Nos Retrouvailles

Chapitre 29

[Giovanni]

Une semaine que je fais tout pour ne pas la voir et voilà que Tony m'appelle car Nino s'est fait agressé en voulant empêcher l'enlèvement de son petit ami. Je la regarde pleurer dans les bras de son frère et son chagrin me déchire le cœur.

Je me tourne vers la voiture, Tony ouvre la porte, Nino est assis sur le siège arrière. Il se tient la tête, il a reçu plusieurs mauvais coup mais ça devrait tout de même aller.

"Tu dis à Tony tout ce que tu sais, marque de la voiture... comment étaient les gars...essaies de ne rien oublier."

Il hoche la tête et je me tourne vers Lily et Lucas.

"Je vais m'occuper de ça..."

"Mais...il faut prévenir la police..." Commence Lucas.

"Et ils feront quoi ? La même chose que pour le harcèlement de Samantha c'est à dire rien !!!!" S'emporte Lily.

Elle me regarde et s'approche de moi.

"Je sais que je vous mets dans une mauvaise position mais..."

Je passe ma main sur son visage et essuie ses larmes.

"Il est temps de régler ma dette Elisabeth, rentrez chez vous...je vous tiens au courant."

Il me prend mon téléphone des mains puis me le tend à nouveau quelques secondes après.

"J'ai enregistré mon numéro dedans, vous n'aurez qu'à m'appeler pour savoir où j'en suis."

Elle hoche la tête.

"Merci..."

Elle m'étreint rapidement puis se retourne vers son frère qui lui n'est pas ravi de cette situation.

"Tu te rends compte qu'il est..."

"Oui et alors ? Je veux retrouver Maxime...sain et sauf et je suis certaine qu'il ira plus vite que la police. C'est ce que tu veux aussi n'est-ce pas Lucas ?"

"Évidemment...il est comme mon frère..."

"Alors ne discute pas, j'ai confiance en lui et tu devrais faire pareil."

Ses mots me touchent en plein cœur, je serre les points et me dis qu'il faut que je fasse tout mon possible pour le retrouver.

[Max]

Putain j'ai un de ses mal de tête... j'ouvre lentement les yeux et regarde autour de moi. Où est-ce que je suis bordel !? Je me rappelle que je sortais Stella et un gros SUV s'est arrêté à côté de moi et là...c'est le trou noir.

Je suis assis sur une chaise, les mains et les chevilles attachées, il fait trop sombre pour distinguer quoi que ce soit. Mon dieu...Lily doit être dans un état pas possible, j'espère également que Stella va bien...

Bon...ce n'est pas le moment de paniquer, je ferme les yeux et j'essaie de me concentrer sur les cordes autour de mes mains, mais elles sont beaucoup trop serrées. Impossible ne serait-ce que de les élargir, je soupire et prie pour que quelqu'un ait vu quelque chose mais de toute façon je sais que Lily et Lucas feront le nécessaire, j'ai confiance en eux.

Je ne sais pas combien de temps j'attends dans cette petite pièce sombre, mais au bout d'un moment la porte s'ouvre. La lumière s'allume, je dois plisser les yeux car elle m'éblouit et je vois un homme devant moi, je le reconnais immédiatement.

"Qu'est-ce que tu me veux ?" Je lui dis sèchement.

Il sourit mais reste à l'entrée de la porte.

"Tu le sauras bien assez tôt... j'espère que tu es correctement installé car on va rester un p'tit bout de temps ensemble toi et moi."

"Elisabeth et Lucas doivent déjà se demander où je suis, ils ont sûrement appelé la police." Je lui dis.

Il éclate alors de rire.

"Je leur souhaite bien du courage pour te trouver..."

Il referme la porte mais laisse la lumière allumée, je regarde alors autour de moi. Il n'y a pas grand chose, un vieux lit tout rouillé sur ma droite... à ma gauche un lavabo avec une couche de crasse qui doit dater de plusieurs années et ce que je pense être un miroir juste au-dessus.

Je soupire, je n'ai pas d'autre choix que d'attendre...je me demande tout de même si Samantha est derrière tout ça mais j'ai un gros doute, elle est fourbe et prête à tout certe mais un enlèvement et une séquestration ? Nan je n'y crois pas une seconde.

[Samantha]

Je suis posée au bord de ma piscine, un verre de jus de  pamplemousse à la main quand j'entends du raffut dans la maison. Abigail arrive alors toute affolée.

"Mademoiselle Hopkins... votre frère vient d'arriver, il veut vous voir et..."

Elle n'a pas le temps de finir sa phrase que Giovanni arrive comme une furie accompagné de ses hommes. Je me lève de mon transat et fait signe à Abigail de nous laisser.

"De quel droit pénètres-tu comme ça chez moi ?" Je lui dis en colère.

"Où est-il !?" Hurle Giovanni.

Je sursaute et fais un pas en arrière.

"De qui parles-tu ?"

Il s'avance vers moi l'air menaçant et m'attrape le bras.

"Ne fait pas l'idiote avec moi !!! Maxime... où est-il ?"

Je le regarde surprise puis je fronce les sourcils.

"Comment veux-tu que je le sache ? Avec sa pétasse..."

Je ne vois pas arriver la claque par contre je la sens plus que bien, je porte immédiatement la main à ma joue... Elle est en feu et des larmes menacent de couler.

"J'en ai fini de jouer au gentil frère avec toi !!! Ce matin, un de mes hommes qui surveillait Elisabeth a vu un SUV noir enlevé Maxime pendant qu'il promenait son chien. Il s'est interposé et il a été passé à tabac..."

"Et alors ? Que veux-tu que ça me fasse... depuis que ce crétin m'a humilié à Montréal je ne l'ai plus revu et d'ailleurs je ne veux plus entendre parler de lui ou d'elle." Je dis sur la défensive.

"C'est étrange...car mon homme a reconnu un des tiens..."

"C'est impossible !!! Ils sont tous ici et je n'ai donné aucun ordre concernant Maxime."

"Tu es vraiment sûr de ça ?" Dit-il en se rapprochant encore plus de moi.

Je hoche la tête, il me regarde de haut en bas en faisant une grimace puis me tourne le dos. Il parle aux autres en italien, je suppose qu'ils s'apprêtent à repartir quand je pense à Pedro.

"Attends..."

Il se retourne et fronce les sourcils.

"Je... j'ai dit à Pedro de prendre quelques jours...de se mettre au vert quoi, histoire de récupérer à cause de sa jambe...tu crois que ça pourrait être lui ?" Je demande nerveuse.

"Si c'est le cas et qu'il arrive quelque chose de grave à Maxime, je reviendrai et crois-moi... sœur ou pas, je te le ferai payer Samantha."

Je déglutis difficilement, je sais très bien de quoi il est capable. Je le regarde s'éloigner ainsi que ses trois acolytes et je me précipite sur mon portable, il répond à la deuxième sonnerie.

"Pedro ? Dis-moi que tu n'as pas fait ça ?"