𝐒𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝟏

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Je jouais dehors avec mon grand frère, Georgio, on jouait au foot. Lui tirait comme un buffle dans la balle, et moi, qui fessait le quart du but, essayant d'arrêter la balle. Sur cent frappes j'ai dû en freiner une dizaine, ce que j'étais super fière. 

Papa et maman étaient là eux aussi, ils étaient sur la terrasse buvant respectivement un whisky et une coupe de champagne. Je ne savais pas depuis combien de temps je plongeais sans relâche dans la boue mais je ne voulais jamais que ce moment s'arrête, c'était si drôle de voir Georgio s'énervé quand j'arrêtais une balle, maman applaudissait et papa le charriait, la frappe d'après était toujours plus puissante que la dernière.

Au bout d'un moment, maman part, et revient avec des sandwichs. Malgré ma soiffe d'égo, je couru jusqu'à ses mains et prit l'un des deux, puis au tour de Georgio. 

Après une sieste obligé par papa et maman, je lança le défi de battre papa à Mario Kart sur la wii, je savais qu'il allait me battre, mais je voulais jouer avec quelqu'un et Georgio s'était enfermé dans sa chambre, allez comprendre...

Une partie à suffit à papa, il était premier et moi huitième. Pourtant j'ai tout fait pour le déconcentrer, lui tirer les cheveux, me mettre devant la télévision, pencher son bras avec la manette pour le faire tourner dans la mauvaise direction, hurler et sauter sur le canapé mais c'était peine perdu. J'allais lui proposé une deuxième partie lorsque la sonnette retenti, peut être papi et mamie. Il parti se coucher dans sa chambre.

- A moi ! J'y vais ! Hurlais-je en courant à la porte.

Je tourna à gauche, toujours bloqué, tourna à droite et le verrou s'enleva. J'ouvris la porte et me prépare à sauter dans les bras de mon papi, mais je m'arrêta net lorsque je remarqua que ce n'était pas eux. Mais un monsieur qui devait avoir l'âge de papa, c'était bizarre, il était très bien habillé, avec une chemise, veste de costume, pantalon taillé et de belle chaussure comme papa à notre mariage, mais son visage donné le ressenti inverse. Il avait l'air fatigué, ses cheveux était plaqué en arrière, peut-être parce qu'ils sont gras ! C'était ce que papa fait aussi. Des immenses poches noirs sous les yeux viennent confirmer mes petites pensées. Il s'avança, voyant que je resta là à le regarder.

- Ton papa est là ? Me disa t-il en bafouillant un peu.

Je regarda dans le salon mais ne voyant pas papa je répondis que non. Il parrut déçu mais sans plus, il resta tout de même là.

- Vous allez attendre qu'il vienne ? Demandais-je.

Il me repondit que non, qu'il allait jouer avec moi en attendant le retour de papa. Il me proposa de faire du vélo dans le quartier, je partie demandé à maman.

- Je peux aller faire du vélo dans le quartier ?

Elle accepta à condition que je mettes mon casque, je pris mon casque et mon vélo. Le monsieur était toujours là à m'attendre, il avait enlever sa veste. En tout, on a fait au moins trois tours de quartiers lorsqu'il me demanda de s'arrêter pour faire une pose. Je rigola de son état physique et nous nous asseyons dans un petit parc à l'écart des autres parce qu'il avait déclaré qu'il y avait trop de bruit.

Il m'a apprit un nouveau jeu ce jour là, mais il m'a fait promettre d'en parler à personne, même pas à papa et maman. 

Le jour d'après il est revenu, et on a encore joué, je n'aimais pas au début, mais il m'a dit que ça allait venir, que ça serait de moins en moins douloureux parce que je me serais habituée. La semaine d'après aussi. Il n'a jamais réussi à voir papa, à chaque fois il jouait avec moi en attendant mais on ne voyait jamais le temps passé donc c'était trop tard pour voir papa.

Un jour on rejouait dehors, derrière un arbre. On avait recommencé le jeu d'hier, mais c'était très douloureux aujourd'hui, je fessais des petits cris de douleur mais il mettait ma main sur ma bouche pour m'en empêcher. C'était une des règles, aucun bruit sinon le jeu sera fini. Je sentais qu'il allait arrêter, il jouait de moins en moins vite contre moi. Georgio devait être rentré plus tôt du collège parce qu'il était déjà là. Je l'appela pour nous rejoindra mais il ne vient pas, Gustave avait arrêté le jeu immédiatement après que je l'ai appelé. Il remonta son pantalon puis part, Georgio le regarda partir, je remis ma jupe en place et couru vers lui pour l'enlacer comme toujours. Il resta les bras le long du corps un moment, puis m'étouffa dans son étreinte, sûrement une mauvaise journée pour lui.

- Tout va bien ? Lui demandai je toujours dans ses bras.

- Qu'est-ce que vous fessiez ? Dit il sèchement.

Je lui répondu qu'on jouait, il m'enlaça un peu plus et on rentra à la maison. Cette nuit là il m'a rejoint dans mon lit, il a beaucoup pleuré cette nuit là. J'ai essayé de le réconforter comme je peux mais je me suis vite endormie de fatigue.

Le lendemain Gustave n'est pas venu, ni les jours d'après. Il a sûrement vu papa entre temps. Et Georgio dort avec moi tous les samedis soirs depuis cette journée là, c'est notre tradition. 

Lueur CapricieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant