Chapitre 1

20 3 9
                                    


— Moi, Cassie, Aurore, Eliza te reçois comme épouse et je te promets de rester fidèle dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t'aimer tous les jours de ma vie.

— Mesdames, Monsieur, par les pouvoirs qui me sont conférés, je déclare ses deux êtres unis par les liens sacrés du mariage. Vous pouvez vous embrasser.

Nos lèvres se scellent dans un baiser puissant de vérité. Face à nos familles, devant Dieu, notre amour vibre pour l'éternité. Je serai toujours sa femme, il sera toujours mon époux. Notre lien inébranlable résonne dans cette église, je suis tellement heureuse. Quand enfin nous nous quittons pour reprendre notre oxygène, un sourire communicatif ne quitte plus nos visages lumineux.

— Je t'aime mon amour, tu es la femme de ma vie, je suis si heureux de tenir ta main pour toujours. Tu es le cadeau inestimable qui manquer à mon destin. Je suis un homme chanceux. Cassie, merci d'être la personne extraordinaire illuminant mon existence. Merci, de m'avoir choisi, d'être l'unique air essentiel à mes poumons. Merci, pour hier, demain et aujourd'hui.

— Oh ! Mon chéri, ta déclaration qu'est que je peux dire après d'aussi jolis mots. Tu me connais par cœur, tu es mon meilleur ami, ma moitié et mon tout pour l'éternité. Je t'aime tellement, je t'aime plus fort que l'infini Benjamin. Pour toujours et à jamais, un seul homme fera battre mon cœur.

Assoupie dans un canapé, je tremble comme une feuille. Je n'ose ouvrir les paupières, ni bouger d'un millimètre de peur de le réveiller. Je ne pensais pas m'être endormie...Pourtant, le rêve réaliste abreuvant ma mémoire me prouve le contraire, un songe sans en être un. Un morceau de mon passé bafoué par l'acte impensable commis quelques heures plutôt. L'homme à mes côtés endormi n'est pas celui lié à cet anneau. Ce bijou scintillant à mon doigt, mon alliance ne m'a jamais paru si lourde, si brulante. Elle me démange, me ramène à une réalité invraisemblable.

Son corps contre le mien, sa langue léchant ma peau, nous deux ne formons qu'une entité érotique sans retenue. Tous ses mois à se chercher, se provoquer, se regarder, se désirer, se repousser, se détester, pour finir par céder. Oui, nous avons céder à la tentation odieuse, méprisable de l'adultère.

Le souffle de Michaël paisible ne me détend pas, il ronge mon être, je ne peux rester une minute de plus dans ses bras. Qui suis-je pour me retrouver à cette place ? Lui aussi porte une bague brillante de vérité. Je ne suis pas sa promisse, sa fiancé loin de se douter du drame se jouant derrière son dos. Estelle partie quelques jours rejoindre son frère chez une de leur tante retrouvée il y a peu. Mon amie en deuil, alors que je suis nue dans son canapé, je l'ai trahie. La bille me monte à la gorge, je me défais d'avantage de Michaël pour me lever et rejoindre la salle de bain. Les jambes vacillantes, je gagne avec peine la pièce la plus éloigné, dans le couloir, j'aperçois leur chambre, le lit dans lequel ils dorment, dans lequel ils font l'amour. J'ai l'impression de violer leur intimité, d'avoir souillé leur parcelle de bonheur, de n'être rien qu'une voleuse pillant les prémices d'un avenir qu'ils construisaient bien mieux sans que je sois dans leur vie. Je rentre dans la pièce d'eau, un vertige m'assaille, je me cramponne au lavabo en céramique. Les larmes dévalent en cascade sur mes joues, je n'arrive pas à les arrêter. Je m'en veux encore plus de pleurer, je me maudis d'agir ainsi alors que tout est de ma faute. Si je n'étais pas venue, si je ne m'étais pas avancé vers lui, rien ne se serait produit. Pourquoi pleurer pour un acte pour lequel, j'ai cédé facilement. Je suis la pire des garces, une mère minable, une épouse abominable. Les pleures se remplacent par les cris de souffrance, je suffoque, la gorge serrée, je voudrais disparaitre.

— J'ai trompé mon mari, mais qu'est ce j'ai fait...

Un regard sur le miroir pour découvrir quelle personne je suis devenue, je m'écroule de plus belle. Mon chagrin comme des lames de couteaux entaillent mon âme, il détruit tout sur son passage. Mes valeurs en lambeaux, mes projets d'avenir, mon estime plus bas que terre. Dommage qu'on ne puisse pas mourir pour cause de larmes versées. J'aimerai revenir en arrière sans être vraiment convaincue. Oui, on ne peut remonter le temps, j'étais peut être destiné à devenir une femme infidèle, une trainée qui trompe son mari avec son propre frère.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Sep 17 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Notre monde tourne à l'envers - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant