Chapitre 5: La lumière retrouvée...

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Diego

Putain, je sais pas ce que j'ai fais hier, mais je suis reveillé par le bruit de mon téléphone. Je le cherche sur mon lit, parmi les feuilles et papiers, et trouve enfin mon iphone. Je regarde alors le destinataire et vois que c'est mon père, je me dépêche de répondre:

-ALLO diego

-Tu pourrais arrêter de crier dans mes oreilles s'il te plait?

-Te crier dans tes oreilles, ça fait VINGT fois je t'appelle. Alors je sais pas ce que tu as fait hier mon petit mais tu as vite intérêt à être sérieux. Là, tu me déçois beaucoup, fils.

-Je n'ai plus dix ans. Et cela ne t'intéresse pas ce que je fais de ma vie.

-Petit abruti, tu es en mission, tu n'es pas là pour faire je ne sais quoi.

-C'EST BON! tu arrêtes de m'engueuler. Dis moi plutôt la raison de ton appel.

-Alors déjà tu vas baisser d'un ton, si j'ai envie de te remonter les bretelles je le fais. Tu es vraiment un incappable. Bref, passons, je t'appelle car Mateus a découvert qu'une cargaison de drogue arrive au Portugal. Comme tu le sais, la famille Delasquez est dans ce type de vente là. Je voudrais que tu te rendes sur place.

-Attend mais mon but ce n'était pas de découvrir qui se cache derrière le titre "l'arme secrète"?

-Oui fils mais sois un peu intelligent, si il y a une vente organisée, ça veut dire que l'arme secrète y sera peut être pour protéger les hommes de Raphael

-A t'entendre parler je suis qu'un con, sincèrement.

-Concentre toi, là on s'en fout de tes émotions à la noix, je t'ai dit de te rendre sur place, fais moi le plaisir de m'écouter et n'oublies pas de me donner des nouvelles.

-oui pa....

Putain ce connard m'a raccroché au nez. Sérieux à ses yeux je suis un faible petit con imbécile. Je ne sais même pas pourquoi il veut découvrir cette identité. Ça ne lui sert à rien? c'est pas son pays. Il est chef de la mafia italienne, pas portugaise, sérieux il a quoi? Je n'en peux plus de ses sautes d'humeur. On doit toujours faire comme il veut. C'est un vrai dictateur, mais bon ce n'est pas grave, on va écouter ses ordres car je ne suis que son employé.

Une fois après avoir pris un cachet d'ibuprofène et préparé mes affaires, je me dirige vers la salle de bain et regarde mon reflet dans le miroir. J'observe des cernes sous mes yeux et mes cheveux en pagaille. Le bail ! On dirait un buisson. Je suis sûr que je pourrais trouver un nid d'oiseau dedans. J'entends alors la porte de ma chambre d'hôtel sonner. Je sors de la salle de bain et me dirige vers celle-ci. J'observe par le petit judas qui est ce que ça peut bien être. Je découvre un petit homme vêtue d'une tenue d'employé d'hôtel et ouvre alors la porte. Il me distribue mon petit déjeuner, ressort et me souhaite une bonne journée. Je trouve que le personnel n'est pas très sociable, il ne parle pas. Mais en même temps, je ne suis pas un beau parleur. Je retourne devant ma glace et me dévêtit pour ensuite rentrer dans la douche.

Une fois sorti et habillé, je me dirige vers ma petite table où le serveur a apporté mon petit-déjeuner. Je me sers un café et prends mon téléphone. Je vois que le mafieux disait vrai, il m'a appelé une vingtaine de fois et m'a envoyé une dizaine de messages. J'ouvre alors ma messagerie et clic sur son nom. Il m'a partagé les coordonnées des Allemands et le lieu où la vente va se passer. Elle se passe à dix heure. Il est actuellement neuf heure et demie. Je prends mes chaussures et mes clés.

Une fois arrivé dans ma voiture, je mets le gps. Je vois alors que je suis juste à côté du lieu, j'espère que personne ne me repérera. Je m'arrête un peu plus loin que le lieu indiqué et me dirige à pied. Une fois là-bas, je me retrouve devant un entrepôt où personne n'est encore arrivé, je repère alors un toit pas loin qui donne une vue directement sur le bâtiment. Je rentre à l'intérieur et me dirige vers le toit, j'ai alors une vue d'ensemble. J'attends quelques minutes car je suis arrivé en avance et je vois alors une camionnette s'approcher d'un bâtiment juste à côté du mien,et y depossé une jeune femme avant de se diriger vers l'entrepôt. C'est là que trois homme sortent, ils doivent avoir la trentaine. Je m'empare de mes jumelles et les dirige vers eux pour trouver un symbole qui m'indiquerait à quel gang ils appartiennent. Je distingue sur leur cou un aigle. Ces hommes sont ceux de Delasquez, je me tourne alors en direction du batiment d'à coté et vois arriver la même femme que tout à l'heure, munie d'un sniper. Je ne savais pas que Raphael embauchait des femmes, mais je ne m'en préoccupe pas, je regarde dans son cou si elle a le même symbole et vois que oui. Je me reconcentre alors sur l'entrepôt. De là où je suis, personne ne peut me distinguer. Je vois ensuite quatre hommes sortir d'un fourgon en transportant des caisses qu'ils disposent au centre de l'entrepôt. Un homme s'avance alors vers les caisses et les Allemands font pareil. J'ai appris grâce à mon père à distinguer les symboles de chaque mafia. Ici les Delasquez ont tous un aigle au cou, et les allemands ont un serpent sur leur bras. Je remarque alors qu'ils discutent, de la drogue je pense. L'allemand essaie de vendre leur drogue aux portugais. Pendant ce temps je me concentre un peu plus et vois qu'au lieu de quatre hommes allemands, il n'en reste plus que trois. J'aperçois alors le quatrieme s'eloigner en direction de la jeune femme. J'observe l'homme monter les étages et se retrouver sur le toit . Je remarque que la jeune demoiselle est concentrée sur ses hommes, elle positionne son sniper et l'équipe d'un silencieux je pense. Je vois l'allemand s'approcher de la femme. C'est à ce moment qu'elle se retourne et pointe son beretta sur l'homme qui lui est équipé d'un pistolet. La femme n'a pas l'air d'avoir peur, elle ne tremble pas face a son attaquant, elle reste impassible. Ils restent tout deux à se fixer dans le blanc des yeux. C'est alors qu'elle se met accroupie et envoie valser sa jambe dans le tendon d'achille de son adversaire qui se retrouve à la renverse. C'est à ce moment qu'elle se lève et s'appuie sur lui. Elle range son beretta dans sa poche arrière et sort de son sweat un katana qu'elle lève à la hauteur du cou du garçon. En un simple geste elle se relève et plante le katana dans le cœur de l'allemand. Son sang jaillit mais comme si elle n'avait pas commit un meurtre, elle retourne à plat ventre et reste concentrée sur son équipage. Cette nana est digne d'un film. Elle est aussi impassible qu'agressive. Une vraie beauté de la nature, du moins en termes de combat. Dans les dessins animés j'ai toujours préféré les méchants, je pense que ça se voit. Je me surprends alors à l'observer un peu plus, elle a fait un chignon. Je descends mes jumelles vers son visage, elle a les yeux aussi sombres que les miens. Je descends alors sur ses mains, ses poignets, son corps. Attends, attends, pause. Je remonte sur son poignet, elle a un bracelet bresilien rouge, jaune, vert. Et là vous allez me dire mais on s'en fout. Mais nan vous comprenez pas j'ai le même couleur par couleur. J'ai exactement le même et la seule personne à avoir le même que moi, c'est elle. C'est alors qu'une lumière me traverse l'esprit, l'arme secrète a tué Don Alejandro avec un katana et un beretta exactement comme elle. Non je refuse de le croire ce n'est pas ma. . . ma. . . meilleure. NON ce n'est pas elle, elle...elle est morte. Elle s'est fait exécuter par son père, je m'en rappelle.
"Et sans crier gare, il planta le sabre dans le dos de Tatiana et elle tomba par terre dans une flaque de sang qui commençait à s'échapper d'elle."

Non je refuse, je dois aller la voir, je dois savoir si c'est elle. Tatiana ne peut pas être l'arme secrète des Delasquez. Elle est morte. J'étais là ce soir-là, je l'ai vue de mes propres yeux, elle est tombée dans un flaque de sang et ne me repondait plus. Tout ça parce qu'on avait franchi les limites. Cette fille ne peut être ma...ma...meilleure..amie, non, impossible.

"-Nous vous avions dit de ne pas vous aventurer loin. Mais bien sûr il fallait que vous ne nous écoutiez pas. Alors pour bien que tu comprennes la leçon Diego, je vais l'exécuter devant toi et tu t'en voudras toute ta vie, car tu te diras que c'est à cause de toi qu'elle sera morte.
-Tonton Raphaël qu'est-ce que tu racontes ? On ne voulait pas s'aventurer aussi loin je te le promets ! C'est de ma faute. Elle me l'avait interdit je te le promets c'est...c'est...c'est de...c'est de...fau...faute.
C'était de ma faute, je ne pouvais aligner aucun mot, j'étais complètement paralysé, bouleversé.
-Je ne veux rien savoir cabrão(connard)"

Je me relève. Je ne sais pas par quelle force j'arrive à sortir du bâtiment et à me retrouver sur l'autre bâtiment où je l'ai vue. Mais elle n'y est plus, personne n'est là, je regarde alors l'entrepôt et n'y vois personne, plus aucun portugais, plus aucun allemand.

-NAAAAAAAAANNNNN

Elle était putain de là. C'est pas possible bordel de merde, cette meuf est morte, on ne peut revenir de parmis les mort. C'est bien la seule chose impossible. Je me retrouve à genoux sur le toit et je commence à frapper le sol encore et encore. Dans un excès de rage j'abats mes poings de plus en plus vite, de plus en plus fort.

-PUTAINNNN DE MERDE

Je les abats encore, sans arrêt. L'adrénaline de la colère pulsait en moi et tout mon corps était inconscient, il ne ressentait pas la douleur.

-ENCULLLLLEEEE ELLLE N'ÉTAIT PAS MORTE

J'avais la rage. Mon père m'avait affirmé qu'elle était morte et on avait déménagé, lui m'avait regardé dans les yeux et m'avait dit que c'était de ma faute. Elle allait mourir par ma faute.

-FILLLS DE PUTE JE VAIS LE RETROUVERRRR ET LE NIQUER
C'est un putain d'enculé, pourquoi moi? Pourquoi le passé revient-il au pire moment? Pourquoi est-elle toujours en vie? Ca veut dire que ça fait treize putain d'années que je fais des cauchemars de son meurtre que je ne peux oublier mon passé pendant qu'elle etait en fait juste l'arme secrete de son père? Cette chienne à un talent inexplicable pour le combat et les armes. Pourquoi ne m'a-t-elle pas appelé? Pourquoi fait-elle ces choses horribles? Elle déteste la violence, elle n'a jamais aimé ça! Pourquoi alors travaille t-elle pour son père? Pourquoi tue t-elle? Elle n'aimait pas se bagarrer, elle préferait les mots car son putain de père... son putain de père .

-PUTAIIIIINNNN, BORDELLL

Ça fait mal. Vous savez ça fait tellement mal. J'abats encore mes poings jusqu'à constater une marre de sang, je ne réussissais pas à gérer ma colère et j'avais explosé mes phalanges. C'est quoi ce bordel? Je m'allonge par terre furieux, et laisse la colère prendre au fur et à mesure mon corps, mon esprit, mes yeux, mes mains. Aujourd'hui j'ai retrouvé ma lumière mais j'ai plongé dans les ténèbres.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 25 ⏰

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A MULHER ASSASSINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant