vais croiser les doigts pour que tout se passe bien.

- Moi aussi Chica.

Mon entretien était vendredi et j’avais quelques jours devant moi pour me promener dans Madrid, faire un peu de shopping, me reposer et surtout réviser mon espagnol.

Vendredi, à 11h comme convenu, je rentrais dans les locaux de cette maison d’édition. J'avais pris le métro et j'avais du marcher 5 petites minutes. J'avais mis une robe près du corps couleur rose pâle qui m'arrivait presque au genou, j'avais mis des petits chaussures plates et une veste blanche de tailleur. J'avais laissé mes cheveux détaché et ils avaient ondulé tout seul. J'étais un peu stressée mais j'étais prête.

- Bonjour je suis Emilie Thomas, j’ai rendez-vous avec Paola

- C’est moi, me dit une femme brune avec de long cheveux brun et mince comme tout. Elle devait avoir presque 50 ans

Je fus très étonnée, je m’attendais à voir une responsable pour mon entretien, pas une secrétaire.

- Je suis Paola Gomez, responsable de ces locaux

PhoebeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant