Chapitre 10

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[James]

J'ai tellement merdé hier soir... Qu'est-ce qui m'a pris d'essayer de l'embrasser de force ? Putain...la seule fille qui me plaît depuis des mois et j'arrive même pas à me tenir correctement. Je le sais en plus que je ne devrais pas boire autant...

Ce matin en arrivant, je voulais vraiment m'excuser auprès d'elle et puis je l'ai vu avec lui... Les filles m'ont dit que c'était son ami d'enfance...mon cul oui, on embrasse pas comme ça un ami d'enfance... j'étais hors de moi, pourquoi lui et pas moi ? Qu'est-ce qu'il a de plus que je n'ai pas hein ? Des mois que je me plie en quatre pour elle et pour quels résultats...
Et puis... pourquoi a-t-elle crié ce matin quand je lui ai pris son poignet ? J'ai bien aperçu les bleus... c'est lui qui lui as fait ça ou bien c'est moi hier soir ? Toujours est-il qu'il est midi et je les regarde s'avancer vers nous, il a son bras autour de ses épaules et il me regarde comme si j'étais l'ennemi public numéro un.

"Tu ne manges pas avec nous ?" Lui demande Janet.

"Non...non pas aujourd'hui." Répond nerveusement Lily.

Elle se blotti un peu plus contre lui et là s'en est trop pour moi, je me retourne et vais tout droit vers la cantine sans attendre les filles.

[Lily]

Je regarde James s'éloigner et je pousse un soupir de soulagement.

"Il y a un problème entre James et toi ?" Demande alors Meg.

Je sens la panique m'envahir, Max s'en rend compte et me serre un peu plus contre lui.

"Je...je vous expliquerai plus tard les filles..."

Je lance un regard pressant à Max, il hoche la tête et me sourit.

"Veuillez nous excusez mes dames mais nous n'avons pas beaucoup de temps pour déjeuner..." Dit-il.

"Oh oui...oui bien sûr, on vous laisse partir les amoureux." Glousse Janet.

Max me pousse vers la sortie et arrivé à la voiture il prend mon visage dans ses mains.

"Ça va chaton ?"

Je lui souris et pose ma tête contre son torse.

"Ça va oui..."

Il se recule, je lève la tête vers lui et il sonde mon regard quelques instants, dépose un baiser sur mon front puis alors que je m'attends à ce qu'il m'ouvre la porte, il me tend la main. Je fronce les sourcils.

"On ne prend pas la voiture ?"

"Non mademoiselle... j'ai pensé qu'un déjeuner en plein air te ferait le plus grand bien et pour ça rien de mieux que Madison Square."

Un sourire éclaire mon visage, Madison Square est mon parc préféré après Central Park.

"Tu n'as vraiment rien oublié..."

Il sourit et me fait un clin d'œil, je prends sa main et nous commençons à marcher. Nous arrivons à notre destination au bout de dix minutes, commandons des hot-dogs puis nous nous installons dans l'herbe sous un grand arbre.

"Tu te rappelles les après-midis entiers que l'on passé ici ?" Je lui demande tout en regardant autour de moi.

"Oui... très bien. On s'allongeait dans l'herbe pendant des heures et on refaisait le monde..."

Je le regarde, il est assis contre l'arbre et je ne sais pas ce qui me pousse à faire ça mais...je pose mon hot-dog à côté de moi, je rampe jusqu'à lui et me mets à califourchon sur ses jambes. Il entoure automatiquement ma taille de ses bras et je lui caresse la joue.

"Je n'arrêtais pas de nous imaginer, toi et moi... nous baladant main dans la main et nous embrassant pendant des heures."

Je pose mon front contre le sien.

"Pourquoi a-t-on été bête à ce point ?"

Il rie et hausse les épaules.

"On était jeune et con, enfin surtout moi... j'aurais dû te dire ce que je ressentais, qu'à chaque fois que tu étais à côté de moi...mon cœur s'emballait, que j'avais les mains moites et que je ne savais plus réfléchir. C'était automatique au début, je ne trouvais plus mes mots tellement tu me troublais..."

"C'est pour ça que tu bégayer ?" Je lui demande tout en rigolant.

"Hé c'est pas drôle !!" Je réponds faussement vexé.

"Si... Si c'est très drôle..."

J'arrête de rire quand je vois ses yeux devenir presque noirs, je déglutis difficilement. Mes cheveux volent devant mes yeux et il les replacent derrière mon oreille.

"Tu es si belle..."

Je n'ai pas le temps de dire ou de faire quoi que ce soit, il écrase ses lèvres contre les miennes et nous voilà parti pour un baiser passionné. Nos langues bougent à l'unisson, je passe mes mains dans ses cheveux tandis que les siennes sont partout dans mon dos.

"Hum hum..."

Nous sursautons à l'entente d'un homme derrière nous.

"Excusez-moi jeunes gens mais je vous prierez d'aller faire...ce que vous faites ailleurs s'il vous plaît. Vous êtes dans un parc public je vous rappelle." Nous dit un policier.

Je rougis pire qu'une tomate...je ne sais plus du tout où me mettre et Max et moi nous relevons.

"Bien sûr monsieur l'agent...on ne s'est pas rendu compte... désolé" Dit Max.

"Ça va pour cette fois mais ne recommencez plus." Dit-il en s'éloignant.

Max et moi nous regardons puis on éclate de rire, il ramasse les déchets que nous avons laissés par terre, les met dans une poubelle à proximité puis me tend la main.

"Je crois que l'on ferait mieux d'y aller." Me dit-il.

Je hoche la tête, glisse ma main dans la sienne et nous marchons vers l'extérieur du parc. Alors que nous sommes presque à la sortie, une jeune femme m'interpelle.

"Elisabeth ?"

Je me retourne et me fige, devant nous, se trouve mon ex meilleure amie Samantha...

"Oh mon dieu Lily... ça fait si longtemps !!!" Dit-elle en me prenant dans ses bras.

Elle regarde alors à côté de moi, un sourire narquois naît sur ses lèvres.

"Oh mais ne serait-ce pas Maxime... toujours fourré ensemble à ce que je vois."

"Salut Samantha..." Dit-il en fronçant les sourcils.

Elle se rapproche de lui et pose une main sur son torse.

"Oh... Je suis sûre que tu peux faire mieux que ça, en souvenir du bon vieux temps..."

Elle se hisse sur la pointe des pieds et plaque ses lèvres sur les siennes. Des souvenirs de ce jour-là me reviennent alors en mémoire, je les regarde effarée tandis que Max la repousse immédiatement. Elle éclate de rire et je ne peux retenir mes larmes, Max lui se tourne vers moi.

"Lily..."

"Ne m'approche pas...ne t'avises même plus de me parler..." Je lui dis pleine de colère et de tristesse en même temps.

Je me retourne et cours jusqu'à l'école sans plus lui accorder un seul regard.

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