𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏

5 0 0
                                    


Je fais encore un aller-retour pour chercher des affaires, mes parents ne sont pas organisés donc ça fait déjà la troisième fois depuis quatre jours, sachant qu'il y a plus de sept heures de route. L'ennuie total, l'auto radio ne fonctionne même pas sur cette antiquité, personne à qui discuté, raconté des ragots. L'aller de Bordeaux à Lille était interminable, j'ai fait - j'espère - un dernier tour de la ville avant de rentrer dans mon ancienne maison.

Les murs sont blancs, plus aucunes traces sur les murs, le sol est parfait, toutes les pièces sont vides sauf la chambre de mes parents. Le jardin m'envoie un courant d'air de nostalgie, je revois encore en face de la baie vitré le cadre de but.

Je retourne vite à l'intérieur avant que cette nostalgie se transforme en tristesse. Je monte et pousse la porte de la chambre parentale, plus de lit, plus de cadre, plus nos jolis dessins à même le mur, juste un seul carton au milieu de la pièce trône. Je le ramasse puis repart vite avant de tout regretter, ils sont partis pour moi en quelque sorte.

Depuis le début de la semaine, je n'ai reçus aucun message de mes amis, ni de mon copain. Ils doivent eux aussi encaisser le choc, ou peut être que la distance les dérange déjà. Je fais une dernière story pour finaliser le déménagement et remonte dans mon tacos, car à ce point là, ce n'est même pas une voiture.

Je repasse chez une amie avant de repartir, je sonne à sa maison mais personne ne vient m'ouvrir. Je resonne au cas où on ne m'aurait pas entendu, et là c'est mon copain qui ouvre la porte. Je vois sur sa tête qu'il n'était pas au courant de ma venue, pourtant j'avais prévenu mon amie que je passerais, il me fessa signe d'entrée à l'interrieur mais je refusa. J'avais déjà remarqué leur ambiguïté, je vois qu'ils n'ont pas perdu de temps.

Je parti sans rien dire d'autre, moi qui voulait juste emprunter une enceinte pour la route, ça m'a coupé l'envie. A peine monté dans la voiture que je m'effondre, un peu comme tout mon monde en ce moment. Je repensa à tout pendant dix minutes sans bougé du trottoir, puis me ressaisi et rentre à ma nouvelle maison.

La route du retour était plus qu'interminable, je me suis promit quinze fois que je ne prendrais pas la voiture de la semaine après ça. Je rentre, papa est sur le canapé, sa tablette sur ses genoux et ses écouteurs aux oreilles. Maman est dans le cuisine, le nez dans sa tablette elle aussi. Je déposa le carton dans leur chambre et parti dans ma chambre, je regarde sur mon ordinateur les annonces pour des colocations. L'ambiance à la maison est de pire en pire depuis que Georgio est parti, c'est pour ça qu'on a déménagé, pour se rapprocher de lui et pour un renouveau. Pleins d'annonces mais aucunes proches de la où je vais étudier, une attire quand même mon attention. Un petit studio très cosy, deux chambres, à trois kilomètre de la plage. Le prix est raisonnable pour un salaire en alternance. La personne cherche un ou une nouvelle colocataire car l'ancien avait causé trop de dommage et avait aussi fini ses études, je laissa un message avec un petit cv fait en deux minutes pour paraitre sérieuse.

Le reste de la semaine passa normalement, la même routine que dans le nord. Réveille, petit déjeuné seule à la table, netflix, youtube, manger, lecture puis balade du soir. Je me suis sentie drôlement seule, même si mon téléphone ne fessait que sonner avec comme nom affiché : " Zach". Aucune envie d'avoir ses belles paroles, je me suis faite avoir, j'ai bien apprit la leçon. Mes parents on reprit le travail, ça m'a laissé un peu de liberté. Et ma liberté était dirigé sur cet appartement, le gars m'a répondu qu'il était toujours en recherche, qu'il avait aimé m'a présentation mais qu'il aimerait me rencontrer avant tout. Ce qui me rassure car ça prouve que lui aussi est sérieux, je dois le voir mercredi prochain, soit dans trois jours. Je dois l'annoncer à mes parents, et j'ai peur de leur réaction. Je reprends les cours demain, j'ai vu sur le site internet que l'établissement était énorme. Il regroupe beaucoup de branche et de filière, je me retrouve avec des types en arts, d'autres en biologies et comme moi en droit. Je n'ai pas peur d'échouer, j'ai toujours été bonne en classe. Mais ce qu'il me fait peur c'est l'immensité de tout, les gens, les profs, comment je vais me repérer, enfin bref plein de petite angoisse.  

Lueur CapricieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant