Proposition

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Gabriel se tenait face à l'immense tour de verre et d'acier. Une structure imposante d'une cinquantaine d'étages se dressait fièrement devant lui, ses parois vitrées captant et reflétant les douces lueurs d'une après-midi parisienne. Le soleil bas teintait la scène d'une lumière dorée, accentuant la majesté des lieux. Sur la façade, un logo imposant dominait : "B.A." pour Blackstone Automotive. Gabriel n'était pas un passionné de l'automobile, c'était un fait. Mais il savait que ce poste pourrait être une étape cruciale dans sa carrière. Il avait déjà franchi avec succès les premières étapes du processus de recrutement et aujourd'hui, il allait rencontrer son futur supérieur direct, le dernier obstacle avant l'obtention du poste.

Malgré l'enjeu, Gabriel se sentait serein. Ni le stress ni l'anxiété ne troublaient son esprit. Il connaissait ses capacités. Diplômé de l'une des écoles les plus prestigieuses, il était titulaire d'un bachelor en assistance personnelle et d'un double master en secrétariat commercial et management. Ce bagage académique, combiné à ses précédentes expériences professionnelles, faisait de lui le candidat idéal. Lors des entretiens préliminaires, il avait su mettre en avant ses nombreuses qualités : une énergie débordante, une rigueur sans faille et un sens de l'organisation qui le distinguait. Plus que tout, il avait hâte de vivre une nouvelle aventure, de se prouver à lui-même, de rendre ses parents fiers. Il ne lui restait plus qu'à franchir cette dernière étape, et le poste serait à lui.

Pénétrant dans le vaste hall du rez-de-chaussée, Gabriel fut de nouveau frappé par l'agencement sophistiqué des lieux. Comme lors de sa première visite, le hall d'accueil brillait par son élégance : des espaces ouverts menant aux différents départements de l'entreprise – conception, recherche, tests, communication, ressources humaines, et bien d'autres encore. Après un bref salut à la réceptionniste, il se dirigea vers l'escalator, glissant avec assurance à travers cet univers parfaitement huilé. Une fois à l'étage supérieur, il s'avança vers la réception principale pour annoncer son arrivée.

« Bonjour, Gabriel Attal. J'ai rendez-vous à 15 heures avec Monsieur Bardella. »

Son sourire, timide mais sincère, accompagna ses paroles. La réceptionniste, souriante elle aussi, confirma rapidement l'information après avoir vérifié son écran.

« Oui, bien sûr ! Voici un badge, suivez-moi. »

Elle se leva gracieusement et l'accompagna vers une série d'ascenseurs, chacun encastré dans un couloir tapissé d'une moquette grise aux motifs modernes. Les murs, revêtus de bois sombre, amplifiaient l'atmosphère feutrée des lieux. Il y avait huit ascenseurs, quatre de chaque côté, mais celui qui attira à nouveau l'attention de Gabriel il était unique. Au bout du couloir, face à lui, un neuvième ascenseur, solitaire et central, l'attendait. Intrigué, il se laissa guider par la réceptionniste.

« Cet ascenseur vous mènera directement au bureau de Monsieur Bardella. Les portes se fermeront et l'ascenseur vous conduira automatiquement. »

Elle lui sourit une dernière fois avant de lui faire signe d'entrer.

« Merci », répondit-il, légèrement décontenancé. Une fois à l'intérieur de la cabine aux parois miroitantes, Gabriel remarqua qu'un seul bouton, celui d'alarme, était présent. L'ascenseur semblait réservé à une destination unique.

Les secondes s'écoulèrent rapidement avant que les portes ne s'ouvrent, révélant un vaste bureau baigné de lumière. Le sol, recouvert d'un sublime parquet sombre en chevrons, craquait doucement sous ses pas. Les murs étaient presque entièrement faits de verre, offrant une vue spectaculaire sur tout Paris. La lumière naturelle inondait l'espace, accentuant l'élégance sobre de la pièce. Sur la droite, un petit salon accueillant composé d'un canapé et de deux fauteuils était accompagné d'un mini-bar discret mais raffiné. Face à lui, trônait un imposant bureau en bois massif, d'une couleur sombre et patinée par le temps, témoin silencieux de générations de dirigeants.

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