Cicatrices Invisibles ~ Aizawa x Yasuko (Oc)

20. Jalousie

Chapitre 20

Point de vue Yasuko

La panique montait en moi alors que je m'éloignais du terrain d'entraînement. J'avais besoin de parler, d'exprimer ce que je ressentais. Mes pensées tourbillonnaient, me laissant dans un état d'anxiété croissant.

Je pris une profonde inspiration et cherchai Yamada. Lorsqu'enfin je le trouvai, je l'approchai rapidement, espérant qu'il puisse m'apaiser. "Yamada.." dis-je, ma voix tremblante, "Peux-tu venir avec moi au parc ? J'ai besoin de... Parler."

Il me regarda avec attention, l'inquiétude dans ses yeux, puis acquiesça. "Bien sûr, Yasuko. Allons-y." J'avais l'impression que sa présence me réconforterait, et j'avais désespérément besoin de cela.

Une fois installée sur un banc au parc, je pris une profonde inspiration, puis commençai à lui confier tout ce qui s'était passé durant le cours. "Yamada, tu sais, les élèves ont commencé à parler de moi et de Shota. Au début, c'était léger, mais ensuite... il a dit quelque chose qui m'a vraiment blessée."

Je marquai une pause, essayant de rassembler mes pensées. "Il a dit que notre relation ne serait jamais plus qu'amicale. Ça m'a tellement pris au dépourvu. J'avais l'impression qu'il rejetait ce que nous avions construit."

Yamada m'écoutait attentivement, ses yeux empreints de compréhension. "Je ne sais pas pourquoi ça m'a autant affectée. Je suis juste perdue... J'ai l'impression que tout est devenu encore plus compliqué."

Les larmes me montaient aux yeux, et je ressentis le besoin de partager mes craintes et mes désirs. "Je ne sais plus comment me comporter avec lui. Je ne veux pas qu'il pense que je suis en train de le forcer à ressentir quelque chose."

Yamada, avec sa voix douce et compatissante, me dit "Yasuko, je pense que Shota a réagi comme ça par timidité. Peut-être qu'il veut juste éviter que les élèves le dérangent avec ça."

Au fond je savais qu'il avait raison, pourtant je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir blessée. Les larmes commencèrent à couler le long de mes joues, et je ne pouvais plus les retenir. "Mais ça fait mal, Yamada. J'avais l'impression qu'il y avait quelque chose de plus entre nous, et maintenant... maintenant, je me sens rejetée."

Il me prit doucement par l'épaule, offrant son soutien silencieux. "C'est normal de se sentir chamboulée. Les émotions peuvent être compliquées, surtout quand on s'attache à quelqu'un."

Je soupirai, sentant le poids de l'angoisse sur mes épaules. "Je ne veux pas perdre ce lien. J'apprécie vraiment ce que nous avons."

Je me levai brusquement, les larmes toujours présentes, et ma tête se mit à tourner. L'angoisse et l'émotion m'accablaient. Je cherchai un endroit où me poser et m'assis dans l'herbe, respirant profondément pour tenter de me calmer.

Yamada s'assit en face de moi, plaçant ses jambes de chaque côté des miennes. Il m'enveloppa dans ses bras, comme il le faisait souvent quand j'étais en détresse. Sa présence réconfortante m'apporta un semblant de paix au milieu de mon tumulte intérieur.

"Ça va aller, Yasuko" murmura-t-il doucement, me serrant un peu plus contre lui pour me réconforter.

Je respirai profondément, profitant de son soutien. "J'ai juste l'impression d'avoir tout gâché avec Aizawa. Je ne voulais pas qu'il se sente acculé..."

"Il a peut-être agi sur le coup de l'impulsion, mais ça ne veut pas dire qu'il ne tient pas à toi. Les gens sont compliqués, surtout ceux qui cachent leurs émotions" répondit-il avec sagesse.

Je hochai la tête, me sentant un peu plus forte. Avec Yamada à mes côtés, je savais que je pouvais affronter ce que l'avenir me réservait.

Alors que je m'accrochais à Yamada, un bruit de pas rapides me fit tourner la tête. Aizawa déboula, visiblement déterminé à rattraper son erreur. Mon cœur se mit à battre plus vite.

Mais en le voyant s'arrêter net, son regard se figeant sur nous, j'aperçus une lueur de jalousie dans ses yeux, une expression qui me fit tiquer. Yamada me tenait toujours dans ses bras, et cette proximité semblait aggraver la situation.

Aizawa se redressa, le visage durci par une lutte intérieure. "Ah d'accord... Je vois."

Je me détachai lentement de Yamada, sentant la tension palpable dans l'air. "Shota... je-"

"Je crois que j'ai très bien compris, tu as raison, Yamada est plus facile, plus ouvert. Il saura te rendre heureuse." Les mots étaient durs, lâchés avec colère.

Yamada, réalisant la situation délicate, se leva et recula légèrement, mais je pouvais sentir la protection qu'il offrait. Mon esprit tourbillonnait entre les deux hommes, chacun exprimant une part de moi que je peinais à comprendre.

"Tu m'as blessée" murmurai-je, incapable de masquer ma vulnérabilité.

"Et donc t'es parti te jeter dans les bras de Yamada." Encore une fois, il parlait avec sa colère et sa jalousie.

"SHOTA!" Yamada avait crié. "Tu te méprend, mon ami, calme toi."

Mais Shota passait son regard de Yamada à moi, essayant d'analyser la situation, pour lui il n'y avait pas d'autre explication que celle qu'il avait en tête.
"Je... J'aurai jamais dû me rapprocher de toi Yasuko."

Ses mots me firent l'effet d'un poignard dans le cœur, je serai les poings, sentant la colère m'envahir.
"MAIS BORDEL NE COMPRENDS-TU PAS?!" J'avais hurlé, de détresse. "J'ai simplement demandé conseil à Yamada parce que j'étais PERDUE ! Est-ce que tu peux comprendre ça ?! Tes mots m'ont touchés bien plus que je ne l'aurai voulu, Yamada m'a soutenu et n'a pas arrêté de prendre ta défense, me soutenant que c'était juste une maladresse de ta part ! Et toi tu oses dire que je me jette dans ses bras et qu'il profite de la situation?! Ouvres les yeux putain !"
Les mots étaient sortis d'une traite, je criais et pleurais en même temps, en colère et blessée qu'il ait pu ne serait-ce croire que je me rabattait sur Yamada par dépit. Je tenais bien trop à tous les deux pour faire une chose pareille.

"Je ... Je suis ..." La colère d'Aizawa s'était estompée, désormais c'était de la tristesse et de la peur qui émanaient de ses yeux. Il avait l'air envahit de remords et je me pris à penser que c'était bien fait pour lui, qu'il n'avait qu'à réfléchir avant d'agir. Mais je m'en voulu de penser comme ça.

"Je pense que vous devriez parler, tous les deux, ne restez pas sur un malentendu pareil" annonça Yamada, il me pris dans ses bras, me souhaitant bon courage. Il se dirigea ensuite vers Aizawa et je cru entendre qu'il lui disait à voix basse "Fais pas le con Shota, je sais que t'as pas envie de la perdre."

Je regardais Yamada s'éloigner, le regard qu'il lança à Shota était un mélange d'encouragement, de soutient et de mise en garde. Mon cœur se mit à battre de plus belle alors que je me retrouvais seule avec Aizawa, au milieu du parc.