Le journal intime de ma voisine

Partie 7 - Le journal intime de ma voisine

Pov Lexa

Comme l'adolescente que j'étais et peut-être aussi une très bonne comédienne, j'ai repris ma vie comme si tout ceci ne m'atteignait pas. Me forçant à cacher aux yeux de tous ce sentiment qui me déchire de l'intérieur de n'avoir eu aucune réponse à mes messages, que ce soit vocaux ou par texto. Clarke m'ignorant intégralement depuis son retour.

Nous sommes le premier week-end où Madi est chez son père depuis ma rupture avec Clarke. La vraie rupture, celle qui m'a fait comprendre que plus jamais je n'aurais la chance d'être à nouveau heureuse parce qu'elle était tout simplement mon bonheur. C'est avec elle que je voulais penser au futur... J'ai su entre-temps qu'elle était revenue d'Atlanta et qu'elle avait repris sa vie, comme avant à son appartement, ne venant plus du tout à Townsend. Tiraillée entre ce sentiment de devoir insister ou de faire ce qu'elle souhaite, à savoir la laisser tranquille.

À cet instant, je me demande à quoi pouvait ressembler mes week-ends lorsque Madi était chez son père et que Clarke ne faisait pas partie de ma vie. Je ne sais plus comment était régie celle-ci et c'est douloureux de se sentir si inanimée dans sa propre maison.

Le ménage, voilà à quoi se résume mon week-end. 

J'entre dans la chambre de Madi afin de vérifier qu'il n'y a pas de vêtement qui traîne et lui changer les draps de son lit. Je me suis souvenue qu'elle adorait enfant rentrer de chez son père et découvrir un nouveau lit. J'ai donc été acheter une nouvelle parure et celle-ci a des motifs plus adultes, chose qu'elle n'avait pas jusqu'à présent. D'où mon sentiment certain qu'elle aimera cette surprise.

Je range quelques objets désordonnés puis commence à défaire son lit en commençant par sa couette que je libère de sa housse, suivi des oreillers. C'est en soulevant à la volée le drap house pour le dégager du matelas qu'un bruit interpelle mon regard. Je n'ai pas besoin de m'approcher pour comprendre de quoi il s'agit. Je me penche néanmoins au-dessus pour le regarder de plus près. Je remarque qu'il semble déjà bien utilisé à en voir le positionnement du signet. Je le prends entre mes doigts et décide de le déposer sur sa table de nuit... La mère que je suis, sait pertinemment qu'elle n'a pas le droit de le regarder et c'est ce que je comptais faire, ignorer et laisser les secrets de ma fille, bien au chaud, inscrits sur ce journal. Mais c'était bien avant de remarquer qu'une petite photo dépassait et que le cadenas n'était pas présent. Je me souviens de ce jour-là, Madi avait passé la journée à utiliser sa mini imprimante photo qu'elle avait reçu à son anniversaire. J'ouvre le journal pour regarder cette photo, où nous y sommes toutes les 3. Ces regards heureux, ces sourires... J'aimais tellement tout ça. Je finis par m'asseoir à même le sol en appuyant mon dos sur la barre du lit, fixant toujours cette image en noir et blanc. Je peux sentir comme les larmes me montent aux yeux. Fixant sans relâche le visage de mon ancienne compagne.

Je décale l'image et malgré le fait de me réprimander, je commence à lire, souriant légèrement qu'elle ai pu donner un nom à son journal.

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Mon cher sinmun, 

J'ai passé la journée à prendre des photos et les sortir avec ma nouvelle petite imprimante, je l'adore ! J'ai envie de tout imprimer de faire tout le temps des photos. Avec Clarke on a fait des crêpes cet après-midi, c'était super bon et j'ai rigolé quand maman a menacé Clarke avec une cuillère de chocolat. Maman a changé et j'adore ce que nous vivons, j'ai l'impression de rire tout le temps. Maman semble en plus très heureuse.

Une de mes larmes m'échappe en me remémorant ce moment et de voir comme ma fille semblait heureuse. Je survole quelques pages, souriant à différentes petites phrases, également par ses petits autocollants qu'elle a mis un peu de façon éparse sur les pages. Remarquant les dates mais aussi que les passages de chez son père sont très peu inscrit.