Chapitre 4: Rasso illégal

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Tatiana

Cela fait quelques jours que Raphaël ne m'a pas donné de mission. J'ai alors pour habitude, certaines nuits, de rejoindre des rassemblements de voitures. J'adore voir les belles voitures et surtout à chaque rasso voir les bolides se départager dans des courses. Bien sûr je participe à ces courses sans l'autorisation de mon cher paternel qui est contre ce genre de pratiques. Mais je me fous de ce qu'il pense, c'est un moyen de décompresser, de faire abstraction du monde dans lequel je vis.

Je sais que le rasso commence à vingt deux heures ce qui me laisse une heure pour me préparer. Je rejoins ma salle de bain et me déshabille. En me regardant dans le miroir je ne peux qu'être dégoutée de mon corps, de toutes les cicatrices qui le parcourent. Elles viennent des nombreuses punitions qu'il m'a infligées. Ne voulant plus regarder ce reflet je me rends vite dans ma douche où je sens l'eau chaude sur mon corps, j'augmente la température de l'eau qui me fait un bien fou. Ne résistant plus, j'augmentais encore l'eau qui devenait bouillante. Je suis apaisée par la chaleur que me procure l'eau sur ma peau.

Après une bonne dizaine de minutes sous la douche, je remarque ma peau rougir à quelques endroits. Je décide de sortir et de m'habiller avec un jogging et un top, tous deux de couleur noir. Une fois vêtue, je mets de la crème et attache mes cheveux en un chignon puis je prends mes chaussures et mes clés. Je descends alors dans notre garage familial où sont disposées de nombreuses voitures aussi chères les unes que les autres. J'ai l'habitude de prendre mon dodge challenger pour les différentes courses pour éviter d'abîmer ma jolie BMW i8. Je monte dans mon bolide pour rejoindre le rassemblement illégal et démarre.

Une fois sur place j'entends beaucoup de personnes applaudir autour de moi. Ne voulant pas m'arrêter je rejoins la place où la course débutera. Depuis très jeune, j'adore la sensation que me procure la voiture. Entendre le vrombissement des bolides ça m'apaise, et l'adrénaline de participer à ces courses me procure beaucoup de bonheur. Si seulement il avait été là à côté de moi, on aurait partagé cette passion à deux. Attendant patiemment les autres concurrents, je regardais la nuit épaisse. La lune était cachée derrière des nuages sombres, ajoutant du danger à la piste. Mes phares éclairant la route, je fis gronder mon moteur. Écoutant celui des autres participants, qui annoncent le début des festivités. Une femme vêtue d'un mini short noir et d'un haut de la même couleur leva son bras en l'air, celui-ci même qui tenait un pistolet et se plaça au milieu de la piste. A ce moment-là je commençai à m'envelopper dans une bulle pour pouvoir me concentrer. En une seconde j'entendis un tir qui annonçait le début de la course. Assise dans mon dodge challenger, je sentis l'excitation et l'adrénaline monter en moi. Je savais que cette course ne laissait place à aucune erreur. En un instant toutes les voitures jaillirent comme des fauves lâchés en pleine nature. Ma challenger bondit en avant, ses pneus crissant contre l'asphalte. Je sentis l'accélération coller mon corps au siège, chaque fibre de mon être concentrée sur la route devant moi.

Les premières secondes furent un mélange de chaos et de contrôle. La GT-R à ma gauche tente de me dépasser mais je garde mon pied sur l'accélérateur, refusant de céder un centimètre. Les rues désertes défilent à une vitesse fulgurante, les lumières de la ville créant des halos flous autour d'eux.

J'anticipe le premier virage serré, un virage en épingle qui avait surpris certains de mes concurrents. Je relâche alors légèrement l'accélérateur et braque mon volant avec précision, dérapant dans un mouvement fluide. La challenger glisse parfaitement autour du virage, mes pneus sifflant au contact avec la route.

Derrière moi , les autres voitures peinent à suivre mon rythme. La GT-R pourtant rapide, semble moins agile dans les virages. Je souris en sentant la victoire à portée de main. Mais je sais que rien n'est joué tant que je n'ai pas franchi la ligne d'arrivée.

Le parcours nous emmène à travers un quartier industriel désaffecté, avec ses entrepôts sombres et ses rues étroites. Je garde mes yeux fixés sur la route, évitant comme à mon habitude les obstacles et les débris qui jonchent le sol. Ma challenger répondit à chaque commande avec une précision inégalée, comme si elle faisait partie de moi-même.

La ligne d'arrivée approchant, marquée par deux phares de voitures braqués vers le ciel. Je pousse ma dodge à sa limite, sentant le moteur rugir de satisfaction. La GT-R tente une dernière manœuvre désespérée pour me doubler, mais je ne flanche pas. Je franchis la ligne d'arrivée en premier, le cœur battant à tout rompre.

Les acclamations des spectateurs et des autres pilotes remplissent l'air. Je ralentit, laissant mon bolide glisser doucement jusqu'à s'arrêter. Je sors de ma voiture avec un sourire de triomphe éclairant mon visage. Je viens de remporter. Je sais que ma place est au milieu de ces courses, elles me font ressentir la liberté.

En tant que gagnante je me dois de continuer la fête, nous avons tous été déplacés dans un grand jardin décoré de guirlandes lumineuses qui brillent doucement dans la nuit. Des lanternes colorées flottent dans l'air, accrochées aux arbres, créant une ambiance chaleureuse. Les invités discutent en petits groupes, un verre à la main, tandis que la musique douce résonne en arrière-plan. Une table longue est garnie de plats variés: des salades fraîches, des fromages, des fruits et des grillades qui dégagent une odeur appétissante. Des rires éclatent ici et là, accompagnant les éclats de voix joyeuses. Le ciel est clair, et quelques étoiles commencent à apparaître, ajoutant une touche de magie à cette soirée.

La soirée bat son plein, tout le monde danse et bois. Différents jeux sont organisés, je participe au beer-pong. Pour organiser ces jeux, ils ont emmené une grande table au centre du jardin. Ils y disposent vingt verres de vodka. Le but est simple: nous avons deux équipes de deux qui se placent chacune en bout de table. Nous prenons alors une balle de ping-pong et on l'envoie dans le gobelet qui est placé devant l'autre équipe. Si on échoue on boit, si on réussi l'équipe adversaire boit. Je réussi à marquer plusieurs fois, mais l'équipe adversaire aussi. Ce qui fait que chaque équipe était bien empêchée. Arrive le dernier tour, et bien sûr nous marquons mais nos ennemis non, alors c'est la joie de partout. Mon coéquipier me félicite et je décide d'aller un peu danser sur la piste. Et puis soudain, sortie de nul part, une main me claque les fesses. Je me retourne et je lance une énorme gifle à la personne. J'en ai assez et décide que mon cota de sociabilité est épuisé, donc je décide de retourner chez moi. Je n'aime vraiment pas les hommes...

A MULHER ASSASSINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant