𝘾𝙃𝘼𝙋𝙄𝙏𝙍𝙀 𝙋𝙍𝙀𝙈𝙄𝙀𝙍

15 3 0
                                    

《𝓙𝒆 𝓽'𝓪𝓲 𝓭𝒆́𝓽𝒆𝓼𝓽𝒆́ 𝓪𝓾 𝓹𝓻𝒆𝓶𝓲𝒆𝓻 𝓻𝒆𝓰𝓪𝓻𝓭.》


𝟐𝟎/𝟏𝟏/𝟐𝟎𝟐𝟒
𝐋𝐎𝐂𝐀𝐋𝐈𝐒𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐈𝐍𝐂𝐎𝐍𝐍𝐔𝐄


Je crois bien que j'ai merdé.

Et en beauté.

Une douleur lancinante fracassant mon crâne, j'essaie de concentrer sur mes environs.

Bon.

Récapitulons.

J'ai contacté des petits voyous de seconde zone – qui aurait pu croire que leur bras pouvait s'allonger pour gratter autre chose que leur cul ?
il y a environ une semaine, deux grands gaillards aux allures de Hitman sont venus à ma rencontre dans un pub, pendant que je discutais avec le barman. Ils m'ont demandé si j'étais intéressé pour faire de petites « livraisons ».

La merde s'est profilé à l'horizon dès lors que le mot « ok » à quitter ma bouche.

Je me revois, à courir à toute allure dans ce putain d'entrepôt désaffecté. J'ai bien failli me faire arrêter par des flics passant par là – ce qui ne m'aurait absolument pas arrangé – pour découvrir une fois la caisse entre mains qu'elle n'était qu'un ramassis de breloques veillottes.

Ensuite, les deux apôtres du diable s'étaient regardés, comme s'ils délibéraient de mon sort. Charmant, surtout lorsqu'un canon de revolver est pointé sur ton crâne en attendant la décision finale.

Finalement, l'un deux a acquiescé et l'autre s'est contenté de me fixer.

D'un coup de crosse, ce dernier m'a assommé. Maintenant, je me trouve dans une sorte de Jeep à moitié morte si l'on se base sur le bruit étrange que fait le moteur.

Ces connards m'ont aussi foutu un sac sur la tête. Je ne peux rien voir, à part la couleur brune par moment, illuminée par des rayons ensoleillés.

Je vous retiens, les deux crânes chauves.

Dans un râle mécontent, je gigote. On m'a bien évidemment aussi ligoté. Mes mains sont retenus par une solide corde dans mon dos et chaque mouvement amplifie le frottement douloureux contre ma peau.

Les entraves ne sont pas forcément un problème, d'habitude.

Je remue mes mains l'une contre l'autre, cherchant à défaire leur prise progressivement. Dommage pour moi, elles ne bougent pas d'une poil. Merde !

La deuxième solution me débarrasser des liens est moins plaisante. En vu de ce que je vais faire, un soupir las m'échappe. Puis, dans un mouvement précis, je me déboite le pouce.

Une vive douleur me prend l'ensemble de la main et paralyse l'espace d'une seconde des mouvements.

- Putain, ça fait toujours autant un mal de chien, je murmure en faisant coulisser la corde contre ma main.

Libéré, j'enlève finalement le sac sur ma tête.

La lumière m'aveugle aussitôt. A travers mes yeux à moitié fermé, j'aperçois les alentours.

Il doit bien avoir une vingtaine d'autres hommes avec moi. Tous sont endormis, mains attachées dans le dos et la tête recouverte. Sans doute sédatés pour dormir jusqu'à notre destination.

Le véhicule dans lequel nous sommes roule à une si vive allure qu'on manque plusieurs fois de quitter la route. Je ne sais pas par quel miracle nous n'avons pas fini encastrer dans un arbre – et ma question est rapidement répondue.

BRUTALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant