𝐒𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝟑

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- Papi ne peut plus t'entendre, ma chérie.

Mamie et moi étions autour de papi, sur ce lit d'hôpital, il est plus ici que chez lui en ce moment. Il a toujours détester les hôpitaux, sacré paradoxe. 

Les infirmiers nous ont conseillé d'apprendre la langue des signes, ils vont apprendre à papi. C'est maintenant le seul moyen de communiquer avec lui, mamie avait beaucoup pleurer la nuit de cette nouvelle. 

Cette même nuit, je n'avait pas fermé l'œil une seule fois. Je pensais encore à lui, un pianiste sourd. J'avais cherché toute la nuit une manière pour qu'il réentende une fois une mélodie, et j'avais lu qu'au vibrement du piano, il y a une possibilité qu'il sente les notes.

Alors dès le lendemain, lorsqu'il était rentré chez lui. Je le fit s'asseoir contre le piano, son sourire montrait qu'il avait compris mon attention. Je commença à jouer, tout en le regardant, il était concentrer. Plus j'approchais du refrain, plus j'appuyais fort sur les touches. Lorsque le morceau était fini, je m'approcha de papi.

Des larmes coulaient le long de ses joues.


Depuis ce jour là, je venais chaque dimanche jouer du piano. Et peu à peu on communiquait avec la langue des signes, la maison était de plus en plus silencieuse. Alors qu'habituellement il y avait toujours de la musique, maintenant la musique du silence se joue en boucle.

Georgio a arrêté de venir les voir, c'était trop dur pour lui. Pareil pour papa et maman, ça leur fessait trop mal.

J'étais leur seule visite de la semaine. Pendant deux années.

Deux ans plus tard, papi est mort. Violemment, il n'était pas malade. Je venais jouer du piano pour lui, je l'ai retrouvé au sol de sa chambre. Mamie était chez ses copines. J'ai appelé les pompiers, ils sont arrivés quatre minutes plus tard, malgré leur rapidité, c'était déjà trop tard.

On a apprit grâce à l'autopsie on sait la cause de sa mort, pas un arrêt cardiaque comme on nous l'avait suggérer. Mais il s'est suicidé, il a prit tous les somnifère de mamie. Aucune lettre n'a été retrouver.

Le jour de son enterrement, tout le monde était là. Et j'ai jamais détester voir autant de gens autour de lui. Personne ne lui rendait visite, pas une fois. J'en voudrais éternellement à papa et maman. Ils ont pleuré, mais trop tard.

Il avait déjà écrit son testament, tout me revenait. Absolument tout. Et il avait laissé un seul mot, pour moi. Il était écrit : " Fais moi vibré une dernière fois, mon ange."

J'ai joué pour son enterrement, je n'ai jamais autant détester jouer du piano. Je ne voulais plus jamais en toucher un, mais je sais que ce n'est pas ce qu'il avait envie.

Alors j'ai joué, le plus vide des sons, pour l'homme le plus rempli de bienveillance.

Lueur CapricieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant