Le journal intime de ma voisine - Partie 5- Accepter ou rejeter

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Pov Lexa

Les jours se sont enchainées, nous continuons avec Clarke à être très discrètes par principe et nous trouvons toujours un moment pour pouvoir nous voir après mon travail et surtout les week-ends. Je termine de faire un léger ménage dans le salon, profitant que Madi soit dehors avec son vélo et ses amis.

Lorsque je suis stoppée par la sonnette d'entrée... Je me dirige vers la porte me demandant qui cela peut être au vu de l'heure.

Je suis rapidement heureuse de découvrir ma petite amie... En revanche elle semble si épuisée !

— Clarke ?

— J'ai oublié que j'avais les clés, je suis stupide !... Je sais, j'avais dit qu'on ne se verrai pas aujourd'hui mais j'en ai marre de toujours oublier de te ramener tes affaires, ceux de la soirée orageuse durant le concert et ils sont dans la voiture depuis des lustres. Tu n'auras plus qu'à les ranger, ils sont lavés et repassés.

— Entre. Je prononce en me décalant et prenant le sac de ses mains que je dépose dans le couloir.

— Non, c'est très gentil mais je suis si épuisée que je vais rentrer chez ma mère et m'effondrer.

— Justement, entre et je m'occupe de toi.

— Non, Lex je t'aime à la folie mais réellement je veux aller dormir chez...

Nous restons figées toutes les deux, suite à sa phrase qu'elle n'a pas pu finir...Je crois que moi-même j'ai cessé de respirer à cet aveu. Car nous n'avons jamais jusqu'à présent prononcé ces mots. Clarke lâche un énorme soupire qui incarne réellement l'exaspération qu'elle a pour elle-même puis par fatigue et relâchement, prononce — Oh pis, tant pis, de toute façon tu l'as lu une bonne centaine de fois dans mon journal que je t'aimais donc j'imagine que je ne t'apprends rien... Et je n'ai qu'une envie M'EFFONDRER.

— Effondre toi ici ! Je prononce en lui prenant la main et l'emmenant vers le divan. Je l'oblige à s'allonger puis m'agenouille devant elle et caresse ses cheveux tout en lui disant — Tu as l'air effectivement très épuisée. Tu n'as pas bien dormi chez toi, la nuit dernière ?

— Si ... Même très bien. Mais je suis allée au travail aujourd'hui.

— Ton arrêt n'allait pas jusqu'au 28 septembre ?

— Si, mais je me sentais capable d'y aller et les livres me manquent, puis les douleurs sont arrivées, du coup j'ai pris des médocs mais il y a des effets secondaires.

— Comme la somnolence je suppose... Je précise en caressant désormais sa joue mais montrant que je ne suis pas vraiment enchanté d'apprendre ça — Tu n'aurais pas dû, c'est dangereux en prenant le volant. Tu vas rester ici et je vais m'occuper de tout, d'accord ?

— Hum, émet-elle en clignant des yeux probablement pas l'effet des paupières lourdes. — Où est Madi ? Demande-t-elle subitement.

— Au bout de la rue, vers l'abri bus à jouer avec ses amis. Je prononce puis l'embrasse doucement du bout des lèvres lui donnant au passage un léger sourire.

— La mère surprotectrice le vit bien ? Me demande-t-elle d'une petite voix fatiguée

— Moque-toi de moi.

Il n'a pas fallu attendre très longtemps avant qu'elle ne s'endorme. Je me suis assise près d'elle tout en divaguant sur la télévision, zappant sans cesse à la recherche de quelque chose d'intelligent.

J'ai finalement choisi un documentaire sur l'architecture parisienne... Mes yeux se tournent vers Clarke. J'aime tout ce que nous vivons depuis nos retrouvailles, j'aime tout ce que je partage avec elle. Mes sentiments n'ont cessé de se développer et s'accroître. Ces petits mots prononcés tout à l'heure, je ne vais pas me mentir, me font quelque chose. Je dépose ma main sur sa chevelure et lui dépose quelques caresses.

Le journal intime de ma voisineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant